RAIMU (1930-1942)

DE L'ALCAZAR DE MARSEILLE A LA COMEDIE FRANCAISE 1930 - 1942

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Booklet : 24 PAGES- ENGLISH NOTES
Number of CDs : 1


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FA183

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Enregistrements historiques sous la direction d'André Bernard.

Comprend : La partie de cartes (Marius), le bateau de Mr Brun (Fanny), Vous dîtes que je suis colèreux (César).... 

Voici Raimu ! Raimu éternel ! Raimu parmi nous à jamais, par le miracle de sa voix. Cette voix unique qui, parmi tous les dons que lui avait fait la nature, reste le plus beau. Une voix que chacun de nous a essayé d'imiter au moins une fois, ne serait-ce que pour dire comme lui : 'tu me fends le coeur !'
Raymond Castans

Les enregistrements proposés sur ce CD ne proviennent pas de la bande-son des films de Marcel Pagnol dont la qualité acoustique, liée à la technique rudimentaire de l'époque, était médiocre. Les scènes proposées ici avaient été rejouées et réenregistrées - par les mêmes comédiens - spécialement pour le phonogramme, dont la qualité de restitution sonore est bien supérieure.
A la suite des enregistrements des chef-d'oeuvres de Marcel Pagnol, est présentée une série d'enregistrements dont la plupart sont dans la même veine humouristique. André Bernard nous propose un voyage dans l'histoire du théâtre sonore d'avant guerre. Des enregistrements devenus intemporels, tant par l'universalité des sentiments et de l'humour, que par son entrée définitive au Panthéon de notre mémoire collective.
Patrick Frémeaux

Droits Audio : Groupe Frémeaux Colombini SAS - Notre mémoire collective à écouter.

RAIMU

RAIMU

De l’Alcazar de Marseille à la Comédie Française
1930-1942

Voici Raimu! Raimu éternel! Raimu parmi nous à jamais, par le miracle de sa voix. Cette voix unique qui, parmi tous les dons que lui avait fait la nature, reste le plus beau. Une voix que chacun de nous a essayé d’imiter au moins une fois, ne serait-ce que pour dire comme lui : “Tu me fends le cœur!”Aux obsèques du cher Vincent Scotto, pendant la cérémonie religieuse, Marcel Pagnol était assis au premier rang à côté de Paulette Raimu, sa fille. Autour d’eux, il y avait Fernandel, Rellys, Delmont, Berval, Tino Rossi.Paulette dit à Pagnol :“Il ne manque que papa.– Pas du tout, il est là, ton père. Ecoute bien l’orgue!”Cette voix de Raimu, sonore, colorée, fut l’un des cadeaux merveilleux qui apportait soudain à tous les Français et toutes les Françaises, l’invention du cinéma parlant. Si celui-ci connut chez nous une vogue immédiate, unanime, nationale, c’est en grande partie à Raimu et à sa voix qu’il le dut.Le disque vit aussitôt quel parti formidable il pouvait en tirer. La scène de la “partie de cartes”, extraite du film Marius et gravée sur les deux faces d’un disque de cire, connut un fabuleux succès. Toutes les familles qui possédaient un phonographe se précipitèrent pour l’acheter et le soir, sous le lustre de la salle à manger “on se refaisait Marius, on écoutait César-Raimu : “Comment, tu me fais ça à moi, un camarade d’enfance à toi. Je te remercie... Tu me fends le cœur!” ou encore “Tout le monde sait bien que c’est dans la marine qu’il y a le plus de cocus. Quarante!”Le succès amène le succès. Après “Fanny”, on édita en disque la fameuse scène du Pitalugue, le bateau que M. Brun a acheté et dont Panisse ferait les voiles si César-Raimu ne cassait l’affaire. Il connaît le bateau. C’est un bateau qui chavire facilement. “Vous comprenez, M. Brun, ce bateau, il a une hélice trop grosse pour lui, alors, quand vous forcez la vitesse au lieu que ce soit l’hélice qui tourne, c’est le bateau...”“Si vous voulez aller sur la mer sans le danger de chavirer, n’achetez pas un bateau, dit Panisse, achetez une île.– C’est ça, répond César, achetez la Corse! El Panisse vous fera les voiles...”

Et puis il y eut “César”, le film, grand final de la trilogie, où pour Raimu, dont tout le monde sait qu’il a mauvais caractère, Pagnol a écrit la scène fameuse où César demande à ses amis s’il est coléreux, de le lui dire franchement. Les autres hésitant à répondre, César éclate... à propos de Maupi, le chauffeur. “Je supporte la présence de ce petit macaque qui ne paye jamais ses consommations et qui de plus ne boit jamais rien...”Raimu, vedette de music-hall, vedette de théâtre, vedette de cinéma, devenait aussi vedette du disque. Il enregistrait, pour la cire, des sketches comiques qu’il jouait avec leurs auteurs : Henri Poupon (qui allait être au cinéma Clarius, le père d’Angèle), René Sarvil (le librettiste des opérettes marseillaises de Scotto et d’Alibert).Quelques répliques de l’un d’eux en donne le ton : “Comme vous voyez, M. le Juge, dit une Marseillaise poursuivie pour avoir tué son mari, j’ai un œil qui joue au billard et l’autre qui marque les points et mon mari disait toujours qu’il était partisan de la loi Loucheur”, ou encore, évoquant sa rivale : “Elle avait des seins, M. le Juge, des seins que, quand elle poussait son lit, elle se les prenait sous les roulettes”.C’est là, à l’état pur, un certain esprit de Marseille populaire, héritage des atte lanes latines de Plaute qui déjà, faisaient beaucoup rire les légionnaires romains colonisateurs, un siècle et demi avant Jésus Christ. Raimu jouant les Madame Angot du Vieux-Port était irrésistible.

Mais sa voix de bronze pouvait aussi – et mieux que personne – traduire l’émotion la plus bouleversainte. Il est inoubliable dans la plaidoirie de Me Loursat, vieil avocat d’une ville de province, tombé dans la déchéance et l’alcoolisme qui, dans “Les inconnus dans la maison” film de Clouzot, d’après un roman de Simenon, retrouve soudain toute sa force oratoire pour fustiger une société insensible à la santé morale de sa jeunesse. “Messieurs les Jurés, proclame-t-il, pouvez-vous m’indiquer la route du stade, du vélodrome, le chemin de la piscine? Non. Ne cherchez pas, il n’y a ni stade, ni vélodrome, ni piscine. Il y a cent trente-deux bistrots, je les ai comptés. Et quatre bordels... Quand les grands enfants ne peuvent pas se saoûler de grand air et de vitesse, il faut bien qu’ils aillent user leurs nerfs quelque part. Ils vont au cinéma. Et là, ils se pâment devant les performances de “Titin le Balafré”, quand ils ne s’excitent pas sur les jambes de la star ou de la vamp. Et un beau jour, ou une belle nuit, ces enfants deviennent acteurs”.Raimu atteint là le plus haut sommet de son art. Il y est sublime.           
Raymond Castans

Né le 18 décembre 1883 à Toulon (Var), Jules Muraire débute au Caf’Conc’ sous le pseudonyme de “Rallum” en s’inspirant de Polin, le créateur du genre “Comique troupier”. Il abandonne très rapidement le nom de Rallum pour celui de Raimu, avec lequel il connaîtra bientôt la consécration et un peu plus tard la gloire.Engagé au Théâtre de l’Alhambra de Marseille comme “souffleur”, il doit remplacer un soir Fortuné Ainé souffrant, dans la pièce dont il est la vedette et qui s’intitule “Le voyage en Suisse”... Ce remplacement précipité aurait pu s’avérer catastrophique si notre “souffleur”, dou­blure improvisée, n’avait pas eu cette étoffe, cette stature, ce don qui n’appartient qu’aux Grands du Théâtre.On découvre alors un grand comédien à la présence exceptionnelle, à la voix unique qui ne cessera de résonner dans le cœur des spectateurs.Cette performance extraordinaire va lui ouvrir de nouveaux horizons.Son célèbre compatriote toulonnais Félix Mayol qui vient d’acquérir le “Concert Parisien” (qu’il ne tardera pas à rebaptiser “Concert Mayol”) le fait débuter le 8 septembre 1910 pour créer une fantaisie-militaire d’Yves Mirande et Abel Hermant au titre prometteur “C’est solide”.Dès lors, tous les hauts-lieux du Théâtre de la Capitale vont faire appel à lui, de la Cigale aux Folies-Bergère, du Théâtre Michel aux Ambassadeurs, du Palais-Royal aux Variétés, en passant par le Théâtre Marigny, la Renaissance ou Les Bouffes-Parisiens, tous les directeurs de ces salles prestigieuses se félicitent d’avoir Raimu comme “pensionnaire”.C’est Sacha Guitry qui le premier va le consacrer “Tête d’Affiche” avec la création de “Faisons un rêve” (1916) et c’est encore avec une pièce de Sacha Guitry “Le blanc et le noir”, qu”il a créée en 1922, qu’il fait ses débuts au cinéma “parlant” sous la direction de Robert Florey en 1931.

Puis c’est la rencontre qui va faire de Raimu la plus grande vedette du cinéma français des années 1930-1940 : Marcel Pagnol lui offre la création du personnage de César dans “Marius” au Théâtre de Paris en 1929, où il s’avère magistral, inoubliable, génial!...Son succès est tel que Marcel Pagnol cède les droits de sa pièce à la Paramount qui fait tourner “Marius” par Alexandre Korda en 1931... le triomphe du film est international. En 1932, Raimu tourne “Fanny” sous la direction de Marc Allégret. Enfin en 1936, c’est Marcel Pagnol lui-même qui réalise “César”.Ainsi naquit... la “Trilogie” qui est considérée désormais comme un classique de l”art dramatique du XXe siècle.Marcel Pagnol lui fera tourner deux autres films admirables “La femme du boulanger” (1938) et “La fille du puisatier” (1941).Lorsqu’au début des années trente, Raimu enregistre les sketchs de René Sarvil, bien dans l’esprit de l’Alcazar de Marseille, qui figurent dans ce disque, il ne se doute pas qu’il entrera treize ans plus tard à la Comédie Française pour jouer Molière.Il décèdera à l’Hôpital Américain de Neuilly le 20 septembre 1946 des suites d’un accident de voiture.Orson Welles a déclaré que Raimu était le plus grand acteur du monde, nous sommes nombreux à penser comme lui.  
André Bernard
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/   GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2000

CD Raimu © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)




ExtractTrackAuthorDuration
01 LA PARTIE DE CARTES - RAIMU06'09
02 LE BATEAU DE MONSIEUR BRUN - RAIMU05'49
03 VOUS DITES QUE JE SUIS COLEREUX - RAIMU03'06
04 AU TRIBUNAL - RAIMU03'27
05 LES DEUX SOURDS - RAIMU02'36
06 RENDEZ VOUS D AMOUR - RAIMU02'40
07 REVELATION - RAIMU03'12
08 CESAR CHEZ LE PEINTRE EXPRESS - RAIMU02'51
09 CESAR FAIT DE L AUTO - RAIMU02'42
10 CESAR CHEZ LE BOTTIER - RAIMU02'41
11 CESAR CHEZ LES FANTOMES - RAIMU02'39
12 CESAR ENREGISTRE - RAIMU03'05
13 CESAR BASSE CHANTANTE - RAIMU03'17
14 CESAR ET SON JAZZ - RAIMU02'45
15 CESAR FAIT DU FILM SONORE - RAIMU03'02
16 CESAR ROI DU CLAIRON - RAIMU02'38
17 CESAR JONGLEUR - RAIMU02'18
18 LES INCONNUS DANS LA MAISON - RAIMU16'18
"Raimu" par Ecouter Voir

“Le temps passe, mais le culte que l’on voue à ce géant de l’art dramatique reste toujours aussi grand. Les fans de Raimu connaissent par coeur les moments forts de ce disque, à savoir les extraits de la trilogie de Pagnol et la plaidoirie des Inconnus dans la maison. Ne boudons pas ce disque dont le début et la fin emportent notre adhésion haut la main.” Gérard FOREAU, ÉCOUTER VOIR




"La plus grande gueule du XXe siècle" par Centre Presse

Enregistrements de scènes et extrait de films (Marius, Fanny, César, Les Inconnus dans la maison). Faut-il encore présenter au lecteur l’acteur Raimu après la trilogie Marseillaise de Pagnol, dont la partie de cartes est aussi célèbre  que  « le Corbeau et le renard » ? Peut-être certains d’entre vous, les p’tits jeunes, n’ont pas encore vu « les Inconnus dans la maison », film qui se conclut par une plaidoirie légendaire du grand acteur, seul à l’écran pendant vingt minutes ! Le sommet et la fin de l’art de la déclamation… Ce disque nous rend ces moments historiques, ainsi que ce nombreuses séquences (ignorées) des spectacles de music-hall de Raimu, volontiers comiques. Christophe DESHOULIERE - CENTRE PRESSE




«Une écoute sympathique et un peu nostalgique» par Notes Bibliographiques

De «la partie de cartes» aux «Inconnus dans la maison», c’est la voix de Raimu qu’on entend avec joie dans ce CD. Une voix chaleureuse, profonde, colorée, inimitable bien que chacun s’y soit essayé. Composé de dix-huit morceaux, c’est évidemment ceux de Marius, Fanny et César qui sont les plus connus… et la plaidoirie de maître Loursat dans Les inconnus dans la maison, toujours actuelle et très émouvante. Certains sketches du temps de l’Alcazar semblent dater un peu. Un livret en français et en anglais, illustré d’une vingtaine de photos présente une petite biographie qui dit l’essentiel sur ce grand acteur. On peut regretter quelques grésillements dans certains réenregistrements. Les textes s’enchaînent en continu, les titres sont annoncés sur la jaquette. Une écoute sympathique et un peu nostalgique. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES




« A classer sans aucun doute au rayon curiosités » par Phonoscopies

A classer sans aucun doute au rayon « Curiosités » ces rares enregistrements, gravés par Raimu et Sarvil à la grande époque des duos comiques : Fernandel et Andrex, Marc Hély et Camus, Bach et Laverne, Pauley et Vallé, Rollin et Danglard etc… Ces Sketches : César chez le bottier, César et son jazz, César fait de l’auto etc… (rien à voir avec le héros de Pagnol), nous font découvrir une autre facette du grand Raimu qui, ne l’oublions pas, débuta comme comique troupier… PHONOSCOPIES




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