GEORGES BRASSENS

LIVE IN PARIS (3 NOVEMBRE 1961)

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Direction artistique : GILLES PÉTARD ET MICHEL BRILLIÉ
Livret : 8 PAGES
Nombre de CDs : 1


19,99 € TTC

FA5455

En Stock . Expédition prévue sous 24 à 72h selon week-end

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Figure éternelle et débonnaire de la Chanson française, Georges Brassens fait partie du patrimoine immatériel. L’oeuvre du poète sétois, unique et sans équivalence, traverse le temps sans que son empreinte ne s’érode. Discret, consciencieux, le personnage de Brassens sur scène semble, lors de la première écoute, très proche du Brassens sur disque… Toutefois l’on y découvre pourtant quelques fêlures, ou bris de voix, ou envolées qui sont l’apanage du direct et révèlent l’humanité du personnage. Un document rare rassemblant un concert et deux sessions radiophoniques inédits sur disque.

La collection Live in Paris, dirigée par Michel Brillié, permet de retrouver des enregistrements inédits  (concerts, sessions privées ou radiophoniques), des grandes vedettes du jazz, du rock & roll et de la chanson du XXe siècle.  Ces prises de son live, et la relation avec le public, apportent un supplément d’âme et une sensibilité en contrepoint  de la rigueur appliquée lors des enregistrements studios. Une importance singulière a été apportée à la restauration sonore des bandes, pour convenir aux standards CD tout en conservant la couleur d’époque.

Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD

LE TEMPS PASSSÉ • LA FILLE À CENT SOUS • L’ORAGE • LA TRAÎTRESSE • LE MÉCRÉANT • LA COMPLAINTE DES FILLES DE JOIE • LA MARCHE NUPTIALE • LE VIEUX LÉON • TONTON NESTOR • CELUI QUI A MAL TOURNÉ • DANS L’EAU DE LA CLAIRE FONTAINE • LE MAUVAIS SUJET REPENTI • LA BALLADE DES CIMETIÈRES • LE TEMPS NE FAIT RIEN À L’AFFAIRE • CHANSON POUR L’AUVERGNAT • LES FUNÉRAILLES D’ANTAN • LA CANE DE JEANNE • LES CROQUANTS • LA CHASSE AUX PAPILLONS • LE PETIT CHEVAL • BRAVE MARGOT • JE ME SUIS FAIT TOUT PETIT • UNE JOLIE FLEUR (DANS UNE PEAU DE VACHE) • LA MARINE • LA LÉGENDE DE LA NONNE.

Georges Brassens Live in paris FA5455

Live in Paris
Georges Brassens
3 novembre 1961


La collection des grands concerts parisiens
Dirigée par Michel Brillié et Gilles Pétard









Georges Brassens
LIVE IN PARIS


1961. Le monde tourne comme il peut. Au printemps, le cosmonaute soviétique Youri Gagarine a fait son petit tour dans l’espace. Le président John Kennedy a essuyé le fiasco de la Baie des Cochons, une tentative totalement ratée d’invasion de Cuba pour renverser Fidel Castro. En France, l’autodétermination du statut de l’Algérie a été adoptée par référendum. Les pourparlers de paix entre français et algériens ont débuté à Evian. Pourtant, à Paris, le 17 octobre, une manifestation d’immigrés algériens contre le couvre-feu se termine en tragédie. La police française réprime brutalement la marche pacifique, faisant de nombreuses victimes.

Le même automne 1961, Brassens, lui, tourne bien, et beaucoup. Fin Septembre 61, il est au Québec, accompagné de l’incontournable Pierre Nicolas à la contrebasse, pour donner une série de concerts à la Comédie Canadienne de Montréal. Du 23 au 28 Octobre, il enregistre les 8 nouveaux titres de son album « Numéro 8 », parmi lesquels « Dans l’eau de la claire fontaine » et l’éternel « Le temps ne fait rien à l’affaire ». Et puis, le 3 novembre, le jour même où est annoncée la nomination de « Monsieur U », le birman U Thant, au poste de secrétaire général des Nations Unies, Brassens va entamer un mois de récitals à l’Olympia, toujours flanqué de Nicolas. Pour ce marathon, il sera précédé en première partie de l’innovant groupe de jazz « Les Double Six », et d’attractions de music hall plus classiques, telles « The Fabulous Rutas Girls ». Pendant tout le mois de Novembre, Georges Brassens fait donc entendre au public parisien la totalité de ses huit nouvelles chansons.

Entendre, mais pas découvrir. Le Sétois a pour habitude de tester ses nouvelles œuvres dans les studios d’Europe N° 1, la nouvelle radio périphérique, voire « pirate » qui a diffusé dès sa création les chansons du poète, y compris celles interdites sur les ondes nationales. Une amitié indéfectible a vu ainsi le jour, amitié qui va perdurer jusqu’à la mort de Brassens. Avec Pierre Nicolas, Brassens se rend donc régulièrement à Europe N°1 pour « maquetter » ses futurs enregistrements, afin de juger de l’équilibre général, musique, paroles et son, et d’y apporter ses modifications avant fixation définitive de l’œuvre. Les auditeurs de la radio périphérique sont donc parfois gratifiés d’une avant-avant- première de certains titres, ou encore d’interprétations plus personnelles de chansons déjà gravées. C’est ainsi que, fin 1955-début 1956, à l’occasion d’une série d’émissions avec l’écrivain René Fallet, Georges Brassens réenregistre à Europe 1 une bonne vingtaine de chansons. L’ambiance y est chaleureuse, les amis sont présents, ce qui amène le chanteur à donner des versions plus intimes de ses classiques. Sa voix est plus proche, plus fragile : il y a une sorte de fêlure dans ces variantes. Plus de swing, parfois plus près du blues que de la rive gauche…

Pour en revenir à la scène, le compte rendu d’une prestation de Brassens représente le cauchemar ultime d’un rédacteur. Il n’y a pas grand-chose à raconter. Sobre, pudique, voire timide, le chanteur enchaîne les chansons sans ajouter aucun commentaire. Entre chacune, il plaque quelques accords pour vérifier la justesse de sa guitare, parfois se tournant vers Pierre Nicolas. Le contrebassiste en effet est le compagnon de scène efficace et discret du chanteur : il soutient et encourage Brassens pendant le spectacle, il rit de ses bons mots ou commentaires en aparté. Et surtout, Brassens ayant du mal à mémoriser l’ordre de ses chansons, il le renseigne pendant les pauses sur la suite du tour de chant. De temps à autre Pierre Nicolas fait une réflexion à mi-voix sur la qualité du public du soir. Si Brassens en sourit, ça ne se voit guère…

Le public de Brassens est à l’instar du chanteur. Il écoute avec respect, et attention chaque mot du poète, chaque vers, chaque strophe. Il ponctue chaque interprétation d’applaudissements chaleureux mais néanmoins contenus. Tout comme Brassens, son public est pudique. A peine s’il laisse percer son enthousiasme à la dernière chanson…

Reste le sentiment d’un spectacle bien huilé, où l’exigence de perfection de Brassens transparaît à tout moment. Pas de débordement, pas d’improvisation – pas ou peu de dialogue avec le public. Une sorte de cours magistral de poésie, et de musique, donné par l’artiste qui symbolise pour toujours la chanson française.
Dédié à Claude Boquet, Bill Dubois, Jean Claude, Philippe Moch et toute la bande.
Michel BRILLIÉ
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2014



Georges Brassens
LIVE IN PARIS

1961. The world turns as best it can. In the spring of 61, Soviet cosmonaut Yuri Gagarin has taken his little trip in space. President Kennedy has endured the total failure of the Bay of Pigs Operation, an aborted attempt to overthrow Fidel Castro in Cuba. In France, the country has approved by referendum the principle of “Autodétermination”, the ability of the Algerian people to decide of its status of independence from colonial France. The Peace Talks between the 2 countries have begun in the city of Evian. Still, on October 17, in Paris, a peaceful demonstration of Algerian workers turns to tragedy. The French police brutally represses the marchers, leaving numerous victims on the Parisian cobblestones, and even in the Seine river.

At the same time, in the fall of 1961, Georges Brassens is at his peak of popularity. At the end of the month of September, he travels to Quebec for a series of concerts at the Comédie Canadienne in Montréal. Later, still backed by his faithful friend Pierre Nicolas on bass, he records from October 23 to 28 the 8 new songs that are included in his forthcoming LP, “Brassens N°8”. Then, on November 3, 1961, the same day Burmese U Thant is named as Secretary General to the United Nations, Brassens begins a month-long stay at the famed Olympia Theater in Paris, with, as usual, Pierre Nicolas at his side. For this marathon-like venue, the opening act is a new and innovative jazz sextet, “Les Double-Six”, along with music-hall traditional numbers such as “The Fabulous Rutas Girls”. Throughout November, Georges Brassens will have the French audience listen to the entirety of his new songs.

However, some of the attending public is already familiar with those songs: the man from Sète has made it a recurring habit to try his newest works in the recording studios of Europe N°1 Radio. Since its creation, the station has supported Brassens’s controversial works, and thus a solid friendship has developed between the singer and the radio staff. Brassens frequently books one of Europe n°1’s studios to test the overall balance of his songs, words, music and sound, and then listen to these demos for alterations. This way the core listeners of this radio are lucky enough to be treated to “sneak previews” of unreleased works. Georges Brassens also re-records some of his classic songs at Europe N°1, to give them a more personal, intimist feeling. In the few songs selected here, his voice has a kind of fragility that is not found in the official recordings. A bit more swing too, with a definite touch of blues .

To get back to Brassens’ live appearances, reviewing his stage act is every writer’s ultimate nightmare. There isn’t much to tell. The man is sober, restrained, and shy; he segues songs without any introduction or commentary. Between each of them, he strums his guitar to check tuning, and sometimes turns sideways to Pierre Nicolas. The bass player is in fact a discreet and efficient stage companion. He supports and encourages Brassens during the show, laughs at his side jokes and commentaries. Mostly, Nicolas cues Brassens for the order of songs to be performed, that the chanteur sometimes forgets. On occasions, Pierre Nicolas will issue mezzo voce an appraisal of the audience of the day. If Brassens is amused by it, it doesn’t show very much…
Brassens’s audience is typically like its master. They listen with respect and attention to each word, each verse of each song. They applaud warmly but with reserve at the end. Just like the man, it is a modest crowd, that may show its appreciation only after the final song.

One has the overall feeling of a well oiled performance, during which Brassens’s need of perfection is constant. No overflow, no improvisation, little or no dialogue with the audience. A kind of master class of poetry and music, given by the artist that is the symbol of French chanson today and forever.
Michel BRILLIÉ
Dedicated to Claude Boquet, Bill Dubois, Jean Claude, Philippe Moch and the gang
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2014


1. Le temps passsé (Georges Brassens)    3’15

2. La fille à cent sous (Georges Brassens)    2’30

3. L’orage (Georges Brassens)    3’31

4. La traîtresse (Georges Brassens)    3’02

5. Le mécréant (Georges Brassens)    3’34

6. La complainte des filles de joie (Georges Brassens)    3’08

7. La marche nuptiale (Georges Brassens)    3’26

8. Le vieux Léon (Georges Brassens)    3’48

9. Tonton Nestor (Georges Brassens)    2’18

10. Celui qui a mal tourné (Georges Brassens)    2’46

11. Dans l’eau de la claire fontaine (Georges Brassens)    2’09

12. Le mauvais sujet repenti (Georges Brassens)    2’49

13. La ballade des cimetières (Georges Brassens)    3’29

14. Le temps ne fait rien à l’affaire (Georges Brassens)    2’50

15. Chanson pour l’Auvergnat (Georges Brassens)    3’22

16. Les funérailles d’antan (Georges Brassens)    4’40

17. La cane de Jeanne (Georges Brassens)    1’23

18. Les croquants (Georges Brassens)    2’19

19. La chasse aux papillons (Georges Brassens)    1’58

20. Le petit cheval (Paul Fort/Georges Brassens)    2’11

21. Brave Margot (Georges Brassens)    3’15

22. Je me suis fait tout petit (Georges Brassens)    2’59

23. Une jolie fleur (Dans une peau de vache) (Georges Brassens)    2’29

24. La marine (Paul Fort/Georges Brassens)    2’20

25. La légende de la nonne (Victor Hugo/Georges Brassens)    3’02
Total time 1h12’33


Recorded by: Europe N°1 Technical Staff

Recording dates
Tracks 1 to 16: November 4,1961
Tracks 17 to 19: November 28 ,1955
Tracks 20 & 21: December 5 ,1955
Tracks 22 & 23: December 12 ,1955
Tracks 24 & 25: December 26 ,1955

Recording places
Tracks 1 to 16: Olympia Theater, Paris, France
Tracks 17 to 25: Europe N°1 Radiostation Studios

Personnel
Georges Brassens : Vocal, guitar
Pierre Nicolas : Bass


Figure éternelle et débonnaire de la Chanson française, Georges Brassens fait partie du patrimoine immatériel. L’œuvre du poète sétois, unique et sans équivalence, traverse le temps sans que son empreinte ne s’érode. Discret, consciencieux, le personnage de Brassens sur scène semble, lors de la première écoute, très proche du Brassens sur disque… Toutefois l’on y découvre pourtant quelques fêlures, ou bris de voix, ou envolées qui sont l’apanage du direct et révèlent l’humanité du personnage. Un document rare rassemblant un concert et deux sessions radiophoniques inédits sur disque.     
Patrick FRÉMEAUX


Georges Brassens is an eternally debonair figure of French song; if he were a monument he would belong to the National Heritage. The work of this poet born in Sète is unique — Brassens had no equivalent — and it seems to cross time without the slightest erosion of his imprint. Discreet and conscientious, the onstage personality of Brassens, at first hearing, seems very close to Brassens on record…  And yet, here and there, you can sense the tiny crack or hesitation, or the sudden burst of song, which are the prerogative of a “live” recording and which reveal the humanity of his character. This rare sound-archive features a concert and two broadcast-sessions which have never been available on disc before.     
Patrick FRÉMEAUX

La collection Live in Paris, dirigée par Michel Brillié, permet de retrouver des enregistrements inédits (concerts, sessions privées ou radiophoniques), des grandes vedettes du jazz, du rock & roll et de la chanson du XXe siècle. Ces prises de son live, et la relation avec le public, apportent un supplément d’âme et une sensibilité en contrepoint de la rigueur appliquée lors des enregistrements studios. Une importance singulière a été apportée à la restauration sonore des bandes, pour convenir aux standards CD tout en conservant la couleur d’époque.   
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD


The Live in Paris collection by Michel Brillié allows listeners to hear previously-unreleased recordings (made at concerts and private- or radio-sessions) by the great 20th stars in jazz, rock & roll and song. These “live” takes, and the artists’ rapport with their audiences, gives these performances an additional soul and sensibility in counterpoint to the rigorous demands of studio recordings. Particular care was taken when restoring the sound of these tapes in order to meet CD standards while preserving the original colours of the period.    
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD


CD Georges Brassens Live in Paris 3 novembre 1961, Georges Brassens © Frémeaux & Associés 2014.




PisteTitre / Artiste(s)Durée
01 Le temps passe - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'15
02 La fille à cent sous - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'30
03 L'orage - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'31
04 La traîtresse - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'02
05 Le mécréant - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'34
06 La complainte des filles de joie - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'08
07 La marche nuptiale - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'26
08 Le vieux Léon - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'48
09 Tonton Nestor - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'18
10 Celui qui a mal tourné - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'46
11 Dans l'eau de la claire fontaine - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'09
12 Le mauvais sujet repenti - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'49
13 La ballade des cimetières - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'29
14 Le temps ne fait rien à l'affaire - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'50
15 Chanson pour l'Auvergnat - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'22
16 Les funérailles d'antan - Georges Brassens/Pierre Nicolas04'40
17 La cane de Jeanne - Georges Brassens/Pierre Nicolas01'23
18 Les croquants - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'19
19 La chasse aux papillons - Georges Brassens/Pierre Nicolas01'58
20 Le petit cheval - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'11
21 Brave Margot - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'15
22 Je me suis fait tout petit - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'59
23 Une jolie fleur - Georges Brassens/Pierre Nicolas02'29
24 La marine - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'02
25 La légende de la nonne - Georges Brassens/Pierre Nicolas03'02
« Des classiques de la poésie et de la chanson française » par Le Quotidien du médecin

 « Après New York, Paris est la deuxième capitale du jazz. Mais pas seulement… Miles Davis, Quincy Jones, Georges Brassens enregistrés en concert dans les années 1950 et 1960. (…) Enfin, cette même collection permet de retrouver l’inégalable Georges Brassens à l’Olympia en novembre 1961 et à quatre reprises dans les studios d’Europe n°1 entre novembre et décembre 1955, accompagné de son fidèle et incontournable Pierre Nicolas à la contrebasse, interprétant les morceaux qui vont devenir des classiques de la poésie et de la chanson française. À redécouvrir dans « Georges Brassens - 3 novembre 1961 » (Frémeaux & Associés). Une collection qui devrait s’enrichir à l’automne d’un Ray Charles (3 CD) et d’un Ella Fitzgerald (3 CD). »
Par Didier PENNEQUIN – LE QUOTIDIEN DU MEDECIN




« Une jubilation d’écoute » par Jukebox Magazine

Pas sûr que l’oncle Georges eût gouté le sous-titre de ce disque : Live in Paris ! En octobre 1961, Georges Brassens enregistre les huit titres de 25 cm « 8 », avec « Le temps ne fait rien à l’affaire (quand on est con…) » et « Dans l’eau de la claire fontaine », chantés en novembre à L’Olympia. On les retrouve ici, plus huit autres, dans cet enregistrement radio du 4 novembre 1961 pour et chez Europe n°1 (sous une photo pour le moins anachronique !). Car, d’une part, Georges a une relation particulière avec cette station, qui dès ses débuts diffuse ses œuvres, y compris celles de la radio d’Etat. Ensuite le poète sétois aime essayer, voire maquetter, ses créations dans les conditions du direct. Toujours avec l’éternel Pierre Nicolas à la contrebasse, sont adjoints neuf autres titres, parmi ses plus connus, à l’occasion d’une série d’émission fin 1955/début 1956. Avec son inégalable travail sur la langue, son côté patriarche de la chanson inspirant le plus grand respect tout en suscitant une jubilation d’écoute, défilent ses œuvres soit purement ludiques, soit basées sur un thème : la générosité, les filles de joie, les funérailles, le désir masculin, la bêtise à tout âge… Pour le reste, comme le dit Michel Brillié (ex-Europe 1), co-réalisateur et annotateur du disque : « Le compte-rendu d’une prestation de Brassens représente la cauchemar ultime d’un rédacteur. Il n’y a pas grand-chose à raconter. Sobre, pudique, voire timide, le chanteur enchaîne les chansons sans ajouter aucun commentaire. Entre chacune, il plaque quelques accords pour vérifier la justesse de sa guitare ». Les chansons d’abord. Pierre LAYANI – JUKEBOX MAGAZINE




« Une belle manière d’entendre des versions originales » par Chant Songs

« Le chanteur Sétois ne prisait guère les enregistrements "live" et n’en avaient publié qu’un de son vivant. Depuis sa mort en octobre 1981, on découvre gravé cet autre aspect de son art. Tel ce Live in Paris capté dans les studios d’Europe 1… En 1961, Georges Brassens est déjà une figure installée dans l’univers de la chanson. La consécration, ce fut, pour ce timide, le 23 février 1954 quand il se produisit dans le temple du music-hall : l’Olympia. Sur scène, on le sait, Brassens a un cérémonial réduit à sa plus simple expression -aujourd’hui, on peut établir un parallèle avec des dernières prestations d’un Paco Ibañez- il pose le pied gauche sur un tabouret, ne change pas de position et, avec dans le dos le fidèle Pierre Nicolas à la contrebasse, il livre pièces anciennes et nouvelles de son répertoire. En prime, quand il entame un couplet grivois un magnifique sourire, un brin narquois,   éclaire son visage, celui de l’étudiant conscient de faire une belle farce. Une épure qui permet de découvrir au plus près, sans les fioritures d’un quatuor de musiciens, les mots d’un auteur exigeant : "Souvent, je bute sur un mot. Je garde alors le texte deux ou trois mois jusqu’à ce que je trouve le mot juste. Je suis très exigeant." Brassens avait une autre habitude et une autre fidélité. Il aimer tester ses nouvelles chansons dans les studios d’Europe 1, la station périphérique alors plus contestataire qu’aujourd’hui, et qui avait diffusé ses chansons très tôt, y compris celles qui étaient interdites d’antenne. Avec Pierre Nicolas, Brassens venait à Europe 1 pour "maquetter" le futur disque, jugeant de l’équilibre des mots et des musiques avant de graver définitivement la chanson sur un album. De fin 1955 à début 1956, lors d’une série d’émission avec René Fallet, l’écrivain et l’ami, Brassens propose une vingtaine de chansons dans une atmosphère chaleureuse. "Chez moi, le musicien est plus instinctif que le poète" confiait Brassens dont on mesure pourtant, à travers de tels enregistrements, comment il polissait chaque jour son art, comment son épure était le fruit d’un travail minutieux.  Et comment la musique et la rythmique n’était pas passée au second plan. Dans un enregistrement tel que celui-ci, on voit comment le swing cher à Brassens prend parfois des allures de blues. En tout cas, c’est une belle manière d’entendre des versions originales de La Légende de la Nonne ou la belle Ballade des cimetières.  Des retrouvailles avec un artiste qui faisait de la pudeur une armure pour se protéger des mirages du show-business. »
Par François CARDINALI – CHANT SONGS




« Un son parfait » par L’Echo Républicain

« Le 3 novembre 1961, Georges Brassens joue à l’Olympia et présente ses nouvelles chansons à un parterre d’admirateurs complètement captifs. Cet enregistrement, jusqu’alors indisponible, vient d’être édité par les éditions Frémeaux avec un son parfait. Comme à son habitude, le Sétois tricote avec précision quelques unes des plus belles chansons françaises. Aucun effet de manche, pas de clin d’oeil au public. Brassens, accompagné de son fidèle contrebassiste Pierre Nicolas, sait bien que ses textes suffisent pour emporter l’adhésion. Si certains chanteurs d’aujourd’hui pouvaient s’en inspirer… »
Par Rémi BONNET – L’ECHO REPUBLICAIN





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