FRANÇAIS D’AMERIQUE (1928 - 2004)
UNE ANTHOLOGIE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES
Number of CDs : 1
2 quantities |
---|
-15% |
"
J’ai fait l’amour chez l’onc Bab Ça m’a coûté une livre de tabac. (bis) L’onc Bab a fumé jusqu’à Sa vieille pipe est ‘venue rouge. (bis) Tante Bab a chiqué jusqu’à Son vieux menton est ‘venu vert. (bis) Clémentine m’embêtait Et Ida veut pas de moi. Oh Prince, allons s’en aller Moi j’attrape les capots Et toi tu manges les poteaux. RADdO : 06398. |
Marguerite est dans sa chambre, elle pleure et elle soupire (bis) Sa mère s’en va la voir : “Oh, qu’as-tu Marguerite ?” “Ah ! Je peux bien pleurer, oh car j’ai le coeur triste. (bis) Le jour je suis fille, et la nuit tant blanche biche. (bis) Tous les chiens du château, tous les soirs me poursuivent. (bis) Sont ceux de renaud, sont ceux qui sont les pires. (bis) Allez-y donc chère mère, allez-y donc lui dire.” (bis) “Renaud, arrêt’ tes chiens, c’est ta soeur Marguerite !” Renaud prit son sifflet ; au bois il s’en va vite. (bis) Il a sifflé trois coups, sans qu’ses chiens purent entendre. (bis) Du quatrième coup, la blanche biche est prise. (bis) Ils l’emmènent su’ l’ cuisinier, pour qu’ils la faisiont cuire. (bis) Quand ça v’nut au souper, au nom de Marguerite, Quand ça v’nut pour le souper, au nom de Marguerite. “Soupez, soupez, mon sieur, je suis la première en table. (bis) Mon corps est dans vos plats, mon âme réjouie. (bis) Entre deux plats d’argent, mes pieds, mes mains sont mises.” (bis) Quand renaud entend cela, il recula les vivres. Quand Renaud a entendu cela, il recula les vivres. “Ceux qui mang’ront d’ce souper mangeront des martyres.” (bis) Renaud a pris son sabre ; en trois coups z-il se frappe. (bis) Renaud a tombé mort, il tombe à la renverse. Coirault : 8910 La blanche biche. Laforte : I, B-01 La blanche biche. RADdO : 01463. |
Sur le Natchitoches, il y a z’une brune A qui je veux lui faire fortune. J’ai que mes dimanches pour aller la voir. (bis) Et par un beau matin je me “feutre” allé Je l’ai trouvée sur son lit couchée. “Dormez belle, sommeillez-vous ? Belle et nos amours, je ne pense qu’à vous.” “Oh non ni je dors ni je sommeille. Tout toute la nuit je suis privée. Mon cher amant, je ne pense qu’à vous Mon cher amant, tu marilleras nous ?” “J’irai me faire bâtir un ermitage Et yoù que mon manger serait d’herbages Et que ma boisson ce seraient des pleurs Pour deux amours qui vit en langueur. Et si que vous avez un z’habit à prendre Prenez le donc couleur de cendres. Parce que c’est la plus triste couleur Pour deux amours qui vit qu’en langueur.” Coirault : 2605 Réveillez-vous belle endormie I & 4710 d° III. Laforte II, E-22 Réveillez-vous belle endormie. RADdO : 02479. |
Oh bonsoir Moreau, oh bonsoir Moreau Oh j’connais c’est l’heure j’m’en vas Oh bonsoir Moreau On a eu un bon temps Un bon temps toute la nuit Oh j’connais c’est l’heure j’m’en vas Oh bonsoir Moreau Oh, la lune après s’coucher Et le soleil après lever Et Caillette est pas tirée Oh bonsoir Moreau ! |
I went to market with a pania volant The first one I met (was) one fèye (d’) on-avocat And I love you èt d’totes les manires And I love you mais vos vos m’aimez pas. The first one I met (was) one fèye (d’) on-avocat I asked her fifty cents and she said : “Je n’avos pas.” I asked her fifty cents and she said : “Je n’avos pas.” She went upstairs po li trover sè papa She went upstairs po li trover sè papa She came downstairs : le bounhomme I n’èst pus là She came downstairs : le bounhomme I n’èst pus là I squeezed her so hard that I cassé les deux bras I squeezed her so hard that I cassé les deux bras And it cost me five hundred for to get-er les deux bras RADdO : 06399. | J’allais au marché en pans de chemise La première personne que j’ai rencontrée était la fille d’un avocat. Et je vous aime, de toutes les manières Et je vous aime, mais vous vous ne m’aimez pas. La première personne que j’ai rencontrée était la fille d’un avocat. Je lui ai demandé 50 cents et elle m’a dit qu’elle ne les avait pas. Je lui ai demandé 50 cents et elle m’a dit qu’elle ne les avait pas. Elle est montée à l’étage pour aller voir son père. Elle est montée à l’étage pour aller voir son père. Elle est redescendue : le bonhomme il n’est plus là. Elle est redescendue : le bonhomme il n’est plus là. Je l’ai serrée si fort que je lui ai cassé les deux bras. Je l’ai serrée si fort que je lui ai cassé les deux bras. Et ça m’a coûté 500 pour lui remettre les deux bras. |
N’av’nèn vèyu mi p’tit musicyin ? A l’dicauce (bis) N’av’nèn vèyu mi p’tit musicyin ? A l’dicauce c’èst s’nom. Il èstot d’dja on bon gamin Mins I n’ choûteûve nén. Dj’a sayî à l’fé choûter Mins I n’ v’leûve nén. Dj’ l’a voyî aus tchamps avou lès (sès) vias Il a v’nu pire qui l’twa. Adon ‘l a stî après les coméres Mins dj’ennè p’leûve rén. ‘L’a pris pa l’ djambe, ‘l l’a foutu su l’lét Po qwè fé, vos l’savoz bén ! Après ça, il l’a r’pèté Ça, ça n’ payeûve nén. Après ça, ‘l a ieû on gamin Sav’ bén c’èst qu’èle l’a lomé ? N’av’nèn vèyu mi p’tit musicyin ? A l’dicauce c’èst s’nom. RADdO : 06400. | N’avez-vous pas vu mon p’tit musicien ? “A la fête” N’avez-vous pas vu mon p’tit musicien ? “A la fête” c’est son nom. Il était déjà un bon garçon Mais il n’obéissait pas. J’ai essayé de le faire obéir Mais il ne voulait pas. Je l’ai envoyé aux champs avec les veaux Il est devenu pire que le taureau. Alors, il a couru après les femmes Mais je n’y pouvais rien. Il l’a prise par la jambe, l’a jetée sur le lit Pour quoi faire, vous le savez bien ! Après ça, il l’a engrossée Cela n’était pas payant. Après ça, il a eu un garçon Savez-vous comment elle l’a nommé ? N’avez-vous pas vu mon p’tit musicien ? “A la fête” c’est son nom. |
Par derrière chez mon père, En allant nous nous promener J’ai trouvé l’eau si belle Que je me suis baigné, oh hé Y a longtemps que je t’aime, jamais je t’oublierai, oh hé Y a longtemps que je t’aime, jamais je t’oublierai J’ai trouvé l’eau si belle que je me suis baigné A la plus haute branche, le rossignol chantait, oh hé Y a longtemps… A la plus haute branche, le rossignol chantait “Chante, rossignol, chante, toi qu’as le cœur si gai, oh hé Toi qu’as le cœur si gai, moi je l’ai t’à pleurer Pour un bouton de rose que je l’ai refusé, oh hé Pour un bouton de rose que je l’ai refusé Je voudrais que la rose fuit encore au rosier, oh hé Je voudrais que la rose fuit encore au rosier Et ma chermante belle fuit dans mon lit couché, oh hé Je voudrais que ma belle fuit dans mon lit couché Par un baiser de bouche que je l’ai réveillée, oh hé ” Coirault : 3415 En revenant des noces. Laforte : I, G-10 A la claire fontaine. RADdO : 00004. |
Les poutines dans l’potte Tadiyatahé J’ai pris une fourchette Tadiyataho C’est pour les tremper Tadiyatahé Elles n’étiont pas cuites Tadiyataho RADdO : 06401. |
En arrière de chez mon père, il y a t’un oranger, le voilà (bis) Nous irons, nous boirons, nous tarirons les verres et nous les remplirons (bis) L’en était tellement chargé que les branches en touchent terre, le voilà (bis) Nous irons, nous boirons… Elle passe de branche en branche, elle choisit la plus belle, le voilà (bis) Le premier qui m’les marchande, c’est le fils de l’avocat, le voilà (bis) Il m’en achète une douzaine, il m’les a jamais payées, le voilà (bis) Il m’envoie de chez la banque et la banque était fermée, le voilà (bis) Il m’envoie chez l’avocat, chez le fils de l’avocat (bis) Et le fils de l’avocat, l’en était tellement pas là, le voilà (bis) Je me moque de la banque et le fils de l’avocat, le voilà (bis) Coirault : 2205 La marchande d’oranges chez l’avocat. Laforte : I, H-1 La fille aux oranges. RADdO : 00336. |
Passage parlé : “Attendez voir… You mean you want me to sing the whole song ?” “No, just a verse, just a verse…” “Oh…” L’est dans les temps du premier jour de l’an Mais pour les fêtes en parents J’ai rempli mon verre Pour qu’i’ nous réveille T’as bien faite la ronde, t’as pas beaucoup baissé Si ça ça contine j’crés qu’ça va bien aller J’haïs la boisson, j’haïs la boisson Mais j’haïs pas d’en prendre un p’tit coup Un p’tit coup à boire Pour qu’i’ nous réveille T’as bien faite la ronde t’as pas beaucoup baissé Si ça ça contine y aura personne de saoul Passage parlé : “That means if it keeps on there will be nobody drunk !” Oh mes mais, oh tu m’as fait plaisir D’avoir fait la ronde t’as pas beaucoup baissé D’avoir fait la ronde Pour qu’i’ nous réveille T’as bien faite la ronde t’as pas beaucoup baissé Si ça ça contine j’crés qu’ça va bien aller RADdO : 06402. | Passage parlé : “Attendez voir… Vous voulez dire que vous voulez que je chante la chanson entière ?” “Non, juste un vers, juste un vers…” “Oh…” Passage parlé : “Ça veut dire que si ça continue il n’y aura personne de saoul !” |
Par un dimanche au soir, en m’en allant veiller (bis) J’ai rencontré Lisette qui allait s’y baigner Gai faluré maridondaine, gai faluré maridondé (bis) J’ai rencontré Lisette qui allait s’y baigner (bis) Mit son p’tit pied à l’eau, son p’tit cœur s’est noyé Gai faluré… Elle alla s’échouer à l’ombre d’un vert pommier “Beau pommier, beau pommier, toi qu’es chargé de fleurs Ça prend qu’un petit vent pour enlever tes fleurs Ça prend qu’un voyageur pour avoir son p’tit coeur.” Coirault : 1720 La baigneuse qui dialogue avec le pommier. Laforte, I, L-1 La fille qui se noie. RADdO : 02343. |
Les petits Saint Pierre sont plus riches que les évêques (bis) Et le dimanche commencent la semaine Salutaire fa fa fa, j’ai pas perdu ma femme Soit dit entre nous, Saint-Pierre est toujours chauve ! Le lundi ils font une fête. Le mardi, ils ont mal à la tête Le mercredi, levaient la chopinette. Le jeudi, ils vont voir les maîtresses. Le vendredi, ils s’passent la navette. Le samedi, la semaine est bien faite. Le dimanche, ils vont à la basse messe. Quand y ‘ont l’temps, y r’tournent à la grand messe ! Coirault : 6414 La semaine ouvrière. Laforte : IV, Ca-10 La semaine ouvrière. RADdO : 01230. |
Derrière chez nous il y a un joli bocage, Rempli de fleurs et de rosiers d’amour (bis) Je te trouve toujours jolie, Mais pourtant tu n’es pas pour moi (bis) “Te souviens-tu la soirée adorable, Là je t’aimais pour la première fois ?” (bis) Je te trouve toujours jolie… “Comment veux-tu, cher amant que je t’aime, Tous mes parents me défendent de t’aimer !” (bis) “J’ai fait graver sur l’écorce d’un hêtre, Ton nom, le mien, ton aimable portrait.” (bis) RADdO : 06403. |
Nous sommes trente-trois, Tous voleurs d’une bande Et moi le capitaine le maître des voleurs Je marche à la tête comme un vrai gouverneur. Un jour me voilà pris Dedans une embuscade J’ai beau crier “Alarme” et personne ne m’entend Avant de me faire entendre dans les prisons je m’fus dedans. Un jour mes petits enfants Ils demandent à leur mère Ma mère ma bonne mère où poupa est allé V’là bien cinq ou six semaines qu’on n’entend plus parler. Mes bons petits enfants Portez-moi patience Il est à la potence en prison en tourments Les monsieurs de la justice vont y rendre jugement. J’ai trois barriques d’or Portez-les-t-au roi d’France Et au roi de Paris Enfin qu’il prenne soin de ma femme mes petits enfants aussi. J’ai trois petits enfants D’une tendre et jolie femme D’une tendre jolie femme qu’est parfaite en beauté Si elle a eu du malheur c’est d’m’avoir rencontré. Coirault : 9502 Le libertin. Laforte : II,A-62 Le voleur dans les églises. RADdO : 00658. |
Allons à Lafayette mais pour changer ton nom. On va t'appeler madame, madame Canaille Comeaux ! Petite, t'es trop mignonne pour faire ta criminelle ! Comment tu crois mais moi j'peux faire mais moi tout seul ? Mais toi, mais joli coeur, ‘garde donc mais quoi t'as fait ! Si loin comme moi j'su'd' toi, mais ça, ça m'fait pitié ! |
Nous sommes partis trois jeunes frères à l’école de Paris. (bis) On a à peine mis le pied en Pontoise, prisonniers nous ont été pris. (bis) On n’avait rien qu’un frère qui gouvernait dans Paris S’il savait notre misère, il serait bientôt z’ici. Il a à peine achevé la parole, leur gentil frère arrivait (bis) “Bonjour donc, dame de Pontoise, mes écoliers sont-ils ici ?” (bis) “Non, oh non, beau gentilhomme, ils sont allés aux penderies.” (bis) “Dites-moi donc, dame de Pontoise, j’aurai-t-y le temps d’les voir en vie ?” (bis) “Non, oh non, beau gentilhomme, vous allez trop lentement !” (bis) Il débarque sur sa climène, il monte sur son cheval blanc Il touchit z’à tour de bride, son cheval va comme le vent. Quand il fut sur ces rigoles, son cheval suivait le sang Quand il fut sur ces montagnes, il vit ses trois frères pendant. Ils aviont sur l’épaule droite tous chacun un mouchoir blanc Ils aviont sur l’épaule gauche tous chacun un pigeon blanc. Il mit l’pied dedans l’échelle, il coupit les trois tirants Et au bout de trois quarts d’heure, ses trois frères étaient vivants. “Dites-moi donc, sire beau juge, dites-moi donc votre jugement.” “Dites-moi donc, sire beau sire, c’est-y quelqu’un de vos parents ?” “Y en a deux qui sont mes frères et l’autre c’est mon cousin germain Si jamais j’mets l’pied en Pontoise, je mettrai tout feu à sang. Si jamais j’mets l’pied en Pontoise, je mettrai tout feu à sang Toutes les dames de la ville crieront grâce pour ces innocents !” Coirault : 9601 Les écoliers de Pontoise. Laforte :I, B-14, Les écoliers pendus. RADdO : 03917. |
Extract | Track | Author | Duration |
---|---|---|---|
01 | La banane a N'Onc Adam - Fontenot | 01'16 | |
02 | J'ai fait l amour chez l'onc Bab - Frères Balfa | 03'42 | |
03 | Reel turlutté - Saint-Coeur | 00'50 | |
04 | Reel malouin - Gagnon | 02'03 | |
05 | Marguerite est dans sa chambre - Kelly | 04'18 | |
06 | La grande gigue simple - Boudreault | 03'11 | |
07 | Aux Natchitoches - Deshotels | 01'35 | |
08 | Bonsoir Moreau - Ardoin / Fontenot / Balfa | 02'08 | |
09 | I went to market - Vandertie | 01'02 | |
10 | N'av'nèn vèyu mi p'tit musicyin - Renard | 02'12 | |
11 | Par derrière chez mon père - Barthélemy | 02'39 | |
12 | Les poutines dans l'potte - Arsenault | 00'18 | |
13 | Le reel à Joe Bibienne - Arsenault / Poirier | 02'06 | |
14 | En arrière de chez mon père, la fille aux oranges - Vincent | 02'28 | |
15 | Reel - Benoit | 00'35 | |
16 | C'est dans le premier jour de l'an - Keplin | 01'50 | |
17 | The cuckoo's nest - Saint-Pierre / Pike | 01'48 | |
18 | Par un dimanche au soir, Lisette qui allait s'y baigner - Guimond | 02'21 | |
19 | Les petits Saint-Pierre sont plus riches que les évêques - Morneau | 02'14 | |
20 | Brandy - Tremblay | 01'06 | |
21 | Derrière chez nous, il y a un joli bocage - Larade | 02'40 | |
22 | Danse carrée - Morin / Carignan / Hill / Richard / Delorier | 02'43 | |
23 | Nous sommes trente-trois, tous voleurs d'une bande - Perreault | 01'48 | |
24 | Marche de La Tuque - Soucy / Lafleur | 02'29 | |
25 | Allons à Lafayette - Falcon / Breaux-Falcon | 02'59 | |
26 | Nous sommes partis, trois jeunes frères - Godin | 04'52 | |
27 | Caledonia, quatrième partie - Starmberg | 01'40 |