LES FILS DU VENT, UN FILM DE BRUNO LE JEAN - DVD NTSC

ANGELO DEBARRE, MORENO, NININE GARCIA ET TCHAVOLO SCHMITT

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Direction artistique : BRUNO LE JEAN
Livret : 8 PAGES
Nombre de CDs : 1 DVD


25,99 € TTC

FA4024

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Portraits croisés d’artistes libres qui perpétuent l’héritage tutélaire de Django Reinhardt, succès de la critique et du public lors de sa sortie en salle en octobre 2012, ce film est le documentaire de référence sur le jazz manouche.

Le réalisateur Bruno Le Jean, a suivi pendant huit ans les guitaristes Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. De cette musique du quotidien, transmise oralement de génération en géné ration, qui fédère cette grande famille, qu’elle soit gitane, manouche ou tzigane, aux carnets de circulation et l’expulsion des Roms, le film aborde tous ces thèmes avec humanisme, poésie et réalisme.

Ces fils du vent sont des passeurs qui transmettent le trésor et la richesse d’une communauté dont l’apport à la culture occidentale, et notamment au jazz, est déterminant.

Patrick FRÉMEAUX

 

UN FILM DE BRUNO LE JEAN
PRODUCTION : LES FILMS DU VEYRIER - FRÉMEAUX & ASSOCIÉS TÉLÉVISIONS
AVEC ANGELO DEBARRE, MORENO, NININE GARCIA ET TCHAVOLO SCHMITT

NTSC - 1 H 36 - COMPATIBLE MONDE - DROITS FRANCE - 4/3 - TOUT PUBLIC - FRANÇAIS VO /  ANGLAIS AMOVIBLE.

Les Fils du Vent FA4024

Les Fils du vent
Un film de Bruno Le Jean
Les Films du Veyrier
Frémeaux & Associés Télévisions
















« Le swing de Django souffle sur leurs guitares.»
TSF Jazz

«?Loin des clichés, “Les fils du vent” donnent une belle leçon d’humanité.?»
LES ÉCHOS

«?Un film militant, qui excède le cadre du documentaire musical.?»
LE MONDE


Portraits croisés d’artistes libres qui perpétuent l’héritage tutélaire de Django Reinhardt, succès de la critique et du public lors de sa sortie en salle en octobre 2012, ce film est le documentaire de référence sur le jazz manouche.  Le réalisateur Bruno Le Jean, a suivi pendant huit ans les guitaristes Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. De cette musique du quotidien, transmise oralement de génération en génération, qui fédère cette grande famille, qu’elle soit gitane, manouche ou tzigane, aux carnets de circulation et l’expulsion des Roms, le film aborde tous ces thèmes avec humanisme, poésie et réalisme. Ces fils du vent sont des passeurs qui transmettent le trésor et la richesse d’une communauté dont l’apport à la culture occidentale et notamment au jazz est déterminant.   
Patrick FRÉMEAUX
 
This film is a landmark in gypsy jazz with its portraits of artists freely perpetuating the venerable legacy of Django Reinhardt. It was praised by critics and public alike when it was released to cinemas in October 2012, after its director Bruno Le Jean had spent eight years filming the guitarists Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia and Tchavolo Schmitt. His film portrays everyday music handed down orally from one generation to the next — from the federating of gypsies, Romanies and Tziganes into one great family, to the permits and expulsion of Roms — and treats all those themes with humanity, poetry and realism. The «Sons of the Wind» in the film’s title are passers — go-betweens conveying the rich treasures of this community — yet their contribution to western culture, especially jazz, is decisive.  
Patrick FRÉMEAUX


Les Films du Veyrier - Frémeaux & Associés présentent LES FILS DU VENT
Ninine Garcia
Tchavolo Schmitt
Angelo Debarre
Moreno
L’homme à la moto : Kroterz

Réalisateur : Bruno Le Jean
Image : Bruno Romiguière
Son  : Didier Codoul
Montage : Ange-Marie Revel
Mixage : Jean Holtzmann
Directeur de production : Rauridh Laing
Producteurs : Pascal Metge et Bruno Berthemy
Producteurs associés : Michel Muller et Jean Holtzmann
Direction de Frémeaux & Associés Télévisions : Patrick Frémeaux et Claude Colombini
Éditorialisation : Augustin Bondoux et Benjamin Goldenstein

Frémeaux & Associés Télévisions est la filiale audiovisuelle de Frémeaux & Associés dédiée à la mise à disposition du public d’œuvres vidéographiques et cinématographiques à caractère patrimonial. Conformément à sa politique d’éditeur indépendant du patrimoine, et à l’inverse de l’industrie culturelle, Frémeaux & Associés se refuse au déréférencement rapide et entend promouvoir une volonté muséographique pérenne. www.fremeaux.com
P 2012 Les Films du Veyrier

© 2013 Frémeaux & Associés Télévisions - Les Films du Veyrier

Une production Les Films du Veyrier en coproduction avec Pepino Productions et Super Sonic, avec la participation de Orange Cinéma Séries, Région Alsace, Communauté urbaine de Strasbourg,
Centre national du cinéma et de l’image animée
avec le soutien de l’Acsé - Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances -
Commission Images de la Diversité et du Fonds Audiovisuel Musical du FCM


Ils s’appellent Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. Ils sont guitaristes. Ils sont Manouches. Ils jouent et perpétuent la musique de  Django Reinhardt. Ils cultivent aussi un certain sens de l’humour, de l’amitié et une façon bien à eux de vivre debout. Pénétrant sur la pointe des pieds, dans leurs camps, leurs caravanes, ou leurs appartements, on découvre entre les notes et les mots, une communauté qui préserve un mode de vie authentique et singulier, un goût pour la différence, où malgré les difficultés, l’important reste le plaisir de jouer.



LES FILS DU VENT
Un film de Bruno Le Jean


INTERVIEW DE BRUNO LE JEAN (RÉALISATEUR)

Avant de tourner ce documentaire, quel était votre intérêt pour le Jazz manouche, pour les gens du voyage ?
Au départ, je voulais faire un film sur le Blues. Et puis un ami m’a parlé de cette musique qui le passionnait, le Jazz manouche, et qui était pour lui comme le Blues français. J’ai découvert des musiciens, jouant dans des bars avec des guitares sèches, et j’ai été impressionné par leur dextérité. J’aime vraiment la guitare ! Ajoutez à cela la fascination que j’ai depuis longtemps pour les gens du voyage, et on n’était plus très loin de l’idée du film.

Quelles ont été les réactions des quatre guitaristes lorsque vous les avez rencontrés pour la première fois, que vous leur avez expliqué votre projet ?
Ils étaient assez sollicités et un peu méfiants par rapport aux gens qui voulaient les filmer. Je les ai vus chacun trois ou quatre fois et, assez rapidement, ils ont accepté car ils voyaient dans mon projet une reconnaissance. A part les longs métrages de Tony Gatlif, qui traitent de leur communauté mais qui restent des fictions, il n’y avait pas jusqu’à maintenant, au cinéma, de documentaire qui s’intéresse à ce sujet.


Le film s’est-il construit au gré des entretiens avec ces musiciens et leurs familles ou aviez-vous dès le départ une ligne conductrice ?

Il y a huit ans, la première idée, c’était de faire un témoignage, un film itinérant calqué sur leur mode de vie. Je ne les connaissais pas et c’est au fil des rencontres, en découvrant ces personnages que s’est dessinée la trame. J’ai tourné 120 heures de rushes, étalées sur une période de huit ans.


Votre but, à la base, était-il de rendre un hommage au génie du Jazz manouche, Django Reinhardt, à travers ces gens qui font vivre son héritage ?

Mon projet était de filmer les hommes qui véhiculent, aujourd’hui, cette musique. C’est lié, bien sûr, à Django Reinhardt, puisqu’ils le considèrent comme un dieu, un père omniprésent. Je voulais faire un film musical mais il s’est vite transformé en portrait. Le portrait de ces êtres humains que j’apprenais à connaître. Ils sont très généreux et grâce à eux, j’ai pu découvrir leur monde, leur famille.


Comment avez-eu accès aux très rares images d’archive de Django Reinhardt ? Pourquoi y en a-t-il eu si peu, alors qu’il a fait énormément d’enregistrements audio ?

Je me suis aperçu que ce sont des gens difficiles à filmer car ils sont très imprévisibles, pas toujours là où on les attend. Et à l’époque, ce n’était sans doute pas si courant de faire des films sur des musiciens. Il ne reste que trois minutes d’images avec un son synchrone sur Djan­go, auxquelles j’ai eu accès assez facilement.

 

Vous laissez une large place à la musique, mais vous effleurez brièvement les problèmes rencontrés par les gens du voyage, sous le gouvernement Sarkozy. Pourquoi ce choix ?
Ils m’en ont tous parlé, m’ont dit ce qu’ils ressentaient au fond d’eux-mêmes. C’est un sujet qui les touche profondément, même s’ils sont plus ou moins habitués à cet état de choses. J’ai aussi rencontré des militants des associations de gens du voyage. Ces évènements faisaient l’actualité quand on tournait, mais je ne voulais pas tomber dans le reportage, ni donner une tonalité trop politique. Le sujet devait rester la musique et les musiciens.


Par contre, vous abordez leur mode de vie, leurs difficultés pour trouver un empla­cement ou tout simplement de l’eau. D’après vous, et après ce film, quelles sont leurs attentes, leurs demandes pour pouvoir vivre en toute dignité ?
Que les mesures, les lois qui ont été votées soient appliquées ils s’y soumettront ! Chaque commune de plus de trente mille habitants doit avoir un terrain d’accueil avec un accès à l’eau et à l’électricité. Les gens du voyage sont prêts à payer une participation mais ils ne veulent plus être rejetés, être obligés de faire du camping sauvage, être virés par la Police. Ils veulent une Carte d’Identité pour avoir une vie de citoyen, de Français normal et que soit, bien sûr, abrogé ce carnet de circulation archaïque et discriminatoire puisqu’ils sont dans l’obligation de le valider tous les trois mois !


La question de la sédentarisation se pose-t-elle pour certains, notamment à cause des contraintes ?

C’est un sujet qui les préoccupe énormément. Tous sont convaincus de vivre les derniers instants de ce mode de vie nomade. Alors que paradoxalement, à l’heure actuelle, il y a plus de nomades dans le Monde (Afrique, Asie) que de sédentaires. Pourtant, leur vie communautaire et familiale est plus développée que la nôtre. Ils vivent tous ensemble : enfants, parents, grands-parents, tous réunis autour d’une table Nous, il n’y a que les réunions de famille qui nous rassemblent. Comme ils le disent : il y a plus d’amour chez eux. Et ils nous aiment sans doute plus qu’on peut les aimer.


La musique est leur art de vivre, mais un autre point important, sans lequel cette communauté perdrait son identité, c’est la nature et la liberté.
Ils apprécient le fait de vivre à l’extérieur, avec la nature, au rythme des saisons. Malgré tous les problèmes que cela engendre, ils ne se voient pas vivre autrement. C’est peut-être une vision idéaliste, utopique de la liberté. C’est aussi un mode de vie anticapitaliste, une idée de refus de la propriété.


On voit que les enfants apprennent dès l’âge de 7 ou 8 ans à jouer de la guitare en regardant leurs aînés. Cela veut-il dire que cette musique ne mourra jamais ?
C’est vraiment une transmission orale. D’ailleurs, quand j’ai eu besoin de documents ou de photos, à une ou deux exceptions près, ils n’avaient rien à me fournir. Ce qui se comprend quand on vit dans des caravanes où il n’y a pas la place pour stocker les souvenirs. Donc, ils lèguent à leurs enfants, le soir au coin du feu, leur passion. Chez les musiciens, on devient musicien !

Le Jazz manouche est revenu à la mode grâce à Sansévérino ou Thomas Dutronc. A aucun moment lors de vos interviews, ces musiciens ne sont mentionnés. Comment les considèrent-ils ?
Que ce soit Angelo, Moreno, Ninine ou Tchavo­lo, tous respectent et reconnaissent la contribution de ces deux artistes à la popularité de leur musique, mais j’ai senti qu’ils ne voulaient pas que le propos du film soit coloré ou adouci par un effet people. J’avais ce même désir de rester authentique, au plus prés d’eux. J’avais interviewé Sansévérino et Dutronc, qui ont pris des cours avec l’un d’entre eux… mais j’ai fait le choix de ne pas monter ces images. Il n’y avait pas besoin de caution extérieure.

Parlez-nous de ce Festival dédié au Jazz manouche qui a lieu tous les ans à Samois-sur-Seine.
Le Festival se déroule à l’endroit où Django Reinhardt a passé les dernières heures de sa vie. Une dizaine d’années après sa mort, Babik Reinhardt a décidé de créer un Festival à la mémoire de son père. Il se déroule fin Juin, dans la nature, sur une petite île au milieu de la Seine avec une scène à ciel ouvert. Il a fêté cette année sa 33è édition. C’est un véritable succès. La preuve que cette musique vivante et gaie touche les gens, car elle est humaine, sincère et jouée par de vrais artistes.

Un point important, et contrairement à ce que certains pourraient penser, tous ces gens du voyage sont fiers d’être français, malgré la non-intégration dans notre socié­té. Pourquoi cette fierté ?
Ils sont français parce qu’ils sont nés en France, parce que leur famille est là depuis des générations. Dans l’imaginaire collectif, on pense que les gitans sont des gens à part. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans les années 1500, c’est un peuple qui a immigré de l’Inde vers l’Europe. Ceux qui sont arrivés en France y sont donc établis depuis plus de cinq siècles. Ca devrait suffire pour se sentir français, non ?

Quel a été votre parcours jusqu’à ce premier long-métrage ?
J’ai commencé par la radio et ensuite, j’ai occupé plusieurs postes sur des documentaires et de la fiction… qui m’ont permis de passer à la réalisation. J’ai tourné des clips (Lavilliers, Renaud), des pubs, beaucoup de sketchs (Groland, Les Guignols sur Canal+), séries et téléfilms… En fait, je voulais être musicien. J’ai toujours été fasciné par la guitare et les guitaristes (Rock, Jazz)... L’image et la musique sont très liées, pour moi.

Quels sont vos projets ?
J’ai un scénario de fiction, que j’ai écrit, qui est en développement. J’espère que «?Les Fils du vent?», s’il est bien reçu, m’aidera à monter ce nouveau projet. J’aimerais aussi pouvoir continuer à faire des films sur la musique.

«?Les Fils du Vent?» est un appel à la tranquillité, à la paix, à la liberté. Est-ce le mes­sage que vous et ces musiciens hors pair, vouliez faire passer ?
Bien sûr ! Vivons ensemble dans la tolérance, quelles que soient nos origines. Ces rencontres ont changé mon regard sur l’existence. C’est une grande leçon de vie où la haine, la méchanceté n’ont pas leur place. Je voulais aussi que le spectateur soit pris par des images simples, mais remplies de générosité, de cœur. C’est un mot très important pour eux, qui revient régulièrement.
Propos recueillis en Juin 2012  par Hervé MILLET

Angelo Debarre

Personnage authentique, hors des normes et des modes, ANGELO parle peu. Chaque mot compte. Ou lui coûte. Une cigarette entre les doigts, il joue, comme Django, sur une vieille Macaferri.

Il est aujourd’hui l’un des héritiers de Django les plus reconnus. Sa discographie et ses collaborations sont impressionnantes?; sa notoriété l’a mené jusqu’à New York – une épreuve, pour lui qui déteste l’avion.

Pour le reste, ANGELO est ce qu’on pourrait appeler un «?pur et dur?». Très attaché aux traditions et à l’itinérance, méfiant de nature, il délimite le terrain : d’accord pour être filmé devant sa caravane, mais pas question pour l’équipe d’aller se balader dans le reste du camp. Il est aussi, quand les mots lui viennent, le plus «?politique?» et le plus revendicatif des quatre.

«?Ma mère m’a montré les premiers accords de guitare, j’avais 5 ans.?»
Angelo

Ninine Garcia
122 rue des Rosiers, Saint Ouen. À la Chope des puces, mythique café érigé en «?temple?» à Django, NININE joue inlassablement les maîtres de cérémonie. Le Jazz manouche est une affaire de famille : c’est son père, Mondine, qui fonda la Chope et l’anima pendant 30 ans et c’est aujourd’hui avec son fils, Rocky, que ce cinquantenaire à l’allure juvénile assure, chaque samedi et dimanche, la permanence de ce haut lieu du Swing.

Transmission, inscription dans la durée… Malgré cet attachement au passé, NININE est un homme ouvert. Abordable, toujours à l’écoute, le musicien donne à voir, explique : les camps entourés de barres d’immeubles, ou posés au bord de l’autoroute, les 30 ou 40 caravanes de la famille élargie, le plaisir de vivre ensemble et aussi les difficultés. Avec des mots simples et une authentique gentillesse.

«Tant que je pourrai penser et que mes doigts pourront bouger,je perpétuerai cette tradition musicale.» Ninine

Moreno
MORENO a appris la guitare comme on apprend à marcher. Chutes, rechutes… La sévérité d’Angelo, Barro et Tonino, ses frères, fut un obstacle difficile à franchir. Lors d’un festival en Allemagne, Tchavolo Schmitt l’encourage et le jeune MORENO devient soliste. La Moselle natale, Toulon, les Saintes Marie de la Mer, Paris… Au début des années 1990, il se fixe définitivement dans la capitale où il rencontre sa femme Marina, une chanteuse tsigane, avec laquelle il enregistre régulièrement des disques. MORENO vit en appartement rue Lévi, dans le 17ème arrondissement. Deux pièces spartiates, sorte de caravane immobile, réchauffées par les accords et les rires des amis qui passent.

Sédentaire, MORENO se veut «?moderne?». Il râle volontiers contre les clichés, le folklore... Une réticence d’autant plus savoureuse que l’homme, charmeur et roublard, nourrit pour les sapes et le «?style?» manouche en général un amour immodéré.

Qu’est-ce qui fait la richesse du monde ? C’est la différence entre les gens. C’est beau les différences, c’est enrichissant pour tout le monde. Si tout le monde était pareil, y’aurait quoi à apprendre des autres ? Rien.
Moreno

Tchavolo Schmitt

TCHAVOLO n’a jamais cherché à faire carrière. N’ayant enregistré qu’une poignée de disques, il avait pratiquement disparu des circuits professionnels quand Latcho Drom (1992) puis Swing (2002), de Tony Gatlif, le placèrent, temporairement du moins, sous le feu des projecteurs.

Né à Paris en 1954, TCHAVOLO a fait ses débuts Porte de Montreuil avant de rallier la région de Strasbourg. Considéré comme l’un des plus talentueux successeurs de Django, il est aussi celui des quatre qui, de par sa manière d’être, lui ressemble le plus : un homme tranquille, insaisissable, habité d’une virtuosité exceptionnelle.

TCHAVOLO vit aujourd’hui en Bretagne. Dans l’instant et avec trois fois rien : le clan, la famille, la pêche, les enfants, la route, un lieu chaleureux où l’on peut boire un coup et surtout partager la musique…

«?Tchavolo communique sa joie au public. Je ne savais pas, avant de l’avoir vu, que des doigts sur un manche puissent être aussi libres.?»
Mandino Reinhardt


DVD Les Fils du Vent de Bruno Le Jean © Frémeaux & Associés - Les Films du Veyrier 2013.

Article dans Jazz à Paris, par Guy Sitruk

« Ecran noir. "Tu mets des doigts là ... et là". Transmission. Plan très serré sur une fine moustache en train d'être taillée, à la lame. Révérence au maître fondateur, Django. Des chaussures rutilantes noires et blanches, des cheveux gominés ramenés en arrière, une chemise rouge ouverte sur la poitrine. Sans faire de théorie, Moreno nous rappelle qu'un genre musical n'est pas que de la musique. C'est, en effet aussi, un ensemble de codes : les vêtements, les attributs pileux, un idiome spécifique, des lieux de rencontre (le St Jean, la Chope de St Ouen, les Petits Joueurs, l’Atelier Charonne et tellement de bistrots ...), des revues (fussent-elles électroniques), une saga et des figures emblématiques, un style de vie ... Voilà comme en peu d'images s'ouvre "Les fils du vent", l'un des rares documentaires sur la vie de tous les jours de quatre figures du jazz manouche : Moreno, Ninine Garcia, Tchavolo Schmidt, Angelo Debarre. Tchavolo (garçon en manouche) Schmidt est le poète, les yeux toujours pleins de douceur, écoutant/chantant le ressac des vagues dans sa maison de Bretagne, une région qu'il adore. Angelo Debarre présenté par Ninine Garcia comme "le scientifique". Peu expansif, calmement révolté par l'accueil qui est fait aux gens du voyage. Moreno ? un physique de brute et une âme d'enfant, séducteur en diable et drôle. Et Ninine Garcia ? Comme c'est lui qui parle, il se situe modestement entre les deux derniers, mais il a l'oreille à l'affût des autres courants du jazz actuel. Il nous dit que son père était manouche, mais pas sa mère, une ... gitane. Et le voilà parti sur l'histoire de ce peuple venu d'Inde il y a 5 siècles, et qui s'est plus ou moins installé de l'est de l'Europe jusqu'au sud de l'Espagne. Cinq siècles ! Combien de "français de souche" peuvent en dire autant ? Mais l'essentiel c'est la vie de tous les jours. Ninine Garcia encore, à La Chope, à St Ouen, où il officie tous les week-ends, avec des amis de longue date. Ou en roulotte avec sa famille, ses amis, son plaisir de vivre et son attachement à ce mode de vie, son parler clair sur les problèmes rencontrés, sa revendication toute simple de paix, de tranquillité et surtout de liberté. Angelo Debarre qui ne sait respirer que dans la nature : les étangs, les arbres, les champs ... Il se ravitaille en eau à une pompe à incendie en bordure de forêt. Avant, il y avait des fontaines de village; aujourd'hui ... Et il faut bien de l'eau pour vivre. Et l'électricité ? Au groupe électrogène, placé sous caisse pour en atténuer le bruit. Quand il rentre de concert, la nuit, pas de douche, pas de steak, pas de lumière : il faudrait relancer le groupe électrogène, et ça réveillerait les amis. Alors dormir et attendre le lendemain. Un point d'eau, une alimentation électrique, un emplacement pour s'arrêter : c'est prévu par la loi, mais pas appliqué. Le carnet de circulation ? Une contrainte d'un autre âge, stigmatisante. Moreno a choisi de vivre en appartement : ras le bol des coups brutaux frappés à la porte de la caravane par la maréchaussée, tôt le matin, démo à l'appui. Tchavolo Schmidt et sa famille : il présente sa femme, son frère, avec amour, un frère qui cherche ses mots mais dont l'émotion déborde, et tous les autres. Pour Tchavolo, lui c'est eux. Car s'il y a bien une constante, c'est la vie en groupe, en famille. Et la transmission aux enfants : on début on montre comment faire; après il faut apprendre en observant. Moreno enfant "singe" un accord qui vient d'être joué par un maître, en plaçant ses doigts sur son bras pour ne pas oublier, et gardant la posture jusqu'à son retour chez lui pour le jouer, ou du moins tenter de le reproduire. Et la musique partout, pas seulement sur scène mais entre soi. Avec d'abord une vénération sans bornes de Django, cet handicapé aux mains brulées dans un incendie. Moreno parle de l'invention d'une nouvelle main à force de volonté. Angelo Debarre constate le jeu faramineux joué avec seulement deux doigts : il faut voir et accepter de ne jamais pouvoir. Mais si les manouches sont en France depuis 5 siècles, quelle musique faisaient-ils jusqu'à Django ? On la devine, bien sûr, mais le jazz manouche est maintenant la tradition musicale. Leur musique c'est du jazz. C'est une capture. On aussi peut dire à l'inverse que le jazz a conquis la famille manouche. Qui s'en plaindrait ? Au sortir du film, plein de questions : Pourquoi n'y a-t-il pas de grande figures féminines ? Combien de temps encore cette vie du voyage sera-t-elle possible ? Quelles évolutions du jazz manouche ? Pourquoi les espagnols mettent en avant la culture gitane alors qu'en France ... Ce film est une invitation à ouvrir les yeux sur ce qui est là, juste à côté de nous : il suffit d'aller à Saint Ouen. Des gens porteurs d'une identité différente mais particulièrement attachante, originale au milieu d'une culture de masse ultra balisée. Et la musique, la fraternité partout. Ce documentaire, "Les fils du vent" de Bruno Le Jean, sort le 10 octobre prochain. Vous rateriez ça ? »
Par Guy SITRUK – JAZZ A PARIS






« Une éclatante passion » Par les Inrockuptibles

Sujet gouleyant, déjà traité par Tony Gatlif dans sa semi-fiction « Swing » : le jazz manouche, somme toute la seule catégorie du jazz spécifiquement française. D’ailleurs, ce documentaire devrait s’intituler « Les fils de Django », tant l’influence du génial Django Reinhardt s’avère essentielle dans ce courant. Les musiciens manouches auxquels ce film est consacré (Ninine Garcia, Tchavolo Schmitt, Angelo Debarre et Moreno) sont des adeptes de cette légende de la guitare, et poussent l’identification jusque dans leurs moustaches crayon soigneusement entretenues. (...)
Par Vincent OSTRIA – LES INROCKUPTIBLES





« Mais d’abord du swing ! » par Le Canard Enchaîné

Il y a Angelo, l’austère, le travailleur, le gardien du Temple. Moreno, séducteur en diable, endimanché tous les jours, qui tchatche comme il rigole. Ninine, le plus moderne, le plus ouvert à cette société pourtant un peu fermée. Et Tchavolo, poète  virtuose, libre comme l’air, capable d’improviser, sans prévenir, un duo avec l’océan (si, si !). Sur ces attachants manouches guitaristes plane l’ombre de Django Reinhardt, au génie toujours inexpliqué-« En Egypte, on n’a jamais su comment ils avaient fait les pyramides. Django, c’est pareil », résume Moreno. Une magie dont ils se font les héritiers inspirés et généreux, peu importe qu’ils jouent derrière une caravane ou devant 3000 gadjés. Cinq ans ont été nécessaires au documentariste Bruno Le Jean pour croiser les portraits et les prouesses scéniques de ces quatre garçons dans le vent de liberté. Comme eux, son film a du souffle, du cœur, du chien. Mais d’abord du swing !
Par D.J. – LE CANARD ENCHAINE




« D’une fraîcheur enivrante » par l’Humanité

Tandis que frappe l’ostracisme contre les gens du voyage, le film  « les Fils du vent » de Bruno Le Jean, s’avère vital. Ni discours militant ni misérabilisme. Mais en humble star, la dignité d’un peuple, qu’incarnent ici Angelo Debarre, Ninine Garcia, Tchavolo Schmitt et Moreno, guitaristes prodigieux. Ninine fait les présentations : « Angelo, c’est le scientifique. Moreno, très touchant, c’est une brute avec un cœur d’enfant. Et quand Tchavalo joue, on dirait une roulotte qui passe ». De Ninine (mentor de Thomas Dutronc), ses amis disent qu’il est « entre les deux », alliant mémoire et modernité. La dure réalité est montrée par touches ingénieuses, en osmose avec la pudeur des hôtes. Astreinte du carnet de circulation, pas d’eau courante dans les rares aires d’accueil, camps en bord d’autoroute… D’une fraîcheur enivrante, le documentaire offre à la musique un trône de reine. Le fameux swing manouche se fait hymne de résistance, pacifique, allègre.
Par Fara C. – L’HUMANITE




« La musique est une manière de vivre et un moyen d'existence » par Télérama

« Angelo, Moreno, Ninine et Tchavolo sont guitaristes et manouches. Guitaristes parce que manouches. Pour eux, la musique est une manière de vivre et un moyen d'existence. Le seul, disent-ils, un peu amers, que leur laissent les gadjos, qui viennent les applaudir en concert. Et les fils de certains, déjà, sont prêts à perpétuer cette tradition et font des boeufs avec leurs pères, assis sur des pliants devant leurs caravanes... Bruno Le Jean s'accorde à leur âme musicale : son documentaire laisse la part belle à ce jazz manouche enivrant. En public, bien sûr, mais aussi lors d'un anniversaire familial qui devient un vrai spectacle, une célébration joyeuse et tendre. Joli moment de recueillement poétique, aussi, lorsqu'il filme Tchavolo Schmitt, issu de l'école alsacienne de jazz manouche, découvrant pour la première fois la mer avec un regard d'enfant et accordant sa guitare au bruit des vagues... Chose rare pour ces gens du voyage qui ont appris la méfiance, ils confient leurs conditions de vie où la liberté est constamment entravée : pour ces Français et fiers de l'être, avoir simplement l'eau et l'électricité reste un problème quotidien. Mais il y a bien deux choses qu'on ne peut leur enlever : le talent et l'humour. »
Par Guillemette ODICINO - TELERAMA




« Une belle leçon d'humanité » par Les Echos

« A l'heure où la Cité de la musique célèbre Django Reinhardt, « Les Fils du vent » offrent une contre-plongée dans la « Gitanie » d'aujourd'hui. Au départ, il y a huit ans, quand Bruno Le Jean a proposé aux quatre guitaristes de les filmer, ils étaient plutôt réticents. Finalement, ils ont accepté « car ils voyaient en moi une reconnaissance », dit le réalisateur, qui les a suivis durant cinq ans, accumulant cent vingt heures de rushes. De la Chope des Puces de Saint-Ouen aux files de caravanes parties sur les routes à la recherche d'un point d'eau ou d'une prise d'électricité en passant par le festival de jazz de Samois-sur-Seine, les quatre guitaristes, brillants héritiers de Django, servent de guide à une approche sincère du monde manouche. Il y a Angelo Debarre, méfiant de nature, très attaché aux traditions et à l'itinérance, le plus politique, aussi ; Moreno, qui a renoncé à la caravane pour s'installer dans un deux-pièces parisien, et qui râle volontiers contre les clichés et le folklore ; Ninine Garcia, dont le père a fondé la Chope des Puces et dont le jeune fils Rocky est prêt à prendre la relève ; Tchavolo Schmitt, qui développe une philosophie tranquille et chaleureuse de la vie. En Bretagne, où il s'est installé, il aime écouter le bruit des vagues au bord de l'océan ; elles font de la musique. Loin des clichés, « Les Fils du vent » donnent une belle leçon d'humanité. »
Par Thierry GANDILLOT - LES ECHOS




« Savoir jouer ensemble, c'est pouvoir vivre ensemble » par Le Monde

« Entre les caravanes, sur scène ou dans la rue, Bruno Le Jean a suivi pendant cinq ans leur quotidien peu ordinaire, où chaque instant trouve une mélodie propre. Sur les cordes de la guitare, les doutes s'apaisent, les joies se célèbrent, le quotidien se rythme. Seuls les mots importants sont dits : on y parle calmement des incertitudes liées à une statut politique complexe, de la dévotion sans bornes que l'on doit à sa famille, de cette musique que l'on aime inconditionnellement et tous les jours. S'il refuse constamment de prendre une forme polémique, le film de Bruno Le Jean est pourtant au service d'une cause brûlante qui excède largement le cadre du documentaire musical. Dans l'actualité socio-politique, donner la parole aux gens du voyage, c'est donner la parole à la défense dans un vaste procès où la musique semble n'avoir aucun rapport avec les débats. Mais l'un des points forts des Fils du Vent tient à sa capacité à conserver un calme déconcertant, semblable à celui que ses protagonistes affichent. Omniprésente, la musique est le cœur vibrant d'un art de vivre fondé sur la patience : pour le réalisateur comme pour Angelo, Moreno, Ninine et Tchavolo, il ne s'agit pas de discuter, mais d'illustrer simplement leur quotidien, grand ouvert à la cohabitation. Toutes les lectures symboliques s'y prêtent : savoir jouer ensemble, c'est pouvoir vivre ensemble. Mettre sa journée en musique, c'est se passer des mots : pacifier les tensions, poétiser l'ordinaire. Eduquer un enfant, c'est lui mettre une guitare entre les mains, pour qu'elle lui apprenne à vivre au milieu des autres. Parfois, cela semble trop simple, et le documentaire pointe des failles sans soulever de questions. Moreno, par exemple, vit en appartement. Il a renoncé aux campements, ses raisons sont bien vagues, et l'on est tenté de les croire douloureuses. Angelo doit se fournir en eau aux pompes à incendie en bord de routes. Sur cinq ans, n'y a-t-il vraiment pas eu de crises, d'accords faussés et dissonants ? N'y a-t-il pas eu de mots de trop ? Parieur engagé, Bruno Le Jean mise tout sur sa capacité à montrer, sans discourir , que la musique peut faire ces miracles-là. Entretenir la patience et la curiosité pour l'autre, les forces nécessaires à sourire encore les mauvais jours. Aussi fou qu'il puisse être, son pari a du sens a plus d'un titre. Dans un débat comme celui-ci, où l'on a tant parlé et souvent mal, les guitares ne sont pas une panacée. Du moins sonnent-elles plus juste que les mots. »
Par Noémie LUCIANI – LE MONDE




« Le souffle d’un air de liberté » par Jazz News

Moreno, guitariste tiré à quatre épingles, a raison : comment l’imaginer empoigner sa guitare coiffé d’un bob, et en tongs ? Le jazz manouche débute bien avant la première double croche, dans l’apprêt, et cet enracinement culturel, cette géopolitique musicale qui forme la jeunesse, et rend Angelo Debarre amoureux fou de la caravane, et Ninine Garcia prolixe dans son évocation du peuple gitan. Quant à Tchavolo Schmitt, il compose face à la mer, et en est tout tourneboulé. Ces quatre mousquetaires de la six cordes swing font naître sous leurs doigts un déboulé de chevaux et des rivières rieuses. Et ce documentaire en portraits croisés, bardé de récompenses lors de son exploitation en salle, vient souffler dans nos salons un air de liberté.
Par Christian LARREDE – JAZZ NEWS




« Bruno Le Jean remet les idées et les sens en place » par Libération

« Les Fils du Vent de Bruno Le Jean remet les idées et les sens en place. Les idées, car les portraits croisés d'artistes qui perpétuent l'esprit de Django Reinhardt attestent de la vitalité d'un art maturé dans les caravanes, le long des routes. Les sens, car Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt composent la bande-son actuelle des familles fabuleuses manouche, tsigane, gitane. Les quatre guitaristes parlent (un peu); ils jouent (merveilleusement). La musique transmise oralement, de génération en génération, fédère une population en mouvement incessant, en prise avec la nature... et les carnets de circulation. En prise aux rejets, expulsée parfois, comme les Roms. Le titre du DVD rappelle cet autre créateur magnifique, Arthur Rimbaud, surnommé par son ami Verlaine L'Homme aux Semelles de Vent, en raison du goût de l'escapade. Lui aussi contempteur de la médiocrité, détenteur de trésors à partager. Tous les détracteurs actuels des gens du voyage sont-ils conscients de la souffrance de ce peuple? La souffrance présente également une autre similitude avec celle des Noirs américains, repoussés par les Blancs. Le génie des Noirs a irradié le XXe siècle, offrant la joie, la richesse. Celui des Fils du Vent continue à nourrir l'Europe. Django a pleuré à la première écoute de Louis Armstrong. Leur poésie a fusionné. Voulons-nous les remercier? Commençons ici et maintenant. »
Par Bruno PFEIFFER - LIBERATION




« Leur musique rayonne dans le monde entier » par Mondomix

Passionné de guitare, le réalisateur Bruno Le Jean voulait faire un film sur le blues, jusqu’à ce qu’un ami lui fasse découvrir le swing des caravanes et ses personnages hauts en couleur. Subjugué par leurs envolées de cordes, fasciné par leur style de vie, il se lance dans un portrait croisé de quatre héritiers de Django Reinhardt, pour une aventure qui dépassera largement le cadre musical. Entre la poésie brute de Tchavolo Schmitt, la virtuosité du pudique Angelo Debarre, la puissance du sympathique Moreno et la sensibilité de Ninine Garcia, « Les Fils du vent » représentent chacun à leur manière une facette de l’âme manouche. En les suivant huit années durant, sur les routes et les aires d’accueil, dans les bars et les festivals, les appartements des sédentaires et les caravanes de ceux qui ne peuvent s’y résoudre, Bruno Le Jean obtient plus que l’histoire intime de quatre artistes. Il découvre les carnets de circulation à faire valider au commissariat tous les trois mois en guise de carte d’identité, les difficultés quotidiennes de la vie d’une communauté nomade et esquisse en creux le portrait d’une société française moderne qui exclut les différences et rejette ses propres enfants, quand bien même leur musique rayonne dans le monde entier.
Par Arnaud CABANNE - MONDOMIX




« Un regard très attachant sur des légendes de la guitare manouche » par L’Alsace

« Sur la route, sous le vaste ciel, dans « Les fils du vent »,Moreno, Tchavolo, Ninine et Angelo cultivent leur âme manouche en virtuoses de la guitare. Jean Cocteau disait, en parlant de Django Reinhardt, « son âme était ambulante et sainte ». L’ombre du père du jazz manouche flotte en permanence sur Les fils du vent, le beau documentaire de Bruno Le Jean. Sur la scène, dans les caravanes et sur la route toujours, le cinéaste propose quatre portraits croisés de guitaristes manouches. Voici donc Moreno, Angelo Debarre, Ninine Garcia et l’Alsacien Tchavolo Schmitt, quatre fortes personnalités qui véhiculent une musique, celle de Django Reinhardt, qui leur colle littéralement à la peau et à l’âme. Ces musiciens qui disent leur attachement permanent à la guitare, ont la tête dans le ciel. « Quand je joue, dit Tchavolo, je ne pense qu’à des bonnes choses, la famille, la bonté, la vie, l’amour, le vent, les vagues… » Les fils du vent est un regard très attachant sur des légendes de la guitare manouche mais aussi sur  des hommes passionnés qui cultivent la beauté de la différence et le plaisir de la musique… Et puis ce documentaire, qui se refuse à toute polémique, évoque quasiment en permanence la problématique, complètement d’actualité, des gens du voyage. Angelo le virtuose glisse : « Quand on est sur la scène, on est adulé. Quand on redescend, on est une caravane qui passe. » »
ParPierre-Louis CEREJA – L’ALSACE




« Bruno Le Jean remet les idées et les sens en place » par Libération

« Les Fils du Vent de Bruno Le Jean remet les idées et les sens en place. Les idées, car les portraits croisés d'artistes qui perpétuent l'esprit de Django Reinhardt attestent de la vitalité d'un art maturé dans les caravanes, le long des routes. Les sens, car Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt composent la bande-son actuelle des familles fabuleuses manouche, tsigane, gitane. Les quatre guitaristes parlent (un peu); ils jouent (merveilleusement). La musique transmise oralement, de génération en génération, fédère une population en mouvement incessant, en prise avec la nature... et les carnets de circulation. En prise aux rejets, expulsée parfois, comme les Roms. Le titre du DVD rappelle cet autre créateur magnifique, Arthur Rimbaud, surnommé par son ami Verlaine L'Homme aux Semelles de Vent, en raison du goût de l'escapade. Lui aussi contempteur de la médiocrité, détenteur de trésors à partager. Tous les détracteurs actuels des gens du voyage sont-ils conscients de la souffrance de ce peuple? La souffrance présente également une autre similitude avec celle des Noirs américains, repoussés par les Blancs. Le génie des Noirs a irradié le XXe siècle, offrant la joie, la richesse. Celui des Fils du Vent continue à nourrir l'Europe. Django a pleuré à la première écoute de Louis Armstrong. Leur poésie a fusionné. Voulons-nous les remercier? Commençons ici et maintenant. »
Par Bruno PFEIFFER - LIBERATION




« Leur musique rayonne dans le monde entier » par Mondomix

Passionné de guitare, le réalisateur Bruno Le Jean voulait faire un film sur le blues, jusqu’à ce qu’un ami lui fasse découvrir le swing des caravanes et ses personnages hauts en couleur. Subjugué par leurs envolées de cordes, fasciné par leur style de vie, il se lance dans un portrait croisé de quatre héritiers de Django Reinhardt, pour une aventure qui dépassera largement le cadre musical. Entre la poésie brute de Tchavolo Schmitt, la virtuosité du pudique Angelo Debarre, la puissance du sympathique Moreno et la sensibilité de Ninine Garcia, « Les Fils du vent » représentent chacun à leur manière une facette de l’âme manouche. En les suivant huit années durant, sur les routes et les aires d’accueil, dans les bars et les festivals, les appartements des sédentaires et les caravanes de ceux qui ne peuvent s’y résoudre, Bruno Le Jean obtient plus que l’histoire intime de quatre artistes. Il découvre les carnets de circulation à faire valider au commissariat tous les trois mois en guise de carte d’identité, les difficultés quotidiennes de la vie d’une communauté nomade et esquisse en creux le portrait d’une société française moderne qui exclut les différences et rejette ses propres enfants, quand bien même leur musique rayonne dans le monde entier.
Par Arnaud CABANNE - MONDOMIX




« Un regard très attachant sur des légendes de la guitare manouche » par L’Alsace

« Sur la route, sous le vaste ciel, dans « Les fils du vent »,Moreno, Tchavolo, Ninine et Angelo cultivent leur âme manouche en virtuoses de la guitare. Jean Cocteau disait, en parlant de Django Reinhardt, « son âme était ambulante et sainte ». L’ombre du père du jazz manouche flotte en permanence sur Les fils du vent, le beau documentaire de Bruno Le Jean. Sur la scène, dans les caravanes et sur la route toujours, le cinéaste propose quatre portraits croisés de guitaristes manouches. Voici donc Moreno, Angelo Debarre, Ninine Garcia et l’Alsacien Tchavolo Schmitt, quatre fortes personnalités qui véhiculent une musique, celle de Django Reinhardt, qui leur colle littéralement à la peau et à l’âme. Ces musiciens qui disent leur attachement permanent à la guitare, ont la tête dans le ciel. « Quand je joue, dit Tchavolo, je ne pense qu’à des bonnes choses, la famille, la bonté, la vie, l’amour, le vent, les vagues… » Les fils du vent est un regard très attachant sur des légendes de la guitare manouche mais aussi sur  des hommes passionnés qui cultivent la beauté de la différence et le plaisir de la musique… Et puis ce documentaire, qui se refuse à toute polémique, évoque quasiment en permanence la problématique, complètement d’actualité, des gens du voyage. Angelo le virtuose glisse : « Quand on est sur la scène, on est adulé. Quand on redescend, on est une caravane qui passe. » »
ParPierre-Louis CEREJA – L’ALSACE




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