De la controverse entre Newton et Leibnitz à celle entre Bergson et Einstein, nombreux sont les grands esprits qui se sont attelés à définir la notion du temps. Ce concept, utilisé par chacun au quotidien et dans bien des contextes, recèle des mystères ici librement explorés.
À l’appui des théories de divers scientifiques ainsi que de sa propre façon d’appréhender la temporalité, Étienne Klein nous transmet son raisonnement savant sur le temps. Sous la forme d’une conférence alliée à un dialogue avec le public, ce grand physicien échange de manière pédagogique et méthodique, tout en évoquant des phénomènes d’actualité comme la découverte du boson de Higgs. Avec clarté et simplicité, Étienne Klein se fait le passeur des enseignements de la science en mettant à la portée de tous cette réflexion sur le temps, au carrefour de la philosophie et de la physique.
Claude COLOMBINI & François LAPÉROU
PRODUCTION : FRANÇOIS LAPÉROU / ÉDITORIALISATION : LOLA CAUL-FUTY
Le Temps FA5417
LE TEMPS
DU POINT DE VUE SCIENTIFIQUE ET PHILOSOPHIQUE EXPLIQUÉ PAR
ÉTIENNE KLEIN
De la controverse entre Newton et Leibnitz à celle entre Bergson et Einstein, nombreux sont les grands esprits qui se sont attelés à définir la notion du temps. Ce concept, utilisé par chacun au quotidien et dans bien des contextes, recèle des mystères ici librement explorés.
À l’appui des théories de divers scientifiques ainsi que de sa propre façon d’appréhender la temporalité, Étienne Klein nous transmet son raisonnement savant sur le temps. Sous la forme d’une conférence alliée à un dialogue avec le public, ce grand physicien échange de manière pédagogique et méthodique, tout en évoquant des phénomènes d’actualité comme la découverte du boson de Higgs.
Avec clarté et simplicité, Étienne Klein se fait le passeur des enseignements de la science en mettant à la portée de tous cette réflexion sur le temps, au carrefour de la philosophie et de la physique.
Claude Colombini Frémeaux & François Lapérou
Né en 1958, Étienne Klein est physicien, directeur de recherches au CEA et docteur en philosophie des sciences. Il a travaillé à divers grands projets de physique, notamment à la conception du LHC. Il dirige le Laboratoire des Recherches sur les Sciences de la Matière du CEA (LARSIM).
Il est professeur de physique et de philosophie des sciences à l’École Centrale de Paris.
Il a écrit plusieurs ouvrages de réflexion sur la physique, notamment sur la question du temps. Il vient de publier : Discours sur l’origine de l’univers, Flammarion, coll. «?Champs?», 2012.
Il va bientôt faire paraitre aux Editions Frémeaux & Associés un cours sur le débat sur la mécanique quantique entre Niels Bohr et Albert Einstein, qui est une illustration marquante de l’intérêt de la philosophie des sciences.
CD 1
1. Introduction 5’45
2. L’accélération du temps 5’15
3. Comprendre notre concept quotidien 5’36
4. Kant et la subjectivité du temps 6’10
5. Le temps passe-t-il ? 4’09
6. Le moteur du temps 5’42
7. L’univers bloc ou le présentisme 4’09
8. Un temps psychologique ? 4’23
9. La thèse de Bergson 5’13
10. Newton et Leibnitz 5’14
11. Théorie de la relativité générale 5’48
12. La schizophrénie de la physique actuelle 4’32
13. La théorie des cordes 6’59
14. Le temps relève-t-il de la physique ? 1’54
CD 2
1. Le temps, phénomène ou concept ? 2’20
2. Le grand principe de causalité 4’16
3. L’équation de Dirac ou l’impossibilité du voyage temporel 4’16
4. Le boson de Higgs 1 2’30
5. La vitesse de chute des corps 4’47
6. Le boson de Higgs 2 8’23
7. La vitesse d’écoulement du temps 8’25
8. Limiter le champ de la physique 4’52
9. Intégrer les fondamentaux 3’47
10. L’évolution des conditions physiques 4’54
11. Le vieillissement 6’51
12. Éliminer les théories par l’expérimentation 3’26
Ecouter Le temps, du point de vue scientifique et philosophique expliqué par Etienne Klein (livre audio) © Frémeaux & Associés 2013
« Avec clarté et simplicité » par Le Journal du Médecin
Qui mieux qu’Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, pourrait nous parler du temps tant d’un point de vue scientifique que philosophique ? Ce vulgarisateur de talents (interviewé dans ces pages il y a quelque… temps) nous transmet, à l’appui des théories de divers scientifiques et de sa propre façon d’appréhender la temporalité, son raisonnement savant sur le temps. Ceci sur le mode de la conférence, d’un dialogue avec le public : avec clarté et simplicité, ce passeur d’idées scientifiques échange de manière scientifique et méthodique, tout en évoquant des questions d’actualité, comme la découverte du boson de Higgs… Englert !
Par B.R. – LE JOURNAL DU MEDECIN
« Etienne Klein plaide une synthèse subtile » par Blog Ministre de la Culture
« « Il fait un temps de tant», disait André Breton. De chien aussi bien, quand vieillir contraint à troquer la structure du muscle pour celle, calcinée, des os. Durer, constate Etienne Klein, c’est devenir plus dur… S’extirper peu à peu du flux des temporalités qui nous aura submergé toute notre vie. Parvenir enfin, mais sans savoir si cela vaut mieux ou non, à simplifier sinon réduire drastiquement les quotités qui nous furent imparties. Mais sans rejoindre quiconque, loin au bout de l’heure qui s’avance. Vieillir ne nous soustrait pas aux temps désynchronisés que les hommes sont appelés à fréquenter. Ils vivent tous au même endroit, mais pas dans les mêmes temps. Nous n’habitons jamais le même présent. Et moins que partout avant, dans ce monde contemporain qui nous a saisis avec brusquerie : nous ne faisons pas monde commun. C’est l’une des réflexions jetées comme par mégarde par Etienne Klein, qui ouvre moins au vertige métaphysique de la question du temps, qu’à celui des possibles politiques. Nous ne faisons plus monde commun, la chrono-dispersion de nos sociétés rend infiniment problématique le sens commun. Quand bien même il subsisterait un baiser assez sincère pour arrêter le temps. Temps, mouvement, rythme, succession… De quoi parle-t-on au juste, quand on parle du temps ? Etienne Klein observe que notre usage du mot temps en a fait une sorte d’être autonome. Qu’il n’est pas. Car le temps n’est rien en soi, rien en dehors du sujet qui le parle. Qui l’habite. Et dont il prétend qu’il passe trop vite. Mais passe-t-il vraiment ? Le langage nous leurre : ce n’est pas le temps qui passe, il ne se succède pas à lui-même : seuls ses moments passent. Sa présence, elle, reste constante. Le temps, affirmait Newton, est la seule chose dans l’univers qui ne change pas. Mais chose n’est pas le bon terme. Le temps ne change pas sa façon d’être le temps. C’est peut-être la seule validité de la représentation que nous nous en faisons, sous les espèces d’une ligne droite. Une ligne dont nous ne savons pas comment elle se construit. Il y a bien, comme sur toute droite, l’impression de points juxtaposés. Mais le temps se présente-t-il à nous ainsi ? Qu’est-ce qui fait que ça avance ? Le moteur du temps est-il objectif, ou purement lié à notre subjectivité ? L’espace-temps, lui, on sait un peu mieux. Qu’il ne se déplace pas, par exemple. C’est nous qui nous déplaçons. Livrés à une conception du temps incertaine. Pour les uns, partisans de la théorie de l’univers-bloc, nous pourrions nous déplacer autrement, parmi tous les éléments passés, présents, à venir, qui coexistent tous dans l’univers, comme l’affirmait Einstein. Avec tous exactement la même réalité. Voilà de quoi occasionner un sérieux vertige. Le présent ne serait ainsi que le lieu de notre présence mobile. L’intégralité de la réalité, passée, présente, future, nous ne saurions la découvrir que partiellement, et localement. Pauvres humains que nous sommes, infiniment limités dans leur appréhension des mondes qu’ils parcourent. La théorie de l’univers-bloc fascine, tout autant qu’elle inquiète. Peut-être est-ce la raison pour laquelle nous lui avons préféré celle dite du présentisme, pour laquelle seuls les événements présents sont réels. Qui a raison ? Etienne Klein ne tranche pas. Nous n’en savons rien aujourd’hui, dans l’état actuel de nos connaissances. La physique n’est toujours pas une science unifiée, il est donc impossible de savoir. Est-ce que le futur existe déjà dans l’avenir ? Telle est la question qui divise les physiciens aujourd’hui. Où est demain ? Qu’importe, exigeons-nous. Le présentisme a tout envahi, le futur s’est absenté de nos vies. Mais Etienne Klein ne renonce pas à plaider une synthèse subtile : le futur existerait déjà, mais il ne serait pas entièrement configuré. Il y aurait du coup place pour le désir, la volonté. Pour ce temps psychologique en marge du temps physique, et dont la physique peut nous dire beaucoup. Etonnamment plus que les philosophes qui ont tenté de s’emparer d’une question pour laquelle, au fond, ils n’étaient pas outillés. » »
Par Joël JEGOUZO – BLOG MINISTRE DE LA CULTURE