JEAN VILAR, HOMME DE THEATRE - WILLIAM SHAKESPEARE, LES SONGES

GUY DUMUR - DEUX CONFERENCES SUR LE THEATRE (1959-1991)

More details

Number of CDs : 2


29,99 € tax incl.

FA5192

Available. Will be sent within 24 to 72h

Add to my wishlist

+3 loyalty points


2 quantities
-15%
Il nous reste les écrits et la voix de celui qui a inventé l’expression si exacte de « spectateur professionnel » pour doubler le terme de critique.
Gilles Costaz

Souvent, on se faisait de Guy Dumur une image un peu fausse : son allure anglo-saxonne, très british, son élégance, son extraordinaire érudition, un homme cultivé, raffiné, qui avait beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup entendu (...). Et on oubliait que, au-delà de l’homme d’érudition et de culture, il y avait un homme à la sensibilité exacerbée…
Jack Lang

Jack Lang affirme l’authenticité du métier de « témoin avisé » que fut celui de Guy Dumur.Ce coffret, éditorialisé par Colette Dumur, nous fait découvrir une autre facette de son frère, celle d’un formidable tribun qui tour à tour nous projette dans l’aventure palpitante du renouveau du théâtre mis en œuvre par Jean Vilar puis dans l’explication/admiration du génie de Shakespeare. Au-delà du jugement, de la perception historique, Guy Dumur reste un promoteur du théâtre, l’un des rares intellectuels qui savent démocratiser l’amour de l’art.
Patrick Frémeaux & Claude Colombini-Frémeaux

Droits : La Librairie Sonore - Frémeaux & Associés. Cours sur le théâtre et son histoire sur CD.

"

guy dumur

guy dumur

JEAN VILAR, homme de théâtre
SHAKESPEARE, les songes

Enregistré en 1959 & 1991


Guy Dumur : Le Grand Témoin
Guy Dumur, en grand journaliste, en critique hors pair a construit, article après article, l’histoire de l’art qui a dominé sa vie : le théâtre. Ce grand virage qu’a pris l’art dramatique de la Libération à la fin du XXè siècle, à partir duquel rien n’était plus comme avant, peu d’observateurs ont pu le comprendre immédiatement, puis le suivre et en aimer les différentes évolutions. Il y a eu Guy Dumur à France-Observateur puis au Nouvel Observateur (de1956 à 1991). Il avait un style apparemment classique, mais rehaussé de gourmandise et d’élégance, doit détenir la plus grande longévité dans la pratique de la chronique théâtrale, de telle sorte qu’un choix de ses articles, comme l’a opéré Colette Dumur (sa sœur) et préfacé Armelle Heliot, L’expression théâtrale1, constitue dans sa continuité et sans erreurs de jugement le parcours le plus complet de ce demi-siècle de spectacles.

La grande signature du Nouvel Obs était aussi un homme de radio, de débats, de conférences, un homme qui intervenait en conteur sincère, sans les enjolivures de celui qui corrige ses souvenirs, avec une mémoire étonnante et un sens aigu de l’analyse historique. Il s’exprimait avec la juste distance, avec un amour de l’art et des gens qu’il cachait avec pudeur, sans goût pour la détestation et les polémiques inutiles. Pourtant, ses propos, écrits et parlés, sont sans concession : ils dégagent la beauté et la nouveauté d’un Beckett, d’un Brook, s’engagent pour le théâtre populaire de Jean Vilar, rejettent le mauvais boulevard et les académismes à la mode. Il a été parallèlement l’une des grandes voix de Le masque et la plume, sur France-inter. Etayant ses points de vue avec un art consommé de l’exposition savante et malicieuse, il était drôle sans être sarcastique, savant sans être pédant, d’une jeunesse constante qui puisait ses références et son sourire dans un grand savoir et une expérience émerveillée. Il savait souvent interrompre ses parfaits développements par des remarques en porte-à-faux, et surprendre ses « adversaires » par des interventions lapidaires qu’on n’attendait pas.

Derrière ce témoin inlassable, qui se livrait peu, parlait peu de lui-même, il y avait quelqu’un qui avait pratiqué le théâtre et était le pair des écrivains de sa génération : il avait été enfant comédien; il avait publié des romans, des pièces, des essais2, des traductions et des adaptations, et dirigé la monumentale “Histoire des spectacles” de la Pléiade; il était aussi connu pour ses écrits sur l’art, surtout par ses livres sur Delacroix3 et  Staël4), mais il n’y faisait jamais la moindre allusion. Il nous reste les écrits et la voix de celui qui a inventé l’expression si exacte de « spectateur professionnel » pour doubler le terme de critique.
Avril 2007 - Gilles COSTAZ

Auteur. Théâtre : Le crayon (1991), Retour à Petersbourg (1994), Le Keurps (1997, A jouer sur la lune (2002). / Critique dramatique, collabore aux Echos, à Politis, à l’Avant-scène, et au Magazine Littéraire ainsi  qu’ au Masque et la Plume (France-Inter). / Président du Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale de 1989 à 1992 et de 2001 à 2002.

1) Editions Gallimard – Guy Dumur, L’Expression théâtrale 1944-1991 – 2001
2) Le théâtre de Pirandello – Editions l’Arche – 1955 / 5e Edition : 1967
3) Delacroix et le Maroc – Editions Hersher – 1988 Delacroix Romantique français – Editions Mercure de France
4) Nicolas de Staël – Editions Flammarion - 1975

«Auriez-vous lu les deux volumes de ce misérable* dans lesquels il veut nous faire regarder Shakespeare comme le seul modèle de la véritable tragédie? Il sacrifie tous les Français sans exception à son idole (il l’appelle le dieu du Théâtre), comme on sacrifiait autrefois les cochons à Cérès. Il ne daigne même pas nommer Corneille et Racine... Avez-vous une haine aussi vigoureuse contre cet imprudent imbécile? Souffrirez-vous l’affront qu’il fait à la France?... Ce qu’il y a d’affreux c’est que le monstre a un parti en France; et, pour comble de calamité et d’horreur, c’est moi qui autrefois parlai le premier de ce Shakespeare, c’est moi qui, le premier, montrai aux Français quelques perles que j’avais trouvées dans son énorme fumier. Je ne m’attendais pas que je servirais un jour à fouler aux pieds les couronnes de Racine et de Corneille pour en orner le front d’un histrion barbare.»
– Correspondances – Voltaire - 1776
*Le Tourneur, traducteur de Shaskespeare
Citations : dans “Bref” N° 30 - 1959.

La mort n’empêche pas de construire une amitié. C’est à ce titre qu’on peut parler de quelqu’un qu’on n’a peu connu mais que l’on continue à fréquenter à travers les écrits qu’il nous laisse, et aujourd’hui à travers sa voix qui nous parle. En un temps où la parole de chacun, hâtivement sollicitée court à la recherche de la pensée, (donnez donc votre langue au chat), où l’on se sent de toutes parts pressé de dépenser ce qu’on n’a pas encore récolté, quel bienfait de retrouver un ami éloigné qui, indifférent aux modes, donne l’exemple du bonheur d’engranger savoir et réflexion avant de signer son billet. Cher Guy Dumur, même dans le monde relativement restreint du spectacle et du journalisme, quel malin hasard a pu rendre si rares nos rencontres, alors que nous avions tant d’amis communs, Georges Schehadé, Henri Pichette, Armand Gatti... ? Je ne parle que des poètes. Il me semblait trouver en vous comme en moi le même refus d’abdiquer devant la marche forcée, aventureuse, épuisante souvent que nous imposaient ces poètes, avançant avec des bottes de sept lieues sur les chemins du monde et du temps, et de souscrire, dans une complicité aveugle, à l’admiration d’une nouveauté qui pouvait nous laisser éberlués. Vous avez aimé et soutenu Jean Vilar dans son long combat de « clairvoyance et d’opiniâtreté pour imposer au public ce qu’il désire obscurément » - combat contre les inconséquences du pouvoir, les paresses et les mesquineries du métier. « Ange plein de sagesse, ange plein de lumières », continuez, là où vous êtes, à veiller sur la dignité du théâtre en France.
Roland MONOD / Président de l’Association Jean Vilar / Mai 2007

On a le théâtre qu’on mérite. On a l’art, la société qu’on mérite.
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, après cinq années d’épreuves dramatiques, des jeunes gens d’origines et de formations diverses se choisirent par affinités électives, avides de partager des passions exigeantes, de croire à nouveau à la dignité humaine. Ainsi, par exemple, autour de Jean Vilar et son équipe, à Avignon, et au Théâtre National Populaire, se forma une cohorte de complices, de compagnons de route de haute pensée, d’amitié pudique mais indéfectible. Ils possédaient une humilité véritable qui les faisait craindre d’émettre des jugements présomptueux. Et pourtant, une profonde culture, une capacité d’analyse nuancée font de leurs articles, relus aujourd’hui, des modèles. Ils n’étaient pas qu’observateurs, critiques. Ils étaient engagés, militants. Ils n’avaient pas peur d’admirer,  d’aimer et de se battre pour défendre ceux qui suscitaient, sans paillettes ni médiatisation marchande, leur admiration. Guy Dumur était de ceux-là. Un demi-siècle de fidélité à « l’éthique inébranlable » qu’il avait décelé – parmi d’autres – en Jean Vilar et son équipe : cette fidélité, seule la mort pouvait y mettre fin. Une curiosité, une vibration, une soif de découverte animait Guy Dumur. Il n’est que de le voir en photo, lors des conférences qu’il donnait au Verger d’Urbain V, sur le petit praticable, devant une table monacale, tendu, penché vers un auditoire de six à sept cents personnes attentives et sereines, dans ces fins d’après-midi douces, à l’ombre du Palais des Papes (même chose dans les entretiens de Bref au Palais de Chaillot). Il leur parlait savamment mais familièrement, dans un langage accessible à tous, de Pirandello, de Shakespeare, de Gide..., plus tard aussi, dans les années 1980, à la maison Jean Vilar, à Avignon, à l’invitation de Paul Puaux. On y sent toute la volonté de transmettre et de faire partager, selon la belle expression de Jacques Lacarrière concernant l’œuvre de Jean Vilar, « un savoir fraternel ».
Melly PUAUX / Avril 2007

Guy Dumur - 1921-1991
La scolarité d’enfant et d’adolescent n’empêche pas Guy Dumur de vivre sa passion pour le théâtre. : acteur puis, plus tard, metteur en scène. Après avoir suivi des études de philosophie à Paris et à Lyon pendant la guerre, Guy Dumur s’affirme : homme de lettres, poète, traducteur et/ou adaptateur d’œuvres dramatiques, chroniqueur littéraire, chroniqueur théâtral à plein temps, sa vie durant.

La vie littéraire – la vie théâtrale :
A partir de 1944, Guy Dumur collabore aux publications lyonnaises de la France “non occupée” : Confluences, Combat dont Albert Camus est le rédacteur. Il suit au jour le jour l’édition littéraire. Ses articles continuent à paraître alors que Henry Smadja est devenu le responsable d’édition de Combat. Peu à peu, l’analyse de la création dramatique devient la principale préoccupation de Guy Dumur.

Les revues, les journaux :
- Au comité de rédaction de la revue de prestige Médecine de France, du 1er numéro en 1949 au dernier en 1973. Guy Dumur, assure également la chronique littéraire et la chronique dramatique, celle-ci sous le pseudonyme de “Daniel Secret”, éditions Olivier Perrin.
- Théâtre populaire : créée en 1953 par Guy Dumur, avec Robert Voisin, directeur des éditions L’Arche et Morvan-Lebesque, 1er Président de l’Association des Amis du Théâtre Populaire. Dès le 1er numéro, Guy Dumur attache à la revue de nouveaux “jeunes” critiques, dont Roland Barthes.
- Collaboration aux Cahiers Renaud-Barrault, La Table Ronde de 1950 à 1954, à l’Encyclopédie du Théâtre contemporain, 1957-59 et à Théâtre de France, 1958
- Collaboration régulière au Journal des Amis du Théâtre Populaire - A.T.P. / BREF
- Dès 1956, dans France-Observateur, puis dans chaque édition du Nouvel Observateur – jusqu’en juillet 1991 – Guy Dumur affirme ses réflexions de journaliste professionnel dans cet hebdomadaire : pour les théâtres de la Rive Gauche, pour les nouveaux écrivains.
- Le Masque et la Plume : émission radiophonique diffusée sur France Inter, Guy Dumur est présent, célèbre pour ses débats animés se rapportant à la création théâtrale, jusqu’en juillet 1991.

Conférences :
Dans le cadre de l’Alliance Française, Guy Dumur parcourt les pays d’Afrique Centrale, le Danemark, la Suède, la Norvège, découvre les Etats-Unis en 1955. “Pourquoi Camus a eu le prix nobel?” sera le sujet de ses conférences littéraires en Espagne, en 1957.

L’œuvre littéraire :
1/ Edition :
- Un récit  une nouvelle sont édités chez Gallimard : Les petites filles modèles (1949) – Le matin de leur jour (1954). Plus tard il porte sa réflexion sur l’œuvre de deux peintres : Delacroix, romantique français (1973) Mercure de France – puis Delacroix et le Maroc (1988) Ed. Herscher. Ami de Nicolas de Staël durant les dernières années de la courte vie de celui-ci, il tente une approche de ce peintre dans Staël (1975) Flammarion Ed.
- Pirandello, essai, L’Arche, (1955)
- Histoire des spectacles, sous la direction de Guy Dumur, La Pléiade, Gallimard (1965)
- Dictionnaire des Ecrivains de langue française, éd. Bordas, articles : Artaud - Dubillard - Pichette - Pirandello - Schehadé - 1980.
2/ Réalisations théâtrales :
Scènes I et II de Guy Dumur, mise en scène de Jean-Pierre Kalfon, Théâtre de Lutèce (Paris) - 1962.
3/ Traductions, adaptations scéniques :
- Amour pour amour, de William Congreve - éd. L’Arche 1960. Comédie Française, mai 1989, mise en scène par André Steiger.
- Des pièces de Tom Stoppard - éditions : Rideau, Bruxelles et Gallimard 1977-1980 ; présentées à Lausanne 1977, à Bruxelles, à Paris de 1978 à 1984 : Théâtre de la Ville, Odéon.
- Les hauts de Hurlevent, d’après Emily Brontë - 1980 - et
- Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1981) - mises en scène par Robert Hossein.
- Virginia, de Edna O’Brien, d’après Virginia Woolf, mise en scène par Simone Benmussa - 1981.
- Sherlock Holmes, d’après Conan Doyle et William Gillette, mise en scène par Michel Facadau - 1982.
- La vraie Camille Claudel, fiction radiophonique, France Culture, 1989.
- Le fleuve étincelant, d’après Charles Morgan, réalisation Patrick Bureau - Antenne 2 - 1989.
4/ Préfaces :
Théâtre complet, de Giraudoux, Grasset, 1971.
L’espace vide, de Peter Brook, Le Seuil, 1977.
Théâtre de la spontanéité, de Jacob Moreno, Desclée de Brouwer, 1984.
Tartuffe, de Molière, LGF, Le Livre de Poche, 1985.
Britannicus, de Racine, LGF, Le Livre de Poche, 1986.
5/ Entretiens radiophoniques : confiés à Lucien Attoun lors de l’émission Guy Dumur, profession spectateur, diffusé sur France-Culture en 1983
6/ Hommage : “Guy Dumur – L’Expression théâtrale, 1944-1991”, textes réunis par Colette Dumur et présentés par Armelle Héliot, préface de Jean Daniel – Gallimard (2001)  Collection Les Cahiers de la NRF – Prix du meilleur livre sur le Théâtre décerné par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale en 2002.
7/ Distinctions :
1982 : Chevalier de la Légion d’Honneur
1985 : Commandeur de l’Ordre National des Arts et des Lettres
1990 : Officier de l’Ordre National du mérite
1981 – 1988 : Vice Président puis Président du Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale
1985 : Président de la Société des rédacteurs de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.

Souvent, on se faisait de Guy Dumur une image un peu fausse : son allure anglo-saxonne, très british, son élégance, son extraordinaire érudition, un homme cultivé, raffiné, qui avait beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup entendu. Il donnait parfois le sentiment d’être très parisien, très lié à la vie parisienne. Et on oubliait que, au-delà de l’homme d’érudition et de culture, il y avait un homme à la sensibilité exacerbée. Il était un homme très attentif à l’évolution de notre société, il s’en réjouissait, parfois il s’en attristait, il était profondément un homme de mouvement, un homme de progrès. […] C’était un esprit libre, indépendant, qui avait vécu beaucoup d’évènements, rencontré beaucoup de personnages, il avait une grande intelligence des choses, des êtres et des situations. Et donc avec lui je me sentais en amitié chaleureuse.
Jack LANG / Extrait de l’émission de Lucien Attoun, en hommage à Guy Dumur, France Culture,  5/12/1991

Ecouter Guy Dumur / Jean Vilar, homme de théâtre, Shakespeare, les songes (livre audio) © Frémeaux & Associés. Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore est partenaire de Radio France, Radio France Internationale, L’Institut National de l’Audiovisuel, l’Assemblée Nationale, l’Historial de la Grande Guerre, le Mémorial de Caen et assure l’édition sonore d’ouvrages en accord avec les ayants droit ou les successions ainsi que les grands éditeurs (les éditions Gallimard, Grasset, Plon, Le Seuil,…). Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires, dans les fnac et virgin, en VPC chez La Librairie Sonore, Audio-archives, Livraphone, Lire en tout sens, Livre qui Parle, Mots et Merveilles, Alapage, Amazon, fnac.com, chapitre.com etc.....Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écouter par téléchargement auprès d'Audible (Audio direct - France loisirs) et d'iTunes (iStore d'Apple) et musicaux sur Fnacmusic.com, Virginméga et iTunes.




ExtractTrackAuthorDuration
CD 1
01 Jean Vilar : Je ne sais pas si je vais remplir ce programme … - Guy Dumur04'16
02 Jean Vilar : Mais ce que je voudrais essayer de transmettre … - Guy Dumur04'05
03 Jean Vilar : Ce qui m'a éblouit … - Guy Dumur03'59
04 Jean Vilar : Je l'ai beaucoup admiré dans cette pièce ... - Guy Dumur08'01
05 Jean Vilar : Pour en revenir à Vilar … - Guy Dumur03'50
06 Jean Vilar : Par un regret éternel dans ma vie … - Guy Dumur06'01
07 Jean Vilar : Pour en rester à mes premiers souvenirs … - Guy Dumur03'59
08 Jean Vilar : Mais Vilar a eu de la chance … - Guy Dumur05'01
09 Jean Vilar : Question de Paul Puaux 1 - Guy Dumur04'30
10 Jean Vilar : Question du public 2 - Guy Dumur07'04
11 Jean Vilar : Question du public 3 - Guy Dumur03'31
12 Jean Vilar : Question du public 4 - Guy Dumur03'18
CD 2
01 Shakespeare : Mesdames, messieurs … - Guy Dumur04'40
02 Shakespeare : Il y a une douzaine d'années … - Guy Dumur04'04
03 Shakespeare : Vous le savez, l'existence de Shakespeare … - Guy Dumur03'14
04 Shakespeare : Il y a une chose aussi qu'il faut dire … - Guy Dumur04'56
05 Shakespeare : Je voudrais justement essayer … - Guy Dumur04'06
06 Shakespeare : Cela, il l'a fait donc d'une façon magistrale … - Guy Dumur05'38
07 Shakespeare : Et on arrive ensuite à des chefs-d'œuvre … - Guy Dumur08'14
08 Shakespeare : Après le songe … - Guy Dumur06'30
09 Shakespeare : A la suite de Richard II … - Guy Dumur04'15
10 Shakespeare : La rèverie shakespearienne … - Guy Dumur03'57
11 Shakespeare : Nous arrivons ensuite à la nuit des rois … - Guy Dumur04'01
12 Shakespeare : Mais enfin Hamlet appartient trop … - Guy Dumur06'40
13 Shakespeare : Ensuite l'année suivante … - Guy Dumur05'48
14 Shakespeare : Il semble que sur la fin de sa vie … - Guy Dumur05'01
15 Shakespeare : L'oeuvre de Shakespeare s'achève … - Guy Dumur05'26
« La trace de Jean Vilar » par Les Cahiers de la Maison Jean Vilar

…On a reproché à Vilar de n’avoir monté que des classiques, ouvrant ainsi la voie à des pratiques bien établies chez nos meilleurs metteurs en scène. C’est oublier que les auteurs vivants auxquels il s’est adressé, Camus, Sartre, Giono, Aymé, se sont détournés de lui et de l’aventure du TNP. Tout juste pouvait-il se consoler en recevant une lettre de Jean Anouilh qui lui disait, au moment où il était le plus attaqué : « Je vous tiens pour un de nos plus grands hommes de théâtre depuis trente ou quarante ans qu’on essaie de refaire le théâtre… » mince consolation quand on sait que Vilar n’a pas réussi a imposer Pichette (Nucléa) à Chaillot, ni au Récamier (qui devait lui servir de théâtre d’essai), Beckett, Obaldia, Gatti, Vian ou Pinget… En 1963, après onze années intenses, Vilar abandonne. Peu avant, Gérard Philippe est venu jouer deux Musset : ses derniers rôles. Vilar est las de lutter contre les pouvoirs publics, qui reprennent d’une main ce qu’ils ont donné de l’autre. Las de jouer – plus de trente rôles - dans une salle trop grande (elle a été refaite en 1971) où le dernier spectateur est a plus de cinquante mètres du plateau… Lorsque, en juillet 1968, en plein Festival d’Avignon, Vilar a vu s’élever contre lui les rescapés irresponsables de Mai en mal d’idoles à abattre, qu’on a fait rimer son nom avec celui de Salazar (?), il n’a pas compris – pas plus que ceux qui avaient été témoins de son profond engagement politique – ce qui lui arrivait. Frappé d’un infarctus le mois suivant, il ne s’est pas remis de ces manifestations deshonnêtes. La Maison d’Avignon, les théâtres, les rues qui portent son nom, la fidélité de ceux qui ont travaillé avec lui suffisent-ils à effacer les injustices dont Vilar a souffert? Mais à Chaillot et au Palais des Papes, l’été, résonnent encore les trompettes de Maurice Jarre appelant le public à des nouvelles fêtes qui n’existeraient pas sans lui. Guy DUMUR
Extrait d'un article paru dans le Nouvel Observateur du 7 février 1991, et dans l'"Expression théâtrale 1944-1991", Guy Dumur, éd.Gallimard, 2001, p.246 (Textes réunis par Colette Dumur, Prix du meilleur livre sur le théâtre décerné par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale en 2002).




« La critique aiguisée » par Revue des médiathèques et des collections musicales

Deux conférences de Guy Dumur. Enregistré en 1959 et 1991. Guy Dumur fut un chroniqueur du théâtre contemporain et un penseur de l’acte théâtral. Si son nom est un peu tombé dans l’oubli aujourd’hui, faute d’être lu ou entendu, voici deux conférences qui rappellent la critique aiguisée de cet homme à notre souvenir. Érudit, élégant, cultivé, Guy Dumur décrit ici le renouveau du théâtre initié par Jean Vilar. Et s’attache à expliquer le génie de Shakespeare. Deux témoignages avisés. Un coffret de 2CDs et un livret de douze pages.
Jacques VAZEILLE – REVUE DES MÉDIATHÈQUES ET DES COLLECTIONS MUSICALES




« Jean Vilar » par Denis Podalydès

[...] Ta voix ? Je l’entends encore, malgré le temps, malgré la mienne, qui s’est faite, je l’entends encore quand je veux prendre pour moi-même, quand je veux me donner, parlant en public, l’image – la note, l’accent, la hauteur dépouillée – de la responsabilité générale. Tu es encore la voix de la République, lorsque celle-ci remplit sa mission d’élévation et d’émancipation. La voix dont elle parle pour instruire la Nation. Sans y prendre garde, je me suis construit – dans et par cette voix aux ramifications profondes – une représentation vibrante, sonore, rhétorique, de ce que doivent être la République, la Culture, l’Esprit désintéressé de la chose publique. Dans les années quatre-vingt-dix, voulant donner nom et corps à une idée que mon attachement à Vilar me suggère, j’appelle cette voix, vilarienne et républicaine, puissante et fédératrice, la voix grand-père. Je sais peu de chose de mes grands-pères, j’ai toujours peine à m’en faire une idée précise, par la rareté des photos, et parce que je ne connais par leur voix. Ces voix dont je suis issu. Un peu faibles, éteintes, manquant d’autorité. Sans doute leur mort prématurée - l’un est mort à quarante-huit ans, l’autre à quarante-neuf - me fait croire que cette faiblesse les définit essentiellement. La voix de Vilar compense-t-elle ce manque ? Faire autorité dans le ciel vide de mes représentations paternelles ? Donner force, donner voix à ce désir d’autorité, à cette volonté d’établir une base, une loi qui me soit propre ? […] Denis PODALYDES, « VOIX OFF » © MERCURE DE FRANCE




Customers who bought this product also bought...