CONTRE HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE VOL 11

LE SIECLE DU MOI (1) - MICHEL ONFRAY

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Artist MICHEL ONFRAY
Number of CDs : 13


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De Feuerbach et Darwin à Thoreau et Schopenhauer

Le grand tournant de l'histoire sera le moment où l'homme prendra conscience que le seul dieu de l'homme est l'homme lui-même.
Ludwig Feuerbach

Si un homme ne marche pas au pas de ses camarades, c’est qu’il entend le son d’un autre tambour.
Henri David Thoreau

L’écriture de l’histoire de la philosophie occidentale n’est pas neutre : une Grèce prétendument fondatrice à l’exclusion des pensées qui la précèdent dans le temps, une domination idéaliste, notamment platonicienne, une tradition qui poursuit ce parti-pris avec le spiritualisme chrétien et l’idéal allemand – l’historiographie dominante est nettement platonicienne. Or, on peut proposer une contre-histoire de la philosophie qui se soucie d’un autre lignage : matérialiste, hédoniste, nominaliste, athée, sensualiste, empirique, etc. Et s’y inscrire avec le souci d’une pensée systématique.
Michel Onfray

La Contre-histoire de la Philosophie de Michel Onfray s'apparente à un catalogue raisonné de l'histoire de la pensée. Mais un catalogue dans sa version orale et improvisée qui permet par la verve et l'authenticité d'une transmission incarnée de démocratiser le savoir de la Philosophie occidentale.
Patrick Frémeaux

Droits audio : Frémeaux & Associés en accord avec Michel Onfray, France Culture (Marie-Annick Huet), Radio France (Jean Pierre Guéno), Université Populaire de Caen (Micheline Hervieu, Dorothée Schwartz) et Grasset (Christophe Bataille, Jean Paul Enthoven)
CONTRE-HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE 11

MICHEL ONFRAY
Le Siècle du Moi (1)
 
DE FEUERBACH ET DARWIN À THOREAU ET SCHOPENHAUER 

CONTRE-HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE  VOL 11
13 cours enregistrés par Michel Onfray, philosophe, présentant une contre-histoire  de la philosophie en 13 CDs  à écouter. Une coédition sonore de Frémeaux & Associés France Culture - Grasset Université Populaire de Caen 

 
HISTOIRE D’UNE CONTRE-HISTOIRE PHILOSOPHIQUE DE LA PHILOSOPHIE
J’ai enseigné vingt ans dans l’éducation nationale en Lycée Technique après avoir refusé, une fois ma thèse soutenue, d’intégrer l’Université comme m’y invitait ma patronne de doctorat. Vingt années pendant lesquelles j’ai souhaité pratiquer la discipline avec des élèves gâchés par le système, exclus dès leur plus jeune âge et dirigés vers la rentabilité de matières qui ne leur plaisaient pas – la comptabilité, le secrétariat, le commerce. L’obligation de transmettre et de pratiquer une discipline pour laquelle ils avaient une prévenance légitime – vive les   professionnels de la profession! – m’a contraint à une formule dont je n’ai pas fait mon deuil depuis : ne pas baisser la philosophie jusqu’à eux, mais les hisser jusqu’à elle... D’où ce projet d’Université Populaire animé par le même esprit. Avant sa création je tournais autour d’une formule qui conserve le meilleur de l’université et des rencontres informelles avec le public : la rigueur d’un contenu transmis dans les règles, le projet d’évolution dynamique de cet enseignement sur le modèle des cycles, la perspective initiatique inscrite dans la durée d’un séminaire annuel, le partage de trouvailles sur des recherches en cours; mais je voulais également conserver du café philosophique l’échange socratique ironique, l’usage d’une rhétorique soucieuse et respectueuse du questionnement de l’auditeur, la liberté intégrale et la gratuité absolue, dans tous les sens du terme (ni diplômes requis ou délivrés, ni droits d’inscription, ni contrôles), un genre de générosité consumée dans une dépense sans obligations ni sanctions.  En même temps je souhaitais récuser la reproduction du système social auquel travaille presque exclusivement l’université – Platon, Descartes et Kant; la fabrication d’enseignants de philosophie; le formatage idéaliste des formateurs à venir; la génération de l’esprit de corps, de caste et de ghetto – et m’inscrire aux antipodes du happening, de l’improvisation ou de la psychothérapie de groupe du café-philo : ni la logique tribale, incestueuse et  normative de l’Université, ni le modèle médiatique du show-business qui pare l’improvisation sur de  grands sujets des plumes de la philosophie avec citations évasives, références approximatives et saupoudrements légitimants...

Depuis 2002, je place l’Université Populaire de Caen sous le signe de quelques philosophes dont la lecture m’accompagne depuis longtemps. Je n’ai pas envie d’une indexation à leur corps défendant mais d’un genre d’hommage rendu; je ne souhaite pas une prise d’otage, une captation d’héritage ou la revendication d’une filiation légitimante, mais des références qui valent comme autant de révérences, car je me suis nourri de ces pensées à la manière d’un affamé que ne rassasiaient pas les philosophes officiels de l’institution. A cette poignée de penseurs critiques, j’ai emprunté quelques notions utiles pour définir l’identité de cette Université Populaire. Étudiant en philosophie à l’Université de Caen, fin 1970, début 1980, j’ai lu et aimé les pages consacrées par François Châtelet à La philosophie des professeurs (1970). Lorsque je me suis retrouvé devant mes élèves, j’ai pu mesurer combien il avait raison de présenter la discipline potentiellement dangereuse pour l’ordre moral et social comme une matière dévitalisée par l’artifice d’une liste d’auteurs et de notions officielles d’un programme, l’ensemble visant la production en fin d’année d’une dissertation ou d’un commentaire de texte coefficienté dont la note, neuf fois sur dix catastrophique, disparaît dans le chiffre des autres matières. Ma pratique en lycée technique m’a montré à satiété combien la philosophie agit tel un prétexte pour laisser croire à la libéralité d’un système qui autorise qu’on pense, certes, mais oblige cette pensée à se couler dans un moule qui la châtre sous peine de sanctions. A l’heure où, pour remédier à l’état des lieux, on surcharge et complète la liste des auteurs au programme avec des saints, des libéraux, des  religieux, des mystiques, à quoi l’on ajoute une refonte des notions qui permet subtilement de supprimer la philosophie au nom de l’his­toire de la philosophie (moins dangereuse et plus facile à noter...), je ne souhaitais plus bricoler dans l’incurable. D’où ma démission...

Dans l’esprit d’un François Châtelet qui célèbre une philosophie critique, utilisable pratiquement dans le champ social et politique de son temps, il faut citer Jacques Derrida et son superbe livre : Du droit à la philosophie (1990). Où l’on apprend sur les conditions d’accès à la philosophie aussi bien pour les professeurs que les élèves (avec qui la mettre en scène?), ses usages scolaires et non scolaires, l’extrême réduction des lieux et des supports où elle se pratique (où et comment?), les instances qui légitiment les discours philosophiques (lesquelles et au nom de quoi?). Mais aussi, et plus important en ce qui concerne ce projet d’UP, ses analyses sur la possibilité d’une authentique philosophie populaire, débat dans lequel Kant propose déjà sa solution en invitant qu’on y tende – voire la préface à la Doctrine du droit, première partie de la Métaphysique des mœurs. Ici comme ailleurs, la démocratie fonctionne comme un remède à la démagogie. Je tiens à cette idée qu’on peut tenir une bonne distance entre le discours professionnel des spécialistes qui s’adressent exclusivement à leurs semblables, formant ainsi une communauté d’autistes satisfaits, et les marchands d’idées dans le vent tout à la gestion et à la promotion de leur trajet mondain. Ni la poussière des archives, ni le plateau de télévision comme horizons indépassables de la pratique philosophique, mais un équilibre entre la bibliothèque et la diffusion publique du résultat de ses travaux et recherches. L’ensemble oblige au langage, à la forme et à la formule à même de rencontrer puis retenir le public désireux de philosophie. Car il existe une réelle demande philosophique à laquelle il s’agit de proposer une offre digne de ce nom. Pour ce faire on lira avec bénéfice La demande philosophique (1996) de Jacques Bouveresse qui réactive les options kantiennes : oui à la pratique populaire de la philosophie, certes, mais avec d’extrêmes réserves et avec l’obligation impérieuse de ne pas sacrifier à la rigueur, à l’analyse et à la recherche. Du temps, de la patience, du travail pour les demandeurs et pour les acteurs de l’offre : à l’évidence le droit à la philosophie oblige à des devoirs à son endroit. Contre l’époque qui se caractérise plus par la revendication des droits que par l’observance de devoirs, Jacques Bouveresse invite à articuler ces deux temps pour obtenir une force digne de ce nom. Je souscris à cette volonté d’exiger du demandeur pour seul contre-don à l’offre philosophique qu’on lui fait un engagement à se hisser jusqu’à la philosophie et non une revendication qu’elle descende au niveau où il se trouve. Dans la logique de ces aveux généalogiques je retiens de Pierre Bourdieu les analyses de l’intellectuel collectif développées dans le deuxième volume de Contre-feux (2001). Pour faire face à la pratique onaniste d’intellectuels soucieux de performances individuelles à même de permettre un positionnement dans le champ philosophique utile pour obtenir ensuite des bénéfices sonnants et trébuchants, l’intellectuel collectif suppose des actions communes, des associations d’égoïstes pour le dire dans les termes de Max Stirner : il s’agit de passer des contrats ponctuels pour travailler ensemble, puis agir, afin de produire des effets concrets sur le terrain politique et social du moment.
Michel Onfray
© 2008 Frémeaux & Associés - UP de Caen

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REMERCIEMENTS A NOS PARTENAIRES DE LA PREMIERE HEURE
Christian Majorel du Café Mancel. Philippe Duron, Maire de Caen. L’équipe du Musée des Beaux-Arts de Caen. Jean Lambert-Wild, directeur de la Comédie de Caen, CDN de Normandie et toute l’équipe du Théâtre.  Bruno Patino, Francesca Piolot et Véronique Vila de France-Culture. Le Conseil régional de Basse-Normandie. Diogène & Cie, avec Micheline Hervieu et François Doubin, Grasset, mon éditeur avec Christophe Bataille, et Frémeaux & Associés, mon éditeur sonore qui met ces cours à la disposition du public sur support sonore.
Je n’oublie pas non plus mes partenaires et amis des premières heures : les enseignants bénévoles de l’UP : Séverine Auffret (Philosophie féministe), Gérard Poulouin (Philosophie politique), Gilles Geneviève (Atelier de philosophie pour enfants). Et celle sans qui rien de tout cela ne serait : Dorothée Schwartz, la cheville ouvrière et l’âme de cette UP.

BIOGRAPHIE
Michel Onfray est né le 1er janvier 1959. Auteur d’une cinquentaine de livres traduits en plus d’une vingtaine de langues dans lesquels il propose une théorie systématique de l’hédonisme : éthique (La sculpture de soi, 1993), politique (Politique du rebelle, 1997), érotique (Théorie du corps amoureux, 2000), pédagogique (Antimanuel de philosophie, 2001), épistémologique (Féeries anatomiques, 2003), esthétique (Archéologie du présent, 2003), métaphysique (Traité d’athéologie, 2005). 

“Le grand tournant de l’histoire sera le moment où l’homme prendra conscience que le seul dieu de l’homme est l’homme lui-même.”
Ludwig FEUERBACH

Ecouter MICHEL ONFRAY Le Siècle du Moi (1)  CONTRE-HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE Vol 11 (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.




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Presse :


" Thoreau par Onfray: «Le Diogène du siècle industriel»
" PAR LE NOUVEL OBSERVATEUR


Alors que paraît le Journal de l'Américain H.D. Thoreau, le philosophe français de l'hédonisme analyse la pensée de ce clochard céleste.

Les éditions bordelaises Finitude se lancent dans un projet monumental: la publication des 15 volumes du Journal du philosophe américain Henry David Thoreau. Michel Onfray, dont le cours sur Thoreau vient de faire l'objet d'une version sonore aux éditions Frémeaux & Associés («Contre-Histoire de la philosophie, n°11», 13 CD), nous présente les grandes lignes de sa pensée.


Le Nouvel Observateur : En quoi Thoreau vous intéresse-t-il?

Michel Onfray : Thoreau est un philosophe américain, ce qui veut dire, dans notre bonne vieille France qui ne jure que par le grec et l'allemand en matière de philosophie, Heidegger oblige, une contradiction dans les termes. Avec le poète Emerson, Thoreau propose le transcendantalisme, une alternative à la domination germanique, qui emprunte à Kant, penseur allemand emblématique, mais d'une façon que ce dernier n'aurait pas faite sienne. Car les Américains ne le connaissaient que par un ouï-dire venu de France et d'Angleterre.

Kant agit chez les transcendantalistes comme une machine de guerre antiempiriste, comme une manière d'aborder le monde par l'intuition, la sensation, l'émotion quasi mystique. Emerson est le théoricien de cette école; Thoreau, le praticien. Le premier est un pur esprit; le second, un rustre qui n'aime ni l'université, ni la mode, ni la ville, ni les mondanités, ni la technologie, ni les journalistes (il a des pages sublimes sur cette engeance... ), ni les gouvernants, ni la modernité, ni la conversation, ni la bienséance, ni les bonnes manières, ni les coquecigrues philosophantes. Il ne pense pas pour produire une belle arabesque conceptuelle, mais pour vivre.

Et justement, comment vivait-il?

Il s'habille pour éviter d'avoir des ennuis avec la police et il ignore que des vêtements peuvent se laver; il raccommode ses vieilles nippes et refuse d'acheter de nouveaux habits; il se loge pour se protéger des intempéries, et ne voit pas pourquoi, à part un lit, une table, trois chaises, on aurait besoin d'autre chose sous un toit ; il n'aime pas qu'on utilise ses impôts pour faire la guerre, dès lors, il ne les paie pas et se retrouve en prison; dans sa cellule, il voit le ciel et entend les oiseaux, il se sent plus libre que jamais.

Un homme qui écrit: «Il existe de nos jours des professeurs de philosophie, mais de philosophe, point» ne peut pas ne pas m'intéresser! La mesure du philosophe, c'est la vie philosophique qu'il mène.

Thoreau est le penseur du sublime de la nature en même temps que l'acteur de sa vie dépouillée. Il vise l'autosuffisance, la liberté absolue, veut disposer de soi et de son temps. Il ne pense pas avec les livres, mais en mettant son corps en contact avec la nature: il s'allonge dans une barque et se laisse aller à la dérive du courant, il cherche les pointes de flèches des Indiens qui lui en apprennent plus que n'importe quelle bibliothèque, il s'allonge sur le lac gelé qu'il aime d'amour pour y surprendre la vie qui continue... Comment ne pas aimer un pareil rejeton de Diogène en plein siècle industriel?

Qu'apporte son Journal par rapport à ses essais?

Le Journal montre l'atelier de sa construction de soi, le détail quotidien des mouvements de son âme et de son intelligence. Pour cet homme qui écrit à la première personne, le Journal fonctionne comme occasion de l'examen de conscience pratiqué par les philosophes de l'Antiquité païenne. Les chrétiens s'arrogeront pendant mille ans le monopole de l'usage de cet exercice spirituel, mais Thoreau le réactive à la manière de tous les sages pour lesquels la philosophie n'est rien d'autre qu'un art de vivre sa pensée et de penser sa vie. Le Journal témoigne de cet aller et retour.

Quelle place pour cette pensée de la nature dans le débat contemporain?

Depuis le triomphe du monothéisme judéo-chrétien en Occident, les hommes ne lisent plus directement la nature, ils passent par le livre qui prétend leur dire comment la lire. On ne lève plus la tête vers la Voie lactée, on ne s'allonge plus dans l'herbe pour regarder une fleur à hauteur de renard, on ne s'assied plus sur une éminence pour jouir du spectacle de la nature: on lit les gloses, les commentaires, les commentaires de gloses.

On a perdu le sens du cosmos, du monde, donc de soi. Comment pourrait-on, dès lors, avoir le sens de l'autre? Thoreau invite à ce que chacun se remette au centre de lui-même: c'est le début de tout équilibre politique possible en un temps où la politique est plus que jamais le royaume des médiocres.

Propos recueillis par Eric Aeschimann





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CD 1
01 Le XIXe siècle de l'eudémonisme social - Michel06'27
02 Le XIXe siècle des radicalités existencielles - Michel02'06
03 Descartes: Discours de la méthode - Michel04'19
04 Le couple Socrate et Platon - Michel03'46
05 La naissance de concepts - Michel02'01
06 L'individualisme - Michel02'07
07 L'égoïsme - Michel04'24
08 L'égotisme - Michel08'35
09 Le journal intime: un chantier philosophique - Michel05'01
10 Le dandysme - Michel11'50
CD 2
01 Feuerbach, le post-hegelien - Michel08'01
02 L'hegelien de gauche - Michel04'52
03 L'hédoniste matérialiste - Michel04'30
04 Une pensée athéiste argumentée - Michel03'08
05 Principes de la construction du divin - Michel07'01
06 Le divin nie et l'homme nouveau - Michel04'19
07 Darwin: naissance de l'éthologie - Michel04'16
08 La théorie évolutionniste - Michel06'42
09 Les instincts sociaux des mammiféres - Michel05'29
10 Conclusion - Michel02'11
CD 3
01 Une biographie de la nature - Michel05'55
02 La liberté de l'enfance - Michel04'06
03 La nature comme contre-culture - Michel05'35
04 L'homme d'argile - Michel06'55
05 Le contre-modele parental - Michel03'47
06 Les propositions philosophiques de Thoreau - Michel05'14
07 Les femmes et les génisses - Michel05'14
08 La rencontre d'Emerson - Michel03'35
09 New-York contre Concord - Michel06'16
10 Découverte de la philosophie orientale - Michel05'01
CD 4
01 Deux mythes pour l'invention de l'écologie - Michel05'56
02 Topographie d'un lieu mythique - Le lac - Michel09'02
03 Topographie d'un lieu mythique - II - Le nom du lac - Michel02'33
04 Topographie d'un lieu mythique - III - La cabane - Michel06'59
05 Abandon de la cabane et fin de l'expérience - Michel04'32
06 L'invention du comportement libertaire - Michel04'01
07 Anecdote sur Thoreau misanthrope - Michel07'22
08 Publication de Walden - Michel01'27
09 Se créer liberté (Nietzsche) - Michel03'15
10 Une rupture existentielle - Michel06'38
CD 5
01 La transcendance et le transcendental - Michel10'44
02 Le transcendantalisme - Michel03'43
03 Dieu existe - Michel06'52
04 La connaissance intuitive - Michel03'16
05 A l'écart des foules - Michel02'09
06 La destinée - Michel04'36
07 Contemplation et jouissance mystique - Michel05'53
08 Le souci de soi - Michel01'57
09 Thoreau est-il transcendantaliste - Michel06'30
10 Ce que n'est pas le transcendantalisme - Michel05'14
CD 6
01 Les sources - I - Les grandes figures philosophiques - Michel10'46
02 Les sources - II - Les figures alternatives - Michel02'49
03 Contre l'ethnocentrisme européen - Michel06'12
04 Eloge des indiens: le vocabulaire - Michel04'04
05 L'alimentation - Michel04'52
06 Le sens de l'orientation - Michel04'17
07 La mythologie - Michel03'12
08 La souffrance - Michel04'34
09 Le temps - Michel02'01
10 La figure du bûcheron - Michel08'53
CD 7
01 Critique de la modernité - Michel06'40
02 L'écologie technophile de Etzler - Michel05'57
03 L'écologie technophobe de Thoreau - Michel02'06
04 La nature comme encyclopédie - Michel06'31
05 Un mode de vie philosophique - Michel06'26
06 Contre la vie mesquine - Michel04'01
07 La médecine eupeptique - Michel02'20
08 Des règles du bonheur - Michel10'04
09 Cinq exercices spirituels - Michel06'35
10 Conclusion - Michel00'31
CD 8
01 Philosopher à la première personne - Michel07'55
02 L'influence de Socrate - Michel03'28
03 Le cynisme de Diogène - Michel05'37
04 La diététique des désirs d'Epicure - Michel03'14
05 Les idées stoïciennes - Michel02'11
06 Exercice spirituel n°1: explore toi toi-même - Michel02'37
07 Exercice spirituel n°2: vivre la vie qu'on a imaginé - Michel05'05
08 Exercice spirituel n°3: aime ta vie - Michel05'05
09 Exercice spirituel n°4: simplifiez! Simplifiez! - Michel15'23
10 Exercice spirituel n°5: fais-toi un corps parfait - Michel00'57
CD 9
01 Rappel des exercices spirituels - Michel03'44
02 Le libertaire: définition - Michel01'51
03 Vivre libre et sans lien - Michel09'48
04 Thoreau misanthrope - Michel03'27
05 Thoreau narcissique - Michel08'21
06 Nouvel éclairage politique - Michel04'40
07 Le corpus politique de Thoreau - Michel01'08
08 La pensée politique - Michel10'41
09 Une pensée radicale - Michel02'23
10 Thoreau libertaire, mais non anarchiste - Michel05'17
CD 10
01 Une famille toxique - Michel07'46
02 La thèse: une pensée tragique et une pratique eudémoniste - Michel05'22
03 L'enfance - Michel03'59
04 Le voyage - I - Les découvertes culturelles - Michel11'24
05 Le voyage - II - Le sublime de la nature - Michel04'12
06 Bilan d'une jeunesse nomade - Michel04'18
07 L'apprentissage - Michel05'39
08 Mort du père, libération du fils - Michel02'50
09 L'étudiant - Michel02'26
10 L'entrée à l'université - Michel04'09
CD 11
01 Une philosophie platonicienne - Michel10'07
02 Le monde comme volonté et comme représentation - Michel04'59
03 Une machine de guerre anti-chrétienne - Michel06'03
04 Une machine de guerre anti-Hegel - Michel04'09
05 Du droit à la schizophrenie - I - Le sage à l'épreuve - Michel05'23
06 Du droit à la schizophrénie - II - L'oeuvre - Michel01'54
07 Une philosophie de l'emploi du temps - Michel11'41
08 Portrait du philosophe en hypocondriaque - Michel05'17
09 Le philosophe à succès - Michel01'30
10 La fin du philosophe - Michel01'14
CD 12
01 Statique et dynamique - Michel05'09
02 Les moments de beauté - Michel03'46
03 Le coup d'état de Marcel Duchamp - Michel04'40
04 L'art contemporain: une fabrication collective - Michel06'29
05 L'importance de l'initiation - Michel07'08
06 La géographie comme enseignement des paysages - Michel02'43
07 La potentialité au génie - Michel03'48
08 La pédagogie sans souffrance - Michel04'34
09 La méthode anti-philosophique de Thoreau - Michel05'39
10 Une mystique païenne - Michel09'40
CD 13
01 Hegel - I - Une pensée luthérienne dans un idéalisme allemand - Michel04'06
02 Hegel - II - L'obsession de l'équilibre - Michel04'02
03 Hegel - III - Une pensée dynamique, mais politique - Michel06'08
04 Hegel - IV - Le roi est nu - Michel03'22
05 La destinée manifeste - Michel03'49
06 Le transcendantalisme et la politique - Michel04'50
07 Thoreau: sa conquète de l'Ouest - Michel04'28
08 les druides d'Europe - Michel07'56
09 Les récupérations du monothéisme - Michel09'40
10 La fin de l'ère religieuse: pour une nouvelle écologie - Michel05'13
Michel Onfray, par Yann Moix, dans Le Figaro

"Michel Onfray joue un rôle important dans la société : le sien. Il est seul, tout seul, et en même temps très bien accompagné : il a su, entêté et provincial, s'inventer un panthéon portatif où cohabitent, dans l'excès de vivre et la colère de rester soi-même, Schopenhauer et Thoreau, Démocrite et Stirner, Érasme et Sade. Loin de la morbidité de certaines chaires, où le savoir se faisande au gré des ambitions sociales quand il ne se ratatine pas à force de cuistrerie, de didactisme ou de système, Onfray, toujours très pauvre, bâtit son oeuvre, déjà très riche. Voici dix ans qu'il a irrémédiablement claqué la porte de la Sorbonne et des dissertations. Son amphithéâtre est la France profonde, et je vous prie de bien vouloir prendre « profonde » dans son acception la plus digne : qui entre profondément dans les choses. L'ennemi de Michel, c'est le survol. Les voleurs, passe encore : l'histoire de la philosophie en est remplie. Mais les survoleurs, non. Ceux qui parcourent au lieu de courir, qui regardent au lieu de voir, qui parlent au lieu de dire, Michel les fuit. Pas comme la peste, puisque la peste, c'est lui. C'est pour cela que je l'adore. Pas grave qu'il ne soit pas toujours d'accord avec moi : ce que nous attendons de lui, c'est qu'il continue d'être d'accord avec lui. Ce n'est pas si fréquent. Ni si facile.
On critique son sectarisme ? C'est de la cohérence. On moque son entêtement ? Il s'agit de constance. On déplore son arrogance ? De la pure fermeté. On évoque son dandysme ? Ça s'appelle la liberté. « Tu es fou de défendre Onfray ! Il n'a rien compris à Nietzsche ! » C'est vrai que je suis fou de défendre Michel : il se défend mille fois mieux que je ne saurais le faire. Quant à Nietzsche, c'est très simple : en admettant que Michel se trompe, je préfère la façon dont il en parle en se trompant que la manière dont d'autres en parlent sans se tromper ! C'est l'oeuvre de Michel qui m'intéresse, là : si je veux connaître Nietzsche, je lis Nietzsche. « Vous voulez lire un bon livre sur Voltaire ? Lisez Voltaire ! » (Sacha Guitry). Quand je lis Michel Onfray, je lis Onfray quand il se trompe et Onfray quand il ne se trompe pas. Je lis Onfray quand il a raison et Onfray quand il a tort. Mais, étant Onfray, Michel ne peut pas « avoir tort », puisqu'il décortique toute la philosophie à la manière d'Onfray ! Nietzsche vu par Philippe Sollers, ce n'est pas Nietzsche, c'est Philippe Nietzsche. Vu par Onfray, c'est Michel Nietzsche. Moi, j'aime ces deux Nietzsche-là (ils se détestent). Mais si Frédéric Nietzsche rencontrait ses homonymes Philippe et Michel, il leur casserait la gueule. Pourtant, ce sont des Nietzsche valides. Ce sont des Nietzsche possibles. Ce ne sont pas des Nietzsche scolaires, universitaires. Ce sont des Nietzsche vivants. Passons. Vous aurez bien compris ce que j'aime avant tout chez Michel : sa passion d'aller à la source même du corpus, de lire Épicure, Helvétius ou Spinoza comme s'ils venaient de paraître en librairie. Il se méfie, infiniment, de ces textes qui, comme dit Péguy, ont « couché avec tout le monde ».
Pour Onfray, un classique est toujours une terre inconnue, et un auteur oublié toujours déjà un classique : se faire sa propre idée, par sa propre lecture, c'est ébaucher sa propre pensée. Michel ne prend rien à la légère : un peu de gravité, finalement, à l'ère de la moquerie frénétique, de l'ironie généralisée, de la vanne comme mode d'être, du gag permanent et du second degré obligatoire, ça ne fait pas de mal. Nous avons le droit, n'est-ce pas, de ne pas passer toute notre vie à rire. L'humour, ça n'a rien à voir avec le rire. Et vice versa. J'aurai retenu deux choses incroyables depuis que je lis Michel. La première, c'est qu'il faut savoir rire de ce qui n'est pas comique. La seconde, c'est qu'il faut apprendre à ne pas rire de ce qui se veut drôle. Vous allez dire que je n'ai rien compris à l'œuvre de Michel. Pourtant, quand il nous prépare à la mort avec Schopenhauer ou au plaisir avec Saint-Évremond, il y a malgré tout cette obsession chez Onfray : être soi-même, c'est aller se chercher soi-même chez les autres, trouver dans les œuvres ce qui en elles me parlent, me concernent, me pensent. La seule possibilité d'entrer dans une œuvre, fût-ce celle de Kant ou d'Hergé, c'est d'aller voir dedans si on y est. Et nous y sommes ! J'ai rendez-vous avec moi-même dans Ecce Homo, Les 120 Journées de Sodome ou le Talmud. Et si je ne vous y croise pas, c'est que nous sommes différents."
par Yann MOIX - LE FIGARO




« Un Rousseau américain », entretien avec Michel Onfray par Philosophie Magazine

Henry David Thoreau ne propose aucune solution collective, aucune utopie sociale, mais une éthique existentielle individuelle et radicale, qui le rapproche de l’auteur du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Au-delà de la mythologie attachée à son nom, le penseur américain est un homme libre, qui pense sa vie et vit sa pensée.

Dans votre Contre-histoire de la philosophie, Thoreau apparaît sous l’angle « des radicalités existentielles ». Pourquoi ? Dans quelle mesure, chez lui, la vie et la pensée sont-elles indémêlables ?


Michel Onfray : Thoreau se trouve en effet dans un volume intitulé Les Radicalités existentielles avec Schopenhauer et Stirner, parce que ces trois-là incarnent en plein XIXe siècle la réponse individualiste aux problèmes posés par l’époque. Ils constituent un contrepoint individualiste aux solutions communautaires, collectivistes, communistes, socialistes, anarchistes apportées massivement dans cette période de révolution industrielle… J’avais consacré le séminaire de l’année précédente à l’Eudémonisme sociale, autrement dit aux utopies sociales. Thoreau ne propose aucune utopie sociale, aucune solution collective, mais une éthique qui est aussi une politique. Je parle de radicalité existentielles parce que, après Marx, je considère l’étymologie de « radicalité » et renvoie au souci de s’attaquer à la racine des choses. En l’occurrence à la racine existentielle qui est questionnement sur l’invention de nouvelles possibilités d’existence. Stirner célèbre l’irréductible unicité solipsiste, Schopenhauer dessine sur le fond noir de sa métaphysique une éthique du salut d’urgence par un eudémonisme égoïste bien compris. Thoreau quant à lui oppose à la civilisation américaine des villes, des gratte-ciel, des ascenseurs, des salles de bain, du tramway, du téléphone, de l’électricité, des usines, des trains, un rousseauisme pratique qui se tourne plus vers l’herborisation des Rêveries du promeneur solitaire et la critique virulente de la civilisation (dans le Discours sur les sciences et les arts ou le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes) que vers la mécanique de la volonté générale du Contrat social. Thoreau est un Rousseau américain. C’est un penseur existentiel parce qu’il pense sa vie et vit sa pensée. La mythologie aidant, Thoreau se trouve souvent réduit à quelques cartes postales : le philosophe emprisonné, le penseur reclus dans sa cabane à Walden et le théoricien de la non-violence. En fait, (mais Thoreau n’a rien caché de tout ça et n’est pas à l’origine de la mythologie le concernant…), il a passé une seule nuit en prison pour avoir refusé de payer ses impôts avant d’être libéré le lendemain par un inconnu qui a réglé la facture pour lui. De même, il a vécu de façon discontinue dans sa cabane de treize-mètre carré pendant vingt-six mois en revenant tous les trois ou quatre jours au domicile parental, notamment pour faire provision de conversation de salon et de nourritures - preuve qu’il ne mangeait pas que des loutres crues… Quand à l’opuscule intitulé La Désobéissance civile [titre posthume, Ndlr], lu et médité par Gandhi et Martin Luther King et qui passe pour un bréviaire de non-violence, il faut le tempérer par la lecture du Plaidoyer pour John Brown dans lequel il légitime la violence pour parvenir à ses fins… Thoreau invente le tempérament libertaire et ne saurait être un théoricien de la pensée anarchiste. Il vit d’autant plus une relation amoureuse avec la nature qui n’aime guère l’homme ou l’humanité…


L’invention de soi est au cœur de sa pensée. Quels sont ses principaux « exercices spirituels » ? En quoi le retour à la nature entre-t-il dans ce projet existentiel ?


Thoreau donne ici ou là, mais dans le désordre, quelques exercices spirituels dans son œuvre, mais sans théoriser, sans en proposer un exposé rigoureux. Il faut lire l’œuvre complète pour ranger, classer, puis exposer. Je propose cette synthèse. Premier exercice spirituel : « Explore-toi toi-même », autrement dit, pratique l’introspection sur le principe socratique du « Connais toi toi-même ». Il s’agit moi de tourner son regard vers le monde, de voyager partout sur la planète, que de retourner son regard sur soi pour apprendre à savoir qui l’on est. Deuxième exercice spirituel : « Vivre la vie qu’on a imaginée », aller dans la direction de ses rêves, ne pas renoncer à ce que l’on s’était proposé dans sa jeunesse, quand l’idéal mène le bal sans compromission avec le monde. Troisième exercice spirituel : « Aime ta vie ». Vielle leçon stoïcienne, spinoziste, nietzschéenne, pour en rester aux références occidentales, qui suppose que la vie ne soit pas expiation du péché originel, vallée de larmes, mais occasion de jubiler de ce qui nous est donné, la nature, le cosmos. Quatrième exercice spirituel : « Simplifiez, simplifiez » - impératif catégorique de l’ascèse existentielle -, ne pas s’encombrer de ce qui est inutile - la propriété, l’argent, les honneurs, les richesses -, car nous perdons notre vie à la gagner et nous sommes possédés par ce que nous possédons. Il faut simplifier le logement, le vêtement, l’alimentation, l’activité : se loger simplement pour se protéger des intempéries et des rigueurs du climat ; même chose pour les habits ; comme Epicure, manger et boire sobrement, juste pour apaiser la faim et la soif ; observer la nature, lire, marcher, méditer, écrire. Cinquième exercice spirituel : « Fais-toi un corps parfait », ce qui suppose le souci du corps de l’exercice précédent, à quoi il faut ajouter (hélas ! pour lui) la chasteté pour « économiser sa chaleur vitale ». Sixième exercice spirituel « vivre libre et sans lien », autrement dit pas d’histoire d’amour, pas de femmes, pas d’enfants, pas de famille, mais la liberté, l’autonomie, l’indépendance, la solitude… Thoreau affichait une véritable misanthropie et son « ami » Emerson le lui rendit bien en disant sur le bord de sa tombe qu’il l’aimait, certes, bien sûr, mais « quant à lui prendre le bras, je préfèrerais saisir celui d’un orme »… La nature a été la consolation de ce misanthrope - comme Rousseau…


Ecologiste avant l’heure, critique de la société marchande, théoricien - et praticien - de la désobéissance civile, quel Thoreau vous semble le plus actuel ?


Thoreau me plaît parce qu’il est libertaire, autrement dit anarchiste avec tout et tous, même et surtout avec les anarchistes… Il ne reconnaît aucun catéchisme et ne s’embarrasse pas même de ce qu’il dit : le non-violent d’un jour pourra revendiquer l’usage de la violence si la cause l’exige, le rebelle aux impôts peut aussi payer sa taxe d’habitation, le philosophe incarcéré d’un soir ne fait pas de cas de cette soirée qui est pour lui l’occasion de méditer sur les parfums de la nature entrés dans sa cellule par la fenêtre ouverte. Thoreau est un homme libre. Il ne donne aucune leçon théorique. Son existence, en revanche, parce qu’elle est une vie philosophique, autrement dit une pensée vécue et un vécu pensé, constitue un grand moment dans l’histoire de la pensée. C’est ce que pour ma part je retiens : une pensée exemplaire, un exemple philosophique. Propos de Michel ONFRAY recueillis par Martin DURU – PHILOSOPHIE MAGAZINE





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