CENTRE FRANCE (1909 - 1997)
UNE ANTHOLOGIE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES
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Centre France: Berry, Bourbonnais, Nivernais, Bourgogne, Orléanais
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La belle s’en va au jardin des amours C’est pour y passer la semaine Son père qui la cherche partout Et son amant en est en peine. Y a un berger là-bas dans la prairie Si il l’a vue qu’il nous renseigne : “Berger berger, mon doux berger N’avez-vous pas vu la beauté même ?” “De quelle couleur était-elle habillée ? Est-elle en soie ou bien en laine ?” “Elle a un jupon blanc satiné, Une jolie robe couleur de rose.” “Elle est là-bas au jardin des amours, Assise sus l’bord d’une fontaine, Elle tient un p’tit oiseau dans sa main A qui la belle raconte toutes ses peines.” “Mon p’tit oiseau, tu es donc bien heureux D’être entre les mains d’ma maîtresse, Moi je suis bien son amoureux Et je ne peux pas m’approcher d’elle. Faut-il être aussi près du rosier Sans pouvoir même cueillir la rose ?” “Cueillez cueillez, cher amant cueillez, C’en est pour vous qu’la rose est belle.” “Faut-il être aussi près du ruisseau Pour endurer la soif que j’endure ?” “Buvez, buvez, cher amant buvez, C’en est pour vous qu’le ruisseau coule.” Coirault : 1801 La belle au jardin d’amour. RADdO : 00006. |
“Tes moutons ma bargère Ils sont bien récartés Ils sont dedans la plaine On les voit pus aller.” (bis) “Mes moutons ils marchent Au courant de l’eau Mon barger les appelle Au chant des oiseaux.” “Allons donc ma bargère Allons sous ces ormeaux Nous parlerons d’amour A quelques petits mots.” (bis) “Si l’amour vous presse Passez votre chemin Ou gare après vos fesses J’vas lâcher mes chiens.” “Pour tes chiens ma bargère Il faut pas les lâcher Si ma parole t’y fâche Je vas m’en aller. (bis) Adieu fille ingrate Fille sans pitié Pus les amants vous flattent Moins vous les aimez.” Un soir à la brune En m’y promenant Tout en fumant ma pipe Bien gaillardement. (bis) J’rencontre mon camarade Triste désolé Ne parlant plus parole Je l’ai reconsolé. “Qu’as-tu donc camarade Qu’as-tu à tant pleurer Pour l’amour d’une brune A tant t’y chagriner ? Nous irons-t-en Flandres Nous en trouverons Des brunes aussi des blondes Nous en choisirons.” “Des brunes aussi des blondes Non m’y convient pas Car ma maîtresse est belle Je n’la quitterai pas. (bis) Ma maîtresse est belle Elle a des agréments Oh ! quand j’suis avec elle Le dimanche aux champs.” Coirault : 4309 Ne lâche pas ton chien + 2613 En fumant ma pipe bien gaillardement. RADdO : 02684 + RADdO : 01031. |
“Rossignolet des bois Rossignolet sauvage (bis) Dis-nous donc la manière Apprends-nous à parler Apprends-nous la manière Comment l’amour se fait.” “Comment l’amour se fait Faut jamais rien en dire (bis) Faut jamais rien en dire Ça serait-y qu’en riant A sa jolie maîtresse Que son coeur aime tant.” “La belle dans ton jardin Y a des belles pommes reinettes (bis) Voudrais-tu m’y permettre Ah ! d’y porter la main A tes belles pommes reinettes Qu’il y a dans ton jardin.” “Pour toucher à mes pommes Cela m’est impossible.” (bis) “La lune alle est bien haute Le soleil est bien loin Tu garderas la belle Tes pommes dans ton jardin.” “Eh ! oh ! Là-bas va-t’en Grand amuseur de filles (bis) Ah ! tu as pris mon coeur-e A présent tu t’en vas En passant la rivière Galant tu périras.” “Oh ! oui j’y périrai En passant la rivière ? (bis) Je suis garçon volage Garçon à marier En passant la rivière J’tâcherai bin d’m’en r’tirer.” Coirault : 122 Rossignolet du bois. RADdO : 01211. |
Gens de Courban qui avez du cœur N’oubliez pas vos enfants de chœur Le bon Dieu vous le rendra Alléluiah ! Si vos poules ont bien pondu Donnez un œuf, donnez-en deux Pour mettre au panier que voilà Alléluiah ! Et si vous n’avez pas d’œufs Mettez un franc, mettez-en deux Dans la goillotte que voilà Alléluiah ! Coirault : 9111 Alléluia. RADdO : 05532. |
Et y en tout temps la galette est bonne Et y en tout temps l’a du beurre dedans (bis) Quand n’y a point d’beurre dedans Ça s’appelle pas d’la galette Quand n’y a point d’beurre dedans Ça s’appelle du “chauboulon*”. RADdO : 06364. |
Du bon matin je m’suis levé, plus matin que l’aurore, (bis) C’est là que je m’suis-t-aperçu, que ma maîtresse ne m’aimait plus. J’ai mis la bride à mon cheval, oh ! oh ! j’ai mis la selle, (bis) Mon épée claire à mon côté pour y aller voir ma bien-aimée. Mais j’arrive dedans la cour, son petit coeur soupire, (bis) Qu’avez-vous donc à soupirer, la belle vous êtes enfiancée. Enfiancée oh oui je suis, malheureuse ma journée, (bis) Car c’est dimanche mes premiers bans, mettez-y donc empêchement. Voilà le dimanche qui arrive, le curé monte en chaire, (bis) Ecoutez tous petits et grands, j’m’en vais vous publier les bans. Mais le galant n’étant pas loin, entendit cette annonce, (bis) Monsieur l’curé n’se pressez pas tant, je viens y mettre empêchement. Mais quel est donc cet insolent qui m’y parle de la sorte, (bis) Je ne suis pas un insolent, je suis le premier d’ses amants. Je suis le premier d’ses amants, vilà sept ans que j’l’aime, (bis) S’il y a sept ans que vous l’aimez, c’est comme de juste que vous l’aurez. Coirault : 1432 L’empêchement aux bans. RADdO : 00936. |
Au pays du Berry, quand une fillette A fixé son choix, oui da, sur un épouseux (…) Et pour un sou, au son de la cornemuse On chante et on s’amuse et on rit jusqu’au jour Ha ha ha ha ha ha, ha la cornemuse Ha ha ha ha ha ha, souffle jusqu’au jour ! |
C’est trois maçons jolis De leur pays s’en vont De leur pays s’en vont Tous trois en assurance Avec le coeur joyeux De faire leur tour de France. Le plus jeune des trois Savant bien travailler Savant bien travailler Habile à son ouvrage Il a bien su charmer Le coeur d’une Picarde. Sa Picarde lui dit : “C’est toi maçon joli C’est toi maçon joli Travaillant sur la pierre Lève donc mon blanc jupon Tu verras ma carrière !” Le maçon n’a pas manqué Son jupon y a levé Son jupon y a levé Aussi sa chemise fine S’est pris à travailler Sur la pierre la plus fine. Au bout de quelques temps Grand mal de coeur la prend Grand mal de coeur la prend Aussi quelques faiblesses Faudrait le médecin Pour lui porter remède. “Allons ma jeune fille Dites moi vot’ maladie Dites moi vot’ maladie J’me charge de la guérir-e.” “C’est un maçon joli Qu’a couché dans mon lit A couché dans mon lit A troublé ma fontaine Et moi pauvre fillette Je reste dans les peines.” Coirault : 2303 Les maçons chez la Picarde. RADdO : 01674. |
On te raccourcira ton petit cotillon ma Jeannette On te raccourcira ton petit cotillon de lin. RADdO : 06365. Payez donc, maman, payez donc La façon de ma camisole. Payez donc, maman, payez donc La façon de mon cotillon. J’ai payé, maman, j’ai payé La façon de ma camisole. J’ai payé, maman, j’ai payé La façon de mon tablier. RADdO : 00083. |
Habitants de tout âge A l’heure du repos, En attendant l’ouvrage, Ecoutez quelques mots ! Un brave militaire Revenait de la guerre, Rêveur de ses bonheurs. Ce soldat doux et sage Rentrait dans son village D’avec la Croix d’Honneur Avec la Croix d’Honneur. Allant-t-à la fontaine La femme du Perrier, Elle reconnut son frère Cet aimable guerrier. “Eh bien l’bonjour cher frère, Voilà notre chaumière, Venez voir mon époux ! Perrier, la bonté même, Autant que moi vous aime !” “Je voudrais m’en aller ! (bis) Frère et soeur, le temps me presse Embrassons-nous bonsoir ! Demain-z-avant la messe, Tous deux venez me voir ! Nous ferons-z-une fête, Elle sera parfaite En souhaitant les beaux jours ! Ce sont mes pères-z-et mères Qui sont-t-encore sur terre Je les aime toujours. (bis) Je veux voir si ma mère, Sous l’habit militaire, Reconnaîtrait son fils ! Lui parlant de l’Italie Mon cher-e père Elise N’en sera pas surpris ! “ (bis) “Bonsoir, madame l’hôtesse, Pourriez-vous me loger ?” “Mon ami je suis triste, Je n’ai rien à manger !” “Que rien ne vous chagrine, Du pain-z-une chopine, C’est suffisant pour moi ! De sur une paillasse, Daignez m’y faire place, Car il fait déjà froid ! (bis) La chambre est ténébreuse, Le soldat dort bientôt. L’hôtesse, assez curieuse, Visita le ballot. Oh ! sans croire mais sans-z-honte Oh ! cette dame y compte Dix huit cent pièces d’or. (bis) “Mon mari oh quelle somme, Pour nous c’est un trésor ! Assassinons cet homme, Nous aurons tout son or !” Descendent dans la cave Afin d’y faire un trou. “Moi, j’vais trouver ce brave Pour lui couper le cou !” Le soldat plein de vie Sous la femme en furie fut bientôt massacré. Et elle s’en va le mettre Oh sans le reconnaître Dans le trou préparé. (bis) Le lendemain dès l’aurore L’estimable Perrier, Ainsi que Léonore Viennent pour voir le guerrier. “Eh bien l’bonjour chère mère Parlons d’ce militaire Que vous avez logé !” “Il est sur la grande route, Déjà bien loin sans doute Qui retourne au congé.” (bis) “Ma mère, c’est une fable Que vous vous m’contez ici ! Ce soldat estimable N’est point sorti d’ici ! Réveillez-le de grâce, Afin que je l’embrasse, Je l’aime tendrement !” “Le r’connais-tu ma chère ?” “Oui maman c’est mon frère, Qui r’vient du régiment.” (bis) “Hélas ! Je sens mon crime Qui m’entraîne à la mort ! Mon fils est ma victime, Grands dieux, quel triste sort ! Hier soir après la brume, Pour avoir sa fortune, J’ai pris mon grand couteau. Oh de ç-t-enfant aimable Moi la mère abominable, J’en deviens le bourreau !” (bis) Coirault : 9614 Le fils soldat assassiné par ses parents IV. RADdO : 05292. |
Les voulez-vous connaître, les enfants sans soucis ? Il faut les aller prendre un dimanche matin. Il faut les aller prendre un dimanche matin Sortant de la grand’messe : “Compagnon d’où viens-tu ?” Sortant de la grand’messe : “Compagnon d’où viens-tu ?” Je viens de la taverne, mon argent répandu Je viens de la taverne, mon argent répandu. Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais eu Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais eu Tu aurais bu de l’aigre et laissé ce bon vin. Tu aurais bu de l’aigre et laissé ce bon vin J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint de satin J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint de satin Rossignolet sauvage, rossignolet joli Rossignolet sauvage, rossignolet joli Va t’en dire à ma mie qu’elle n’aura plus d’ami Va t’en dire à ma mie qu’elle n’aura plus d’ami Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir Servir le roi, la reine, et sa patrie aussi Servir le roi, la reine, et sa patrie aussi Rossignolet sauvage, rossignolet joli Rossignolet sauvage, rossignolet joli Va t’en chercher mon fifre et mon tambour joli Va t’en chercher mon fifre et mon tambour joli Pour donner des aubades aux enfants sans soucis Pour donner des aubades aux enfants sans soucis Qui sont dans la taverne, qui mangent du rôti. Coirault : 1517 Qu’on m’apporte ma flûte. RADdO : 02302. |
Extract | Track | Author | Duration |
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01 | Valse du Jean Morin - Batillat | 02'02 | |
02 | La belle s'en va au jardin des amours - Duffault | 02'26 | |
03 | Briolée aux boeufs - Robin | 01'50 | |
04 | Bourrée à Malochet - Devaux / Montardon | 01'20 | |
05 | Tes moutons, ma bargère - Pearron | 03'00 | |
06 | Polka de l'Henri Charlot - Jarillot | 01'32 | |
07 | Rossignolet des bois - Thibault | 02'33 | |
08 | En sautant la rivière - Rivière | 01'37 | |
09 | Annonce de l'angélus / chant de quête - Paysage sonore | 01'51 | |
10 | Bourrée croisée - Bizet | 01'17 | |
11 | La galette - Reverdy | 00'36 | |
12 | Défilé de cortège du carnaval dit Tape-Chaudron - Paysage sonore | 00'38 | |
13 | Du bon matin, je me suis levé - Michot | 02'53 | |
14 | Bourrée tournée - Clément | 01'44 | |
15 | Dialogue chanté entre Mélanie Touzet et Louise Biaud - Touzet / Biaud | 00'43 | |
16 | Scottish à Fleuret - Fleuret | 01'41 | |
17 | C'est trois macons jolis - Pirot | 02'53 | |
18 | Branle d'Ecueillé - Laplanche | 01'25 | |
19 | Branle - Ménager | 00'51 | |
20 | Bourrées berrichonnes - Rameau | 02'53 | |
21 | Informations biographiques sur Gaston Guillemain - Pearron | 00'51 | |
22 | Quadrille berrichon - Guillemain | 06'01 | |
23 | La marche des cornards - Guillemain | 02'30 | |
24 | Habitants de tout âge - Martin | 06'01 | |
25 | Le pressoir lors des vendanges - Paysage sonore | 00'37 | |
26 | Les voulez-vous connaître les enfants sans soucis ? - Cessot | 02'12 | |
27 | Valse du père Cadet - Appaire / Gerbaud | 01'44 |