Ce coffret de 3CDs exceptionnels présente 12 titres, dont La Belle Arabelle, totalement inédits et deux récitals publics jamais réédités sur disque compact. Jean Buzelin et Marc Monneraye redonnent vie aux premiers récitals des Frères Jacques et permettent ainsi de justement apprécier la naissance et l'essor d'un ensemble mythique, dans l'énergie inégalée de leurs prestations scéniques.
Patrick Frémeaux
12 INEDITS - 33 PREMIERES EDITIONS SUR CDCD 1 : LES PIEDS-NICKELÉS (Bobino 1950) 1. C’est nous qui sommes les Pieds Nickelés 2’38 - 2. La Fanfare tyrolienne 2’51 - THÉÂTRE DAUNOU (1952-53) studio : 3. L’Épervier 3’14 - 4. La Gavotte des bâtons blancs 3’28 - 5. Les Halles de Paris 3’37 - 6. La Dame de pique 3’46 - 7. L’Homme du trapèze volant 3’56 - 8. Rose Blanche 3’21 - 9. Le Général Castagnettas 3’35 - 10. Monsieur William 3’26 - 11. Jour de colère 4’11 - 12. L’Entrecôte 3’16 - 13. À la Saint-Médard 2’56 - 14. Si tu t’imagines 2’58 - 15. Le Bateau-Lavoir 2’27 - 16. Les Voilà les footballeurs 2’22 - LA BELLE ARABELLE (Théâtre de la Porte St-Martin 1956-57) : 17. La Colle au pinceau 2’12 - 18. Ça tourne (À la kermesse) 2’49 - 19. Petite amie sauvée des eaux (Berceuse) 2’14 - 20. Les Lézards ménagers 2’39 - 21. Couplets de la Belle Arabelle 2’10 - 22. J’emmène les gendarmes 2’20 - 23. On a perdu notre Eurydice 1’36 - 24. Les Barons de Ballancourt 3’12 - 25. Les Boîtes à musique 3’09 - 26. Les Bons comptes font les bons amis 2’38
CD 2 : COMÉDIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (1955) en public 1. Méli-mélo 2’16 - 2. Les Faux-monnayeurs 3’40 - 3. Qu’avez-vous à déclarer ? 4’53 - 4. Totor têtu 3’44 - 5. Son nombril 6’27 - 6. Le Cirque 3’52 - 7. La Voix du sang 5’32 - 8. Quelqu’un 3’07 - 9. La Marie-Joseph 4’17 - 10. Tchin-ponpon 3’16 - 11. C’était un Mérovingien 4’07 - 12. La Pendule 3’49 - 13. Faut bien qu’on vive 3’44 - 14. Petite fable sans morgue 5’05 - 15. Barbara 4’50 - 16. Le Complexe de la Truite 5’06 - 17. Inventaire 3’41 - 18. Buffalo-bar 3’29
CD 3 : COMÉDIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (1958) en public 1. Des souris et des chats 3’32 - 2. Les Pasteurs 4’21 - 3. La Violoncelliste 5’29 - 4. Le Tango interminable - des perceurs de coffres-forts 4’56 - 5. Dolly 25 2’53 - 6. Le Poinçonneur des Lilas 3’01 - 7. Bain, amour, et… 4’23 - 8. Faut tout ça 2’58 - 9. La Queue du chat 3’55 - 10. Allumett’ polka 3’49 - 11. La Femme du monde 4’51 - 12. Les Boîtes à musique 3’37 - 13. La Cantatrice 4’04 - 14. Gros Jean comme devant 5’07 - 15. Shah shah persan 3’50 - PRÉLUDE (les débuts 1945-49) 16. Méli-mélo 1’35 - 17. Là-bas, au loin (chanson de marin) 1’52 - 18. Un monsieur attendait 2’38 - 19. Air de la Rousse 1’40 -
EXERCICES DE STYLE (La Rose Rouge 1950-51) 20. Tactile 2’06- 21. Ode 1’52 - 22. Onomatopées 1’10
This boxed set of three outstanding CDs comprises 11 unissued titles, including La Belle Arabelle, and two public concerts never before issued on compact disc.
Jean Buzelin and Marc Monneraye breathe new life into the Frères Jacques' first recitals, enabling the listener to fully appreciate the early days and rapid rise of a group whose unbelievably dynamic stage performances became a legend
Patrick Frémeaux
Droits : Frémeaux & Associés."
« Mêlant fantaisie, poésie et humour grinçant » Par L’Alsace
« Né dans l’immédiat après-guerre, le quatuor vocal des Frères Jacques a connu l’une des plus longues carrières de la chanson française puisque les frères Bellec, François Soubeyran et Paul Tourenne, sans oublier leur pianiste Pierre Philippe, se sont produits jusqu’en 1982. Mêlant fantaisie, poésie et humour grinçant, le groupe, célèbre pour son look (collants, justaucorps et gants blancs agrémentés de chapeaux), excellait dans le jeu avec les mots et les harmonies vocales… Dans un triple coffret, on retrouve des titres totalement inédits (dont la pièce La belle Arabelle) et deux récitals publics jamais réédités sur CD… Pour savourer aussi des classiques comme La Marie-Joseph ou la Truite de Schubert dans la délicieuse version de Francis Blanche. »
Par L’ALSACE
« Des titres rares » par la Revue des médiathèques et des collections musicales
Rhaaa que ça fait du bien de réentendre les Frères Jacques et cette façon si particulière qu’ils ont de chanter en chœur ou en canon des chansons souvent stupides, absurdes ou drôles, plus rarement sensibles et chargées de tristesse ! Ces premiers récitals donnent à découvrir (pour moi) ou à redécouvrir de vieux enregistrements et des titres rares. Ainsi que des hits comme La belle Arabelle… Tout simplement vivifiant ! Lucas FALCHERO - REVUE DES MEDIATHEQUES ET DES COLLECTIONS MUSICALES
« Un bel hommage » par Phonoscopies
Cette réédition est un bel hommage à un groupe vocal unique en son genre, et sans descendance, jalon important dans l’histoire de la chanson française et du cabaret. Bien sûr il manque l’image, car Les Frères Jacques jouaient et mimaient leurs chansons. Ce coffret de 3 CD est constitué de 3 récitals donnés en 1952, 1955 et 1958 d’une opérette « La belle Arabelle » et d’inédits. PHONOSCOPIES
"La naissance et l’essor d’un ensemble mythique" par Si ça vous chante
Chemin faisant, dirait Gilles Vigneault, le label créé il y a une quinzaine d’années et dirigé par Patrick Frémeaux et Claude Colombini est devenu un véritable panthéon phonographique de la chanson française. Plus de 1200 références à ce jour dont près de cent nouveautés en 2010. Un travail de préservation (et de restauration technique) qui mérite bien de la nation – d’ailleurs, l’académie Charles-Cross lui a décerné en 2001 son Grand prix In Honorem « pour la défense du patrimoine sonore et de la parole enregistrée » (prix décerné pour la première fois à une maison de disques pour son œuvre éditoriale). C’est tout dire. Nul besoin, par conséquent, de longs commentaires sur les parutions en question, d’autant que les noms des artistes et la qualité bien connue de leur répertoire parlent d’eux-mêmes. Et qu’un « Quichotte » de Si ça vous chante vient « sanctionner » l’ensemble de ces productions (voir le site du label Frémeaux & Associés, ou distributeur France : Socadisc) ; celle des Frères Jacques en particulier qui contient nombre d’inédits – à côté de futurs « standards », tels L’Entrecôte, A la Saint-Médard, La Marie-Joseph, Barbara, Le Tango interminable des perceurs de coffres-forts, Le Poinçonneur des Lilas, La Queue du chat… ou encore Les Boîtes à musique. Ce coffret de 3 CD présente onze titres, dont La Belle Arabelle, totalement inédits et deux récitals publics jamais réédités sur disque compact. Jean Buzelin et Marc Monneraye redonnent vie aux premiers récitals des Frères Jacques, « de la Rose Rouge à la Comédie des Champs-Élysées », et permettent ainsi de justement apprécier la naissance et l’essor d’un ensemble mythique, dans l’énergie inégalée de ses prestations scéniques. Les quatre Frères, en fait, étaient cinq… Aux vrais frères Bellec, André (le grand en maillot vert, 1914-2008) et Georges (le petit au maillot jaune, né en 1916), à François Soubeyran (le grand en maillot rouge, 1919-2002) et à Paul Tourenne (maillot bleu, né en 1923, installé aujourd’hui à Montréal), il faut en effet ajouter le pianiste Hubert Degex, arrivé dans le groupe en 1966. Leur carrière (mondiale et pas seulement internationale) s’étend de 1944 à 1982, avec un succès jamais démenti… et des tenues de scène (les fameux collants dessinés en 1946 par le décorateur de théâtre Jean-Denis Malclès) pour le moins inhabituelles. Nous avions eu la chance de les recevoir at home, aux débuts de Paroles et Musique, où ils nous avaient résumé ainsi, avec autant d’humour que de modestie, leur parcours professionnel : 1420 chapeaux, 2752 paires de gants, 468 maillots collants, 136 paires de chaussures de scène et 420 moustaches ! Un inventaire à la Prévert, derrière lequel il fallait voir une carrière réellement hors du commun, un groupe à jamais unique, célèbre dans le monde entier qu’ils ne cessèrent de sillonner. Au final, des milliers de prestations devant des publics enthousiastes… jusqu’à leur tout dernier récital – grand souvenir – au Théâtre de Boulogne-Billancourt, le dimanche 3 janvier 1982 : j’y étais (cf. Paroles et Musique n° 18, mars 82) !
Par Fred HIDALGO – SI ÇA VOUS CHANTE
"Les premiers récitals [...] montrent la verve humoristique [des] débuts" par Quotidien du Médecin
Certains se souviennent peut-être des Frères Jacques vantant les vertus de l’eau de Badoit, il y a de cela vingt-cinq ans. Les quatre « frères », qui ne l’étaient pas, étaient là à la fin d’une carrière longue de 36 ans au cours de laquelle ils avaient façonné leur image des quatre mimes chantant sous des bacchantes, dans des justaucorps de couleur, portant gants blanc et hauts-de-forme. Ces Arsène Lupin de la chanson réaliste dévoyée ravissaient le cœur des petits et des grands avec des chansons ballets aussi désopilantes que La confiture (ça dégouline, ça passe par les trous de la tartine), la ceinture (cette invention peu pratique obligée dorénavant d’être attachée dans les automobiles) ou plus sublime encore, Monsieur Lepetit le chasseur : l’histoire d’une femme qui braconne les amants pendant que son mari chasse la souris blanche en Seine inférieure : « La femme du chasseur / Dans son grand lit blanc / La femme du chasseur / Accueille son amant ». Mais nos quatre Groucho (le cinquième étant le pianiste) n’étaient pas que des petits rigolos, et sur des musiques de Joseph Kosma et des textes de Jacques Prévert, délivraient des merveilles comme Les Halles de Paris et leur « fille aux yeux de ciel ». Les éditions Frémeaux viennent de rééditer 3 CD qui reprennent les premiers récitals (1948-1959) sans les merveilles citées plus haut. On trouve tout de même La belle Arabelle, mais d’autres chansons montrent la verve humoristique dont cette bande des quatre faisait preuve dès ses débuts : Le général castagnettas, Le complexe de la truite ou le tango interminable des perceurs de coffres-forts…rappellent une époque disparue, celle des cafés-concerts parisiens, où de leur accent rocailleux posé sur de fausses valses, les quatre faux frères faisaient le Jacques…
Par Bernard ROISIN – QUOTIDIEN DU MEDECIN
« Le groupe mythique de l’après-guerre » par Je Chante
Depuis la vague de réédition par le label Rym Musique, initiée par le regretté Marcel Mangin au milieu des années 1990, le répertoire des Frères Jacques, largement tombé dans le domaine public, est resté inexploité. François Soubeyran et André Bellec nous ayant quittés en 2002 et 2008, ne reste que quatuor que Georges Bellec et Paul Tourenne, la mémoire du groupe, désormais installé au Québec. Conçu par Marc Monneraye et Jean Buzelin, ce triple CD nous donne à entendre (faute de nous faire voir !) différents récitals de ce groupe mythique de l’après-guerre. Lorsque les récitals n’ont pas été enregistrés – c’est le cas de celui du théâtre Danoun en 1952-1953 –, on a droit à une « reconstitution » partielle à partir de disques et de captations radio (avec leurs premiers succès : « L’entrecôte », « A la Sainte-Médard », « Monsieur William »…). Tout au long de leurs récitals (neuf en tout), les Frères Jacques appliqueront la même recette : « Chaque nouveau récital sera composé pour moitié des meilleures chansons du précédent, et pour l’autre moitié de chansons nouvelles. » On retrouve donc les Frères Jacques à Bobino, en 1950, pour deux titres d’une opérette mettant en scène… « Les pieds Nickelés », au Théâtre Daunou (1952-1953), sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin avec les chansons de k’opérette « La Belle Arabelle », à la Comédie des Champs-Elysées en 1955, leur premier récital enregistré par Philips, où ils font applaudir « La Marie-Joseph » de Stéphane Golman et plusieurs poèmes de Prévert. Puis en 1958, dans cette même salle, où ils révèlent de nouveaux auteurs-compositeurs comme Serge Gainsbourg (« Le poinçonneur des Lilas ») ou Ricet Barrier (Dolly 25) et créent le génial « Tango interminable des perceurs de coffres-forts » de Boris Vian… Sur le 3ème CD, on retrouve des extraits de « Exercices de style » de Queneau, enregistrés à la Rose Rouge en 1950-51, et quelques chansons de leurs véritables débuts entre 1945 et 1949.
LE CHANTE