THOMAS L'IMPOSTEUR - JEAN COCTEAU

Lu par ANDRE FALCON

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Livret : 8 PAGES
Nombre de CDs : 2


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Coffret 2 cd - Lecture par André Falcon de la Comédie française en 1955.

Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité.
Jean Cocteau

Thomas l’imposteur est le lieu clos d’un enjeu et d’un débat impossibles. Une lutte incessante entre le réel et l’imaginaire. Guillaume Thomas, l’imposteur, se fait passer pour ce qu’il n’est pas par amour pour Henriette. Il s’invente un destin de fils de Général... Mais en ce temps de la Grande Guerre (1914-1918) il doit aller jusqu’au bout de lui-même, et de son imposture. Il se forge un destin de héros qui l’emportera dans les tranchées, jusqu’à la mort, presque volontaire au cours d’une mission dangereuse. Tous les thèmes de Cocteau sont en germe dans cette œuvre. Le dépassement de soi, jusqu’au bout, la réflexion sur la mort et le suicide et sur l’amour, la révélation de soi... avec par-dessus tout, la question du mensonge perçu comme seul révélateur poétique. André Falcon, aujourd’hui Sociétaire Honoraire de la Comédie-Française, a été, dès 1946, l’un de ses plus jeunes membres. Très vite salué par une critique unanime, il est le partenaire des plus grands acteurs de l’époque. Après avoir “servi” le répertoire classique, il est de ceux qui n’hésitent pas à aborder le répertoire contemporain. Puis sa carrière évolue vers le cinéma, et la télévision, sans quitter toutefois complètement la scène. Mais en 1955, date de cet enregistrement, il fallait un certain courage pour enregistrer Thomas l’imposteur de Jean Cocteau. Les douleurs de la deuxième Guerre Mondiale étaient encore palpables et même si le génie de Cocteau était alors à son apogée, quoique controversé, nombre étaient ceux, parmi les critiques, qui continuaient de voir cet Imposteur d’un mauvais œil...
Jean-Yves Patte & Patrick Frémeaux

Une trop grande liberté, un "fais ce que tu veux" commode, met la jeunesse dans l'impossibilité de désobeir, alors que rien d'audacieux n'existe sans la désobeissance à des règles.
Jean Cocteau - Poésie critique

Coédition : Frémeaux & Associés & INA en accord avec Gallimard (et le Comité Cocteau présidé par Pierre Bergé) avec le soutien de l'Historial de la Grande Guerre à Peronne. 
THOMAS L’IMPOSTEUR JEAN COCTEAU

THOMAS L’IMPOSTEUR 
JEAN COCTEAU
© GALLIMARD 1923 

Enregistré par André Falcon de la Comédie Française en 1955 







“La théorie de Radiguet, c’était :  «il faut mettre son chevalet devant un chef-d’œuvre et le copier sans que cela le lui ressemble. Il avait mis son chevalet devant «la Princesse de Clèves», et il en est résulté «Le bal du Comte d’Orgel», et j’avais mis mon chevalet devant les cent premières pages de la «chartreuse de Parme» et il en est résulté «Thomas l’Imposteur». Nous avons écrit, moi «Thomas» et lui «Orgel» à Pramousquier.”
Jean Cocteau 

DISCOGRAPHIE
CD1 : 1 Une maison de santé • 2 La princesse de Bormes • 3 Le convoi • 4 Un poète à l’état brut • 5 Un capitaine • 6 La route • 7 Verne • 8 L’évêque • 9 La ferme • 10 Le diocèse • 11 Reims  • 12 L’image d’Épinal • 13 Henriette • 14 Pesquel-Duport • 15 Le mot • 16 Mademoiselle Thomas • 17 Faux calcul • 18 Le cœur
CD2 : 1 Le secteur 131 • 2 La cantine • 3 Les tranchées de mer • 4 L’amoureux • 5 Les fusillers marins • 6 La permission • 7 Le théâtre aux armées • 8 Les succès de Mme de Bormes • 9 Le général Madelon • 10 Mort de Pajot • 11 Les aveux  • 12 La lettre • 13 Roy • 14 Les nègres • 15 Miss Elisabeth • 16 “Je donne raison à…” • 17 Le rendez-vous des anges • 18 L’apothéose • 19 La nouvelle • 20 Une mère • 21 État civil    

LE CAMÉLÉON INTRIGANT
Thomas est un imposteur
Lorsque la Grande Guerre éclate, l’orphelin montmartrois, âgé de seize ans, se colle un galon et plonge dans le conflit, le mensonge comme une fleur au fusil (Une étoile de mensonge le menait droit au but). Guillaume Thomas de Fontenoy n’est pas «de Fontenoy», il n’est pas non plus le neveu d’un célèbre général. Pour lui et pour les autres, il s’invente une nouvelle identité, une nouvelle personnalité. C’est un enfant qui joue à changer de rôle en se déguisant, un adolescent mystificateur et usurpateur (Il roulait civils et militaires, tant il est vrai que, même fausse, la vérité sort de la bouche des enfants). Son charme opère. Il évolue, il convainc, il séduit et abuse son monde, les femmes et les hommes, les civils et les militaires. Il croise d’autres absurdes, comme ce docteur Verne qui, enfermé dans son cabinet - une ancienne loge de concierge ! -, hypnotise le personnel d’un hôpital improbable. Il se comporte avec panache (...la bravoure de Guillaume était de l’enfantillage...) et parfois même avec courage  (La mode était au danger).  

Avec son Thomas l’imposteur, publié aux Éditions Gallimard en 1923, Jean Cocteau - «le caméléon intrigant»1, prince frivole qui se transforme en ambulancier le temps de la guerre ; il est réformé en juillet 1918- compose une œuvre dans la catégorie qu’il nomme «poésie de roman». Pour lui, le mensonge est une forme de la poésie. Et c’est sans doute dans un décor mental de carton-pâte, où le réel et l’imaginaire coexistent, que l’auteur expérimente 14/18. Du coup, on est loin du fameux ennui des soldats que décrivent tant d’écrivains de la Grande Guerre. On pense plutôt au remarquable Mentir-vrai d’Aragon et aux ateliers de camouflage qui réinventent alors, souvent avec Fantaisie, cet art étrange que la nature a toujours pratiqué.  Comme Cocteau, Thomas a la passion du mystère de l’être et de la vie-spectacle, jusqu’à l’extrême, jusqu’à cette balle qui transperce sa poitrine : Mais, en lui, la fiction et la réalité ne formaient qu’un. Guillaume Thomas était mort. 
Thomas Compère-Morel
Directeur de l’Historial de la Grande Guerre
Péronne - Somme

Thomas l’Imposteur
Du mondain au Monde... 
Né en 1889 dans le cadre très charmant - et très bourgeois - de Maisons-Laffitte, Jean Cocteau est immédiatement plongé dans un monde où l’art est au cœur de tout. Son grand-père était ami de Rossini et la musique peuple la maison. Avec elle, la peinture et le dessin, passion à laquelle se livre son père, sont au centre des conversations infinies avec quelques-uns des esprits les plus brillants de l’époque, tel Camille Saint-Saëns puis Lucien Daudet grâce auquel Jean Cocteau ne tardera pas à rencontrer Proust.  Malgré de brillants résultats scolaires apparents (en gymnastique et en allemand surtout ! ...), le jeune Cocteau cultive un goût médiocre pour ses humanités. Il ne rêve que d’entrer en littérature, et refuse l’ennui, la désespérance qui, en 1909, conduisent son père au suicide. Ses refus et ses engouements le font très vite passer pour un anticonformiste qui signe sa différence en publiant trois recueils de poésies la Lampe d’Aladin, en 1909 ; le Prince frivole, en 1910 ; la Danse de Sophocle, en 1912, qui lui permettent d’entrer dans le «monde» parisien, seul lieu véritable auquel, alors, son génie aspire. Il rencontre Diaghilev et Stravinsky, assiste au Sacre du printemps... et clame sa foi dans ce bouleversement des arts qu’annonce cette création et contracte le pire de tous les maux : la blessure du «rouge et or», passion de la scène et du théâtre.  

Quant arrive la guerre de 1914, la Grande Guerre, quoique réformé, il s’engage dans le service des convois de blessés de la Croix Rouge. Il côtoie, hébété, la douleur extrême et la mort durant deux années avant de se faire renvoyer par l’autorité militaire. Le lendemain, ses compagnons sont massacrés... Cette expérience plus que bouleversante le marque au fer rouge. Il renonce à l’aspect le plus superficiel de ses succès parisiens, s’engage davantage dans la littérature et la poésie et fréquente tous les courants novateurs des arts. Il «entre en poésie» véritablement comme en religion.   Il fréquente Apollinaire, Antonin Artaud, mais aussi Roland Garros, fonde les éditions de la Sirène avec Blaise Cendras, rencontre Picasso et Modigliani, se nourrit de tout ce qui est moderne et rompt définitivement avec le conformisme bourgeois, les vanités et les succès mondains.  Chez Max Jacob, il rencontre Raymond Radiguet, avec lequel il se lie dès 1918. Il affiche son homosexualité, et aux côtés de Radiguet, «phénomène des lettres françaises»  (J. Cocteau), il franchit de nouveau un pas vers l’absolu, l’exclusif de l’expérience poétique et littéraire. Il recherche de nouveaux champs et des impressions fortes. Mais toutes le ramènent à l’horreur des visions tourmentées de la guerre et de la mort partout installée, du questionnement incessant de la «difficulté d’être»... 

«Je n’aurais pas dû m’y rendre, à cette guerre, parce que ma santé me l’interdisait. Je m’y suis rendu en fraude, avec des convois de la Croix-Rouge. J’étais en Belgique. Je me suis glissé parmi les fusiliers marins. On m’a oublié. Les fusiliers marins m’ont adopté. J’ai porté leur uniforme, et j’ai fini par croire que j’étais un fusilier marin.»   
(J. Cocteau, Entretiens avec André Fraigneau) 

“J’ai écrit «Thomas l’Imposteur».”
Pour tenter d’exorciser l’insoutenable douleur, Cocteau travaille. «Ce sont des souvenirs que j’amalgame avec des imaginations.» Il écrit «Thomas l’imposteur», œuvre dont d’emblée le titre clame une désespérante ambiguïté, une œuvre où plus que jamais le «mensonge» clame la vérité. Car le mensonge de Cocteau n’est pas une fausse affirmation, une vérité tronquée ou détournée, c’est une vision supérieure. Une définition du mensonge selon Cocteau qui n’existe pas dans les dictionnaires ordinaires : c’est, au sens premier du terme, une «sur-réalité».  Elle lui fut amèrement reprochée. “Tous les critiques officiels ont dit que «Thomas l’Imposteur» racontait une fausse guerre et qu’on voyait bien que je n’y avais pas été. Or, il ne se trouve pas un paysage, pas une seule scène de ce livre que je n’aie habité ou vécue.”    (J. Cocteau, Opium)  1923, Année affreuse, hélas ! La mort brusque de Radiguet, à la fin de l’année, l’incompréhension de son œuvre, l’abus de travail aussi, le conduisent à la dépression qu’il tente de fuir dans l’opium... Livré à ses fantômes, Cocteau souffre en lui même et ne renaîtra véritablement que dans les années 1930, avec le «Journal d’une désintoxication» mais surtout sa véritable première grande expérience cinématographique «le sang d’un poète».  L’homme du XIXe siècle, qu’il avait été souvent, a vécu, au travers de la mort de son père, la Grande guerre et la perte de Radiguet, son propre effondrement. Il ressurgit du tréfonds de lui-même, un peu à la manière d’un arc électrique momentanément affaibli. Sa deuxième lumière, vive, habitée d’un au-delà visionnaire, promène sur le monde le pinceau inquisiteur de la poésie, seul véritable révélateur de la vérité profonde des hommes, de leurs aspirations et de leurs natures.
Jean-Yves Patte 
© 2003 Frémeaux & Associés  

Ecouter THOMAS L’IMPOSTEUR  JEAN COCTEAU (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.




PisteTitre / Artiste(s)Durée
CD 1
01 LA MAISON DE SANTE - FALCON02'54
02 LA PRINCESSE DE BORMES - FALCON09'19
03 LE CONVOI - FALCON02'46
04 UN POETE A L ETAT BRUT - FALCON04'34
05 UN CAPITAINE - FALCON01'10
06 LA ROUTE - FALCON03'23
07 VERNE - FALCON01'21
08 L EVEQUE - FALCON05'24
09 LA FERME - FALCON04'39
10 LE DIOCESE - FALCON04'34
11 REIMS - FALCON06'34
12 L IMAGE D EPINAL - FALCON02'38
13 HENRIETTE - FALCON01'56
14 PESQUEL DUPORT - FALCON04'26
15 LE MOT - FALCON02'41
16 MADEMOISELLE THOMAS - FALCON03'39
17 FAUX CALCUL - FALCON01'30
18 LE COEUR - FALCON04'30
19 LE SECTEUR 131 - FALCON06'20
CD 2
01 LA CANTINE - FALCON06'31
02 LES TRANCHEES DE MER - FALCON03'08
03 L AMOUREUX - FALCON01'17
04 LES FUSILLERS MARINS - FALCON04'04
05 LA PERMISSION - FALCON02'06
06 LE THEATRE AUX ARMEES - FALCON05'12
07 LES SUCCES DE MME DE BORMES - FALCON02'32
08 LE GENERAL MADELON - FALCON02'55
09 MORT DE PAJOT - FALCON00'40
10 LES AVEUX - FALCON06'41
11 LA LETTRE - FALCON01'56
12 ROY - FALCON02'44
13 LES NEGRES - FALCON01'28
14 MISS ELISABETH - FALCON04'00
15 JE DONNE RAISON A - FALCON02'47
16 LE RENDEZ VOUS DES ANGES - FALCON02'02
17 L APOTHEOSE - FALCON00'51
18 LA NOUVELLE - FALCON03'40
19 UNE MERE - FALCON00'35
20 ETAT CIVIL - FALCON00'52
"Jean Cocteau - Thomas L'Imposteur" par Le Magazine Littéraire

“Attention perle rare. En 1955, André Falcon (de la Comédie-Française) fait une lecture de Thomas l’imposteur, ce roman de la Grande Guerre paru en 1923. L’art avec lequel le comédien donne voix à chacun des personnages, et fait ressentir les nuances de l’écriture (ce portrait de la princesse de Bormes !) est un régal d’écoute.“ LE MAGAZINE LITTERAIRE




"Jean Cocteau - Thomas L'Imposteur" par Le Monde de la Musique

“Un texte mythique par un acteur inspiré. « Brillant comme une larme ».“ LE MONDE DE LA MUSIQUE




« André Falcon assume avec bonheur la charge de lire ce texte » par Notes Bibliographiques

On sait que Jean Cocteau (1889 - 1963), bien que réformé, connut, comme ambulancier volontaire, les horreurs de la guerre de 14-18. Il peut donc les évoquer dans son roman, « Thomas l’imposteur », publié en 1923. Guillaume-Thomas, son héros, seize ans, s’invente une filiation avec le général de Fontenoy. Tombant amoureux d’Henriette de Bornes, il se lance dans les plus folles extravagances. C’est un imposteur, il vit dans le mensonge qui, pour lui, n’est qu’un aspect de la vérité. Contraint d’aller jusqu’au bout de son personnage, il s’engage et est tué sur le front. Le récit se déroule dans l’ordre du merveilleux poétique et bien des thèmes chers à Cocteau s’y retrouvent : « Où est le vrai du faux ? », « L’artifice n’est-il pas nécessaire pour vivre ? ». André Falcon, dont l’enregistrement est de 1955, assume avec bonheur la charge de lire ce texte où l’onirisme se mêle à la réalité. Sa voix est celle d’un artiste sensible.
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES




« La fiction et la réalité ne forment qu’un » par le Journal du Médecin

Déjà à la sortie du roman en 1923, on reprochait à Cocteau un excès d’imagination quand lui prétendait ne s’être inspiré que de sa propre expérience d’ambulancier en 14-18. C’était sans doute oublier que pour l’artiste, « la fiction et la réalité ne formaient qu’un », comme il l’écrira de son Guillaume Thomas signifiant la mort. Signalons encore que l’on trouve aux éditions Frémeaux & Associés, une anthologie de l’œuvre enregistrée de Cocteau. Quatre CD d’enregistrements historiques où l’on peut écouter tout ce qui fit l’univers du poète : Parade, Les voleurs d’enfants, La Toison d’Or, La Machine Infernale, La Voix Humaine, Le Bel Indifférent, Les Parents Terribles, le discours de réception à l’Académie française et des inédits comme L’arbre de Noël, Crucifixion, Nuit de Noël…
M.V. – LE JOURNAL DU MEDECIN




« Le mensonge comme une fleur au fusil » par Journal des Arts

Thomas Compère Morel, directeur de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme) à propos de cette réédition, sous forme de CD, d’un roman de Cocteau paru en 1923 : « Lorsque la Grande Guerre éclate, l’orphelin montmartrois, âgé de size ans, se colle un galon et plonge dans le conflit, le mensonge comme une fleur au fusil. Guillaume Thomas de Fontenoy s’invente une nouvelle identité, une nouvelle personnalité […] Avec son thomas l’imposteur, le « caméléon intrigant », prince frivole qui se transforme en ambulancier le temps de la guerre [il est réformé en juillet 1918], compose une œuvre dans la catégorie qu’il nomme « poésie de roman ». Pour lui, le mensonge est une forme de poésie. Et c’est sans doute dans un décor mental de carton pâte où le réel et l’imaginaire coexistent, que l’auteur expérimente 14-18. Du coup, on est loin du fameux ennui des soldats que décrivent tant d’écrivains de la Grande Guerre. On pense plutôt au remarquable « mentir-vrai » d’Aragon et aux ateliers de camouflage qui réinventent alors, souvent avec fantaisie, cet art étrange que la nature a toujours pratiqué. »
JOURNAL DES ARTS




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