« Un son, une ambiance » par Écouter Voir
Un son, une ambiance. Du jazz de Buenos Aires, où le temps ne passe pas de la même façon qu’à New york. Pourtant, une fine attirance relie ses deux univers entre lesquels flotte le pianiste argentin. Il est en cela sagement accompagné par Oscar Giunta aux percussions et Paco Weht ou Guillermo Delgado aux basses et contrebasses, avec par moments une touche « Tango » très originale par la présence de Gabriel Rivano au bandonéon. Cet enregistrement live pourrait sonner d’un banal maintes fois entendu. Mais malgré une certaine paresse dans la conduite des solos, le disque ne manque pas de charme et d’un raffinement que tous les amateurs d’ambiance « club » retrouveront bien vivante.
Ludovic BARGHEON – ÉCOUTER VOIR
« Totalement phénoménal » par Jazz Notes
Adrian Iaies semble être argentin et surtout excellent pianiste. Récompensé aux Latin Grammy Arwards, il officie avec Oscar Giunta (dr), Paco Weht (cb) ou Guillermo Delgado (cb) ainsi que Gabriel Rivano (bandoneon). Superbes interprétations de morceaux de Piazzolla, Gardel, Monk et aussi ses compositions qu’il propose en donnant à ses interprétations un mélange de classique, jazz et tango. C’est totalement phénoménal, d’une beauté crue, bourré de charme, et mélodique au possible. Du Grand Art qui arrive en pleine face sans tapage. Comme quoi il y a souvent chez les autres des inconnus merveilleux que l’on ferait bien d’écouter, que cette mode souvent incongrue. Un très beau disque.
JAZZ NOTES
« Formule orchestrale mutante » par CD Review
Le titre évoque la Balada para un Loco, de Piazzolla et Ferre. Nous sommes dans la capitale argentine, avec l’un des trois meilleurs trios de jazz d’Amérique du Sud, celui du pianiste Adrian Iaies. Formule orchestrale mutante, qui se transforme en quartette, puis en duo, avec le bandonéoniste Gabriel Rivano. Du jazz Porteño, évidemment inspiré de la tradition du tango. Le répertoire le confirme : on y retrouve le Cafetin de Buenos Aires de Mariano Mores, Volver de Gardel et Lepera, Adios Muchachos de Sanders et Vedani et le Chiquilin de Bachin, de Piazzolla. Arrangés, traités harmoniquement, transformés rythmiquement, ils deviennent de surprenants morceaux de jazz. Pour les thèmes originaux, laies apporte cinq compositions, structurées selon un critère post-bop, sur lesquels s’insèrent les couleurs du tango et le rythme de chacarera. Puis, il couronne son travail avec une reprise personnelle de Round Midnight (plus osée encore que les trouvailles « monkiennes » de Mosalini). Sur les traces de Carlos Franzetti, Adrian Iaies et ses complices – Paco Weth (basse) et Oscar Giunta (batterie) – enrichissent la ligne argentine des Klein, Ablanedo, Salinas, Miller et autres Blas Rivera, active des deux côtés de l’Atlantique. Si Jerry Gonzalez fait de Monk un rumbero, Adrian Iaies fait de lui un tanguero.
Francisco CRUZ – CD REVIEW