LA PRINCESSE DE CLEVES - MADAME DE LAFAYETTE

LU PAR ANNIE DUCAUX

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La Princesse de Clèves, premier des grands romans historiques, écrit par une femme du XVIIè siècle, marque également le début de la place des femmes en littérature. Dans toute son œuvre, Madame de Lafayette énonce les ravages des passions, qui ne font que révéler les faiblesses des hommes. La Princesse de Clèves obéit à cette règle. Madame de Lafayette analyse les étapes du sentiment amoureux chez les trois personnages, ses effets sur leur comportement et la lutte de la princesse qui, pour ne pas tomber dans des intérêts et des plaisirs qui la rendraient méprisables à ses yeux, accepte le seul destin qu’on réserve aux âmes nobles, la mort.
Annie Ducaux, après avoir incarné La Princesse de Clèves à l’écran pour Jean Cocteau, interprète cette œuvre et nous fait vivre toute la force de ce chef-d’œuvre de la préciosité classique.

Claude Colombini Frémeaux

Droits : Institut national de l'audiovisuel.
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LA PRINCESSE DE CLÈVES

LA PRINCESSE DE CLÈVES - Mme DE LAFAYETTE
Lu par Annie Ducaux

Enregistrement  historique de 1956








CD 1
01.
La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France... 3’41
02. Néanmoins comme le malheur de Saint-Quentin avait diminué l’espérance... 4’09
03. Mme de Chartres avait une opinion opposée... 3’25
04. Cette princesse était dans une grande considération... 3’57
05. Le prince de Clèves devint passionnément amoureux de Mlle de Chartres...  3’21
06. Toutes ces différentes cabales avaient de l’émulation et de l’envie... 4’11
07. Les personnes galantes sont toujours bien aises qu’un prétexte... 3’26
08. Comme Mlle de Chartres avait le cœur bien noble et très bien fait... 3’22
09. Le chevalier de Guise revint d’un voyage peu de jours avant les noces... 3’24
10. La duchesse de Lorraine, en travaillant à la paix... 3’03
11. M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté... 3’29
12. La passion de M. de Nemours pour Mme de Clèves... 5’15
13. La Reine Dauphine riait avec le prince de Condé... 4’22
14. Quoique l’assemblée de Cercamp eût été rompue... 2’32
15. Elle alla le lendemain dans sa chambre, pour exécuter ce qu’elle avait résolu... 3’55
16. Mme de Chartres empira si considérablement... 4’28

CD2
01. Après qu’on eut envoyé la lettre à Mme la Dauphine... 3’40
02. Quand M. de Clèves fut revenu, elle lui dit qu’elle voulait aller à la campagne... 3’16
03. Il entendit que M. de Clèves disait à sa femme : ... 3’21
04. M. de Clèves était demeuré, pendant tout ce discours, la tête appuyée sur ses mains… 4’39
05. – Est-il possible, s’écria cette princesse, que vous puissiez penser... 3’54
06. Ce prince était si rempli de sa passion, et si surpris de ce qu’il avait entendu... 4’29
07. – Je ne vous répondrai rien, lui dit-elle en rougissant... 3’29
08. M. de Nemours entra dans cet instant et remarqua d’abord l’état... 4’03
09. Le vidame de Chartres n’avait pas oublié la conversation qu’il avait eue... 3’09
10. Elle ne pu répondre, et demeura la tête penchée sur le lit... 3’54
11. Ce prince fut bien aise de dire quelque chose à Mme la Dauphine... 4’03
12. – Quel usage avait vous fait de la confiance extraordinaire... 3’58
13. Il était aisé de s’imaginer en quel état ils passèrent la nuit... 4’14
14. Ce prince n’était pas dans un état plus tranquille... 4’22
15. On monta sur l’échafaud qui était préparé dans l’église... 3’26
16. Sur le soir, comme tout était presque fini, et que l’on était près de se retirer... 5’05

CD3
01. M. de Nemours était demeuré dans le jardin tant qu’il avait vu de la lumière... 3’20
02. Quelle était belle cette nuit!... 4’13
03. Mme de Clèves entendait trop bien tout ce que disait ce prince... 4’04
04. M. de Nemours était désespéré qu’elle fût si affligée... 4’10
05. Mme de Clèves était si éloignée de s’imaginer que son mari... 3’26
06. Mme de Clèves demeura dans une affliction si violente... 3’30
07. Après que plusieurs mois furent passés, elle sortit de cette violente affliction... 3’16
08. Elle vit un homme couché sur des bancs... 3’47
09. Il avait souvent désiré de l’être, depuis que sa passion lui avait fait trouver... 3’48
10. Mme de Clèves céda pour la dernière fois au penchant... 3’54
11. – Ah ! Madame, répliqua-t-il, quelle différence de le savoir par un effet du hasard... 3’28
12. – Je n’ai rien à répondre, Madame, reprit-il, quand vous me faites voir... 4’05
13. Quand je pourrais m’accoutumer à cette sorte de malheur... 3’59
14. Le Vidame fut longtemps à obtenir qu’il lui rendît compte de sa conversation... 3’52
15. Ils partirent le lendemain et allèrent joindre le Roi... 4’08
16. Il se passa un grand combat en elle-même... 3’55

La Princesse de Clèves est un enregistrement historique de 1956, qui comporte une légère altération du son sur la plage 15 du CD2.

Née en 1634 d’un écuyer et d’une dame de compagnie, Madame de Lafayette épouse malgré sa petite noblesse un noble de vieille souche, le comte de Lafayette. Elle fréquente les grands salons de l’époque – l’Hôtel de Rambouillet, celui de Mlle de Scudéry, de la marquise du Plessis-Bellière et, nommée fille d’honneur de la reine Anne d’Autriche, elle devient l’amie d’Henriette d’Angleterre – qui lui demande d’être sa biographe – avant de réussir à obtenir pour son fils aîné une abbaye et pour son autre fils un régiment. Le métier de courtisane est loin de lui être étranger : “Elle passait ordinairement deux heures de la matinée à entretenir commerce avec tous ceux qui pouvaient lui être bons à quelque chose, et à faire des reproches à ceux qui ne la voyaient pas aussi souvent qu’elle le désirait, pour les tenir sous sa main, pour voir à quel usage elle les pouvait mettre chaque jour (Gourville, Mémoires)”. Rue de Vaugirard à Paris, elle accueille dans son salon Madame de Sévigné, Ménage (son introducteur dans les salons parisiens), Huet (auteur du Traité de l’origine des romans qui préface son Zaïde), Segrais et La Rochefoucauld (pourfendeur de l’homme héroïque) avec qui elle se lie d’amitié. Son entourage, composé d’opposants à la monarchie absolutiste, la montre indépendante sinon critique à l’endroit du pouvoir en place. Pour asseoir le cadre historique de La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette a consulté des histoires générales – l’Histoire de France depuis Faramond jusqu’à maintenant (1643-1651) et l’Abrégé chronologique (1668) de Mézeray ainsi que l’Histoire de France de François Ier à Louis XIII (1631) de Pierre Matthieu, s’est renseignée auprès de généalogistes et d’historiens du cérémonial pour reconstituer le climat de la cour de Henri II et de François II et peindre ses personnages. Il faut ajouter à cette documentation historique sa lecture des Mémoires de Brantôme.

Le dernier des romans (héroïques)
La mélancolie qui imprègne La Princesse de Clèves – résignation de l’héroïne qui s’empêche de vivre l’amour qu’elle ressent pour M. de Nemours – reflète l’impuissance de Madame de Lafayette à raviver les temps du roman héroïque : les grandes vertus aristocratiques (“grandeur éclatante, amour de la gloire, désintéressement, modération dans le succès, loyauté, sincérité, amitié, reconnaissance, fidélité au souvenir, constance stoïque, mépris de la mort, vaillance”) ne sont plus de mise. L’amour, quant à lui, n’a plus rien d’épuré et de spirituel (de courtois) ; l’intérêt et la convention le dominent complètement. Au croisement de l’idéal chevaleresque et de l’absolutisme monarchique représenté par le règne de Louis XIV, Madame de Lafayette est prisonnière d’un âge terre-à-terre, bourgeois, qui n’a qu’une envie : prendre sa revanche sur une culture idéaliste et frondeuse, rebelle à l’autorité royale qui se veut une et indivisible. Le passage de l’héroïque au réalisme se voit dans la forme que La Princesse de Clèves emprunte : “ce que j’y trouve, dit Madame de Lafayette de son œuvre, c’est une parfaite imitation du monde de la cour et de la manière dont on y vit. Il n’y a rien de romanesque et de grimpé ; aussi n’est-ce pas un roman, c’est proprement des mémoires (Au chevalier de Lescheraine, 13 avril 1678)”. Le roman héroïque, qui avait connu son heure de gloire dans les salons précieux avec Le Grand Cyrus ou la Clélie (1649-1660) de Mlle de Scudéry, cède la place, au tournant des années 1660, à un genre nouveau : la nouvelle. La société des lecteurs ne se retrouve plus dans des épopées interminables, étalées sur une douzaine de volumes : “Ce n’est pas seulement à cause que les mots et les manières de parler changent, que les Romans cessent d’être estimés ; c’est aussi parce que les manières d’agir changent, et comme les Romans imitent les mœurs, et qu’il sont les tableaux des choses qui se passent dans le monde, ce qui paraît agréable dans un temps, devient ridicule dans un autre (J.-B. Morvan de Bellegarde, Modèles de conversation pour les personnes polies).

Le roman héroïque cherche dans l’antiquité des modèles plus divins qu’humains qui, par leur distance, décourage toute imitation. D’où le goût des contemporains pour une “fiction réelle”, plus abordable, défendue par le roman comique. À la magnificence, on préfère l’ordinaire imparfait du quotidien ; à la galanterie, la psychologie introspective des sentiments : “On n’a pas été satisfait pour cette seule invention de Roman… On voulait des histoires feintes, qui représentassent les humeurs des personnes comme elles sont, et qui fussent une naïve peinture de leur condition et de leur naturel… On commençait aussi de connaître ce que c’était des choses vraisemblables, par de petites Narrations dont la mode vint, qui s’appelaient des Nouvelles (Ch. Sorel, La Bibliothèque française, chap. IX)”. La Princesse de Clèves obéit aux exigences de l’ancien et du nouveau genre, du roman comme de la nouvelle. C’est un roman – un grand genre ou genre noble – en ce qu’il respecte les unités de lieu et surtout de temps : l’action se déroule presque uniquement à la cour et n’outrepasse pas une année – de l’arrivée de Mlle de Chartres à la cour jusqu’au refus de mariage avec M. de Nemours. Les personnages y sont tous des princes : la cour des Valois, par son raffinement, son goût pour les arts et les lettres en imposait encore dans les milieux mondains du siècle suivant. Mais c’est aussi une nouvelle : la brièveté, la linéarité chronologique d’un récit qui s’empêche de revenir en arrière, le primat de la narration sur les conversations et les discours qui arrêtaient le déroulement dramatique des romans héroïques par des commentaires sortis de leur contexte, rendent La Princesse de Clèves moderne. La modernité n’est pas suffisante. La Princesse de Clèves a quelque chose en plus : c’est, comme le reconnaît Madame de Lafayette, des mémoires – regard subjectif, autobiographique sur la société de son temps. Là est l’innovation. La romancière s’interdit de “romancer”, de faire et de défaire à son gré, en intervenant à tout moment dans son récit, des vies héroïques seulement imaginées : spectatrice de la cour du roi soleil qu’elle fréquente assidûment, elle la transcrit dans son écriture – la déplaçant par bienséance un siècle plus tôt –, consciente de ne plus “faire l’histoire” mais de la subir. Si le lecteur ne se retrouve plus dans l’épopée romanesque, Madame de Lafayette, pour sa part, a du mal à se reconnaître dans une cour qui a perverti le sens de la magnificence et de la galanterie : les vertus aristocratiques y sont bannies au profit de l’intérêt et du plaisir : “L’ambition et la galanterie étaient l’âme de cette cour… on songeait à s’élever, à plaire, à servir, ou à nuire ; on ne connaissait ni l’ennui, ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues (La Princesse de Clèves)”. Le héros ignoré n’y a plus sa place. C’est le constat du Suréna de Corneille joué quatre ans avant la parution de La Princesse de Clèves : “Mon crime véritable est d’avoir aujourd’hui / Plus de nom que mon Roi, plus de vertu que lui / Et c’est de là que part cette secrète haine (acte V)”. À “la démolition du héros” cornélien répond l’anonymat forcé de l’auteur : la gloire veut être ignorée. Madame de Lafayette juge ainsi bon de taire son nom lors de la publication de son roman ; l’écrivain ne se “voit point dans son ouvrage. Il y est caché comme dans le titre de son livre (Charnes, Conversations sur la critique de La Princesse de Clèves)”. Le pouvoir absolutiste étouffe l’action comme l’écriture héroïque. Seule échappatoire : la retraite loin des vanités de la cour. La princesse de Clèves, de peur de tomber dans des intérêts et des plaisirs qui la rendraient méprisables à ses yeux, accepte le seul destin qu’on réserve aux âmes nobles, la mort. Madame de Lafayette suit la conversion de son héroïne, remettant non sans hésitations sa destinée entre les mains de l’abbé de Rancé, le plus grand libertin et le Chrétien le plus austère de son temps qui trouvera dans Chateaubriand son biographe attitré  : “Pour ce qui est de vous, Madame, je vois bien que vous n’avez pas besoin que les hommes vous exhortent. Il faut que ce soit Dieu qui vous parle (Rancé et Du Guet, lettre à Madame de Lafayette)”.
Alexandre WONG
© 2008 Frémeaux & Associés – Groupe Frémeaux Colombini SAS

Annie DUCAUX
Née à Besançon en 1908, Annie Ducaux, grande femme blonde au visage délicat et à la silhouette élégante, se fait d’abord remarquer au cinéma (Coup de feu à l’aube [1932], Le gendre de M. Poirier [1933], Nuit de mai [1934], Le voleur de femmes [1935], Tempête [1939], L’empreinte du dieu [1940], Dernière aventure [1941],…), puis dans des rôles dramatiques (Un grand amour de Beethoven [1937], L’affaire Lafarge  [1938], Conflits [1939], Rêve d’amour [1945],…). Son talent très diversifié lui permet également d’aborder la comédie légère : L’inévitable M. Dubois (1943),  L’impossible Catherine (1944). En 1946, elle entre à la Comédie Française. Elle y fait ses débuts en Bérénice, puis interprète la plupart des grands rôles du répertoire classique (Molière, Corneille, Racine). En 1954, elle joue dans Les Amants magnifiques, comédie-ballet peu connue de Molière, en compagnie de Robert Hirsch, ainsi que dans La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux (avec Lise Delamare), et dans Port-Royal de Montherlant. Sa dernière création est celle de Marie Sodérini dans Lorenzaccio. Le cinéma d’après-guerre lui offre des rôles à la hauteur de ses dispositions : elle joue dans les Grandes familles, avec Gabin (1958), La Princesse de Clèves  de Cocteau (1960) et dans La Belle Américaine de Robert Dhéry, (1961). A la télévision, en dehors des spectacles filmés de la Comédie Française, elle interprète de façon émouvante le rôle de Marie-Antoinette dans une série à succès Le Chevalier de Maison-Rouge de Claude Barma (1963). Annie Ducaux peut être considérée comme une “grande dame” de la scène française, à l’instar d’Edwige Feuillère ou de Maria Casarès. Elle est devenue secrétaire honoraire de la Comédie Française en 1982, et décèdera en 1996.

Ecouter LA PRINCESSE DE CLÈVES - Mme DE LAFAYETTE / Lu par Annie Ducaux (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.




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CD 1
01 La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru… - Annie03'41
02 Néanmoins comme le malheur de St Quentin… - Annie04'09
03 Mme de Chartres avait une opinion opposée… - Annie03'25
04 Cette princesse était dans une grande considération… - Annie03'57
05 Le prince de Clèves devint passionnement amoureux… - Annie03'21
06 Toutes ces différentes cabales… - Annie04'11
07 Les personnes galantes sont toujours bien aises… - Annie03'26
08 Comme Mlle de Chartres avait le cœur… - Annie03'22
09 Le chevalier de guise revint d'un voyage… - Annie03'24
10 La duchesse de Lorraine en travaillant à la paix… - Annie03'03
11 M de Nemours fut tellement surpris de sa beauté… - Annie03'29
12 La passion de M de nemours pour Mme de clèves… - Annie05'15
13 La reine dauphine riait avec le prince de Condé… - Annie04'22
14 Quoique l'assemblée de Cercamp… - Annie02'32
15 Elle alla le lendemain dans sa chambre… - Annie03'55
16 Mme de Chartres empira considérablement… - Annie04'28
CD 2
01 Après qu'on eut envoyé la lettre… - Annie03'40
02 Quand M de Clèves fut revenu… - Annie03'16
03 Il entendit que M de Cleves disait à sa femme… - Annie03'21
04 M de Cleves était demeuré pendant tout ce discours… - Annie04'39
05 Est-il possible s'écria cette princesse… - Annie03'54
06 Ce prince était si rempli de sa passion… - Annie04'29
07 Je ne vous repondrai rien… - Annie03'29
08 M de Nemours entra dans cet instant… - Annie04'03
09 Le Vidame de Chartres n'avait pas oublié… - Annie03'09
10 Elle ne pu répondre et demeura la tete penchée… - Annie03'54
11 Ce prince fut bien aise de dire… - Annie04'03
12 Quel usage avait vous fait de la confiance… - Annie03'58
13 Il est aise de s'imaginer en quel état… - Annie04'14
14 Ce prince n'était pas dans un état… - Annie04'22
15 On monta sur l'échafaud qui etait préparé… - Annie03'26
16 Sur le soir comme tout était presque fini… - Annie05'05
CD 3
01 M de Nemours était demeuré dans le jardin… - Annie03'20
02 Quelle était belle cette nuit… - Annie04'13
03 Mme de Cleves entendait trop bien… - Annie04'04
04 M de nemours était désesperé qu'elle fut si afligée… - Annie04'10
05 Mme de cleves était si éloignée de s'imaginer… - Annie03'26
06 Mme de Clèves demeura dans une affliction… - Annie03'30
07 Après que plusieurs mois furent passés… - Annie03'16
08 Elle vit un homme couché sur des bancs… - Annie03'47
09 Il avait souvent désiré de l'être… - Annie03'48
10 Mme de clèves céda pour la dernière fois… - Annie03'54
11 Ah madame repliqua-t-il, quelle difference de le savoir… - Annie03'28
12 Je n'ai rien à répondre madame, reprit il… - Annie04'05
13 Quand je pourrais m'accoutumer à cet sorte de malheur… - Annie03'59
14 Le Vidame fut longtemps à obtenir… - Annie03'52
15 Ils partirent le lendemain et allèrent joindre le Roi… - Annie04'08
16 Il se passa un grand combat en elle-même… - Annie03'55
« La Princesse de Clèves. » par La Revue des médiathèques et collections musicales

Lu par Annie Ducaux, enregistrement en 1956. La Princesse de Clèves est le premier grand roman historique écrit par une femme au début du XVII ème siècle. Son édition  marque la venue  des femmes en littérature, domaine jusqu’alors réservé aux hommes. Dans ce roman, Madame de Lafayette étudie les étapes du sentiment amoureux et comment la passion ravage les comportements, comment elle entraîne à un choix définitif. Un chef-d’œuvre de préciosité classique. Un coffret de 3 CDs.
Lucas FALCHERO - LA REVUE DES MEDIATHEQUES ET DES COLLECTIONS MUSICALES




« Une orgie de pureté » par Lire

Un confrère s’offusquait non sans raison que notre Président ait pu s’étonner de voir La princesse de Clèves au programme d’un concours de l’administration. C’est comme s’il avait bâillé en public. Or, pouvoir confesser son ennui et en imposer la norme est un privilège. Ne met pas de moustaches à la Joconde qui veut. Il faut s’appeler Jeff Koons pour suspendre un homard géant dans ce château de Versailles dont les visiteurs ennuyés attendaient d’être distraits. Toutes les époques ont leurs précieuses ridicules. Ecartons-nous des tréteaux où se font et défont la cote des œuvres, et saisissons l’occasion de cette lecture de La princesse de Clèves pour mesurer avec quelle justesse Cocteau en parla : « Une orgie de pureté ». C’est à ce chef-d’œuvre que Radiguet rendit hommage en écrivant Le bal du conte d’Orgel. Il avait compris que s’était avec le conformisme de l’avant-garde qu’il fallait rompre. J.J – LIRE




« Voix d’Annie Ducaux » par Denis Podalydès

[…] Dans l’ennui d’une représentation vieillotte de Racine, donnée dans la majesté incontestable de l’orangerie du château de Versailles, par un froid qui engonce et pétrifie tout le monde, résonne, dans un de ces rares moments où je ne succombe pas à la distraction, à l’empathie ambiantes - mon frère se moque presque ouvertement de Georges Aminel, ma mère a un rictus transi, accablé, mon père regarde ailleurs, l’assistance bouge et toussote en permanence -, un accent directement issu de cet autrefois déjà inaccessible : l’époque révolue où la tragédie est naturelle, représente le spectacle le plus prisé, offre au public un plaisir immédiat, physique et encore neuf ; époque où les tragédiens sont des vedettes au même titre que les chanteurs d’opéra, aujourd’hui les sportifs ou les mannequins; époque où l’on s’évanouit, où l’on se pâme, en écoutant une tirade d’Athalie c’était pendant l’horreur d’une profonde nuit ; époque dont Annie Ducaux, vois noble, drapée Ma mère Jezabel devant moi s’est montrée aisée, rythmée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée capable de frapper le dernier rang de spectateur J’ai senti tout à coup un homicide acier par un éclat d’une violence inouï qui les transperce plus vivement que le gel Que le traître en mon sein a plongé tout entier, époque révolue, dis-je, dont Annie Ducaux est peut-être la dernière manifestation vocale. […] Denis PODALYDES, « VOIX OFF » © MERCURE DE FRANCE




Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie

Composée avec La Rochefoucauld et Segrais, « La Princesse de Clèves », connut dès sa parution un succès considérable : combien de brochures a-t-on publié au cours des années suivantes, combien de pages a-t-on écrites sur l’aveu de l’héroïne à son époux ? Mademoiselle de Chartres épouse sans l’aimer le prince de Clèves, qui lui voue un amour passionné. Lors d’un bal, elle rencontre monsieur de Nemours, dont elle s’éprend aussitôt ; sa mère, mourante, l’invite à résister à cette passion naissante. Pour se prémunir contre elle-même, elle avoue son inclination à son mari. Mais cette confidence a été surprise par Nemours qui ne peut se retenir de s’en vanter. Monsieur de Clèves se persuade à tort qu’elle continue de fréquenter Nemours ; il meurt avant d’avoir été détrompé. Libre d’épouser Nemours sans manquer à l’honneur, Madame de Clèves préfère demeurer fidèle au souvenir de son mari. Roman du déchirement, du conflit entre passion amoureuse et fidélité, « La princesse de Clèves », tout en donnant une peinture acerbe de la cour, rompt avec la vogue du roman héroïque et révolutionne le roman amoureux en plaçant l’étude psychologique au cœur de l’intrigue ; modèle de classicisme, le style est mis au service de l’analyse des sentiments et préfigure le monologue intérieur du roman moderne. Rarement le thème du renoncement à la passion sera si magnifiquement traité que chez Madame de La Fayette ; Rousseau dans « La Nouvelle Héloïse » puis Radiguet dans le « Bal du compte d’Orgel » se réclameront expressément de son art.
« Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie » préfacé par Jean D’Ormesson (Flammarion) - par BQ




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