« Courir le risque de la perfection ? par bonheur, sarah l’effrontée sut aussi, et mieux que bien d’autres, faire frôler des précipices à son désir de respectabilité et même, de temps à autre, l’y expédier d’un solide coup de reins. »
Alain GERBER
Les coffrets « The Quintessence » jazz et blues, reconnus pour leur qualité dans le monde entier, font l’objet des meilleurs transferts analogiques à partir des disques sources, et d’une restauration numérique utilisant les technologies les plus sophistiquées sans jamais recourir à une modification du son d’origine qui nuirait à l’exhaustivité des informations sonores, à la dynamique et la cohérence de l’acoustique, et à l’authenticité de l’enregistrement original. Chaque ouvrage sonore de la marque « Frémeaux & Associés » est accompagné d’un livret explicatif en langue française et d’un certificat de garantie.
« L’introduction idéale au monde enchanté de Sassy » par Jazzmag Jazzman
Sassy dans le rétro, Vaughan dans le miroir des ses éblouissantes années 1950 qui , grâce au long travelling que nous offre ce florilège de ses enregistrements Columbia, Mercury, Emarcy et Roulette,la révèlent au sommet de son art. Tout au long de ces plages rassemblées avec pertinence par Alain Gerber et commentées avec une précision savante par Alain Tercinet, la Divine, sans le maniérisme ni le « castafiorisme » dont elle abusera quelque peu plus tard, rayonne ici de toute sa féminité féline et donne le meilleur de son swing sensuel. La joie faite voix. Une voix comme la sienne, il n’en surgit qu’une fois par siècle : dorée dans le grave, aérienne dans l’aigu, moelleuse dans le medium. Sa virtuosité naturelle n’a d’égale que sa souplesse harmonique. Dans les ballades comme dans les chansons au rythme échevelé, elle n’a pas sa pareille pour mettre en valeur la chaleur de son registre naturel de contralto. Le voyage dans sa somptueuse décade commence par un All Stars dirigé en 1950 par son mari George Tredwell, avec au piano celui qui sera dans les fifties son plus fidèle accompagnateur, l’excellent Jimmy jones. En son sein, on y découvre le jeune Miles qui délivre sur « It Might as Well Be Spring » un merveilleux contrechant dont il se souviendra avec émotion dans son autobiographie. Suivent les immarcescibles séances avec Clifford Brown et Paul Quinichette (1954) ; les joyaux du trio « Swingin’ Easy » avec John Malachi ou Jimmy Jones au piano et Roy Haynes à la batterie (1954 et 1957) et en prime, bien sûr, ce chef d’œuvre absolu du scat qu’est « Shulie A Bop » ; la complicité musicienne partagée avec Cannonball Adderley dans l’album « In the Land of Hi-Fi » (1955, notamment « It Shouldn’t happen To A Dream » ; ses savoureux faux départs de « Thank For the Memory » dus à sa difficulté d’articuler le mot « Parthenon » qu’elle retourne avec espièglerie dans tous les sens (1958) ; sa première version de « Misty » enregistrée à Paris au studio Hoche par Barclay avec un superbe Zoot Sims et un orchestre de cordes dirigé par Quincy Jones ; enfin ses deux explosives sessions avec le Count Bassie Orchestra (1958 et 1960). On l’aura compris, ce double album constitue l’introduction idéale au monde enchanté de Sassy, impératrice du jazz vocal.
Par Pascal ANQUETIL – JAZZMAG JAZZMAN
« La plus grande. » par Télérama
Une compilation pour mettre tout le monde d’accord à Noël. Voici la plus grande chanteuse de jazz : Sarah Vaughan. Quoi ? Et Billie Holiday ? Ella Fitzgerald ? Du calme ! Et d’abord cette histoire qu’affectionne notre confrère Francis Marmande. Une lettre arrive à la poste centrale de New York City, simplement adressée « Au plus grand batteur de jazz ». Un employé black s’écrie : « Je le connais, il habite près d’ici, c’est Roy Haynes ». Il lui apporte la lettre. Roy Haynes sourit : « Le plus grand, c’est Max Roach. Voici son adresse ». Max Roach, flatté, dit : « Ecoutez, le plus grand vit encore, c’est Jo Jones. Il habite pas loin. ». Jo Jones ouvre l’enveloppe et lit ceci : « Cher Ringo Starr… ». Donc, Sarah Vaughan (1924-1990), la plus grande, ça se discute. Mais Billie Holiday est un cas à part : pas une grande vocaliste, mais une artiste géante, les pieds dans le blues et la tête dans le désespoir. L’émotion pure. Ella, au contraire, est le swing primesautier qui emporte paroles et musiques. Sarah Vaughan, une jazzwoman. Presque une instrumentiste, faisant un sort royal à chaque chanson, on dirait qu’elle les improvise pour vous emballer. Irrésistible Sassy (c’était son surnom), qui cultivait la fantaisie avec une virtuosité sans pareille. La plus grande.
Par Michel CONTAT - TELERAMA
« La plus grande. » par Télérama
Une compilation pour mettre tout le monde d’accord à Noël. Voici la plus grande chanteuse de jazz : Sarah Vaughan. Quoi ? Et Billie Holiday ? Ella Fitzgerald ? Du calme ! Et d’abord cette histoire qu’affectionne notre confrère Francis Marmande. Une lettre arrive à la poste centrale de New York City, simplement adressée « Au plus grand batteur de jazz ». Un employé black s’écrie : « Je le connais, il habite près d’ici, c’est Roy Haynes ». Il lui apporte la lettre. Roy Haynes sourit : « Le plus grand, c’est Max Roach. Voici son adresse ». Max Roach, flatté, dit : « Ecoutez, le plus grand vit encore, c’est Jo Jones. Il habite pas loin. ». Jo Jones ouvre l’enveloppe et lit ceci : « Cher Ringo Starr… ». Donc, Sarah Vaughan (1924-1990), la plus grande, ça se discute. Mais Billie Holiday est un cas à part : pas une grande vocaliste, mais une artiste géante, les pieds dans le blues et la tête dans le désespoir. L’émotion pure. Ella, au contraire, est le swing primesautier qui emporte paroles et musiques. Sarah Vaughan, une jazzwoman. Presque une instrumentiste, faisant un sort royal à chaque chanson, on dirait qu’elle les improvise pour vous emballer. Irrésistible Sassy (c’était son surnom), qui cultivait la fantaisie avec une virtuosité sans pareille. La plus grande.
Par Michel CONTAT - TELERAMA