"Paroles de Gueules Noires" par La Voix Du Nord
“Les chevaux comptaient les wagonnets... Vous en mettiez neuf au lieu de huit, ils s’arrêtaient...”
“Pour que chacun s’approprie cette mémoire.“ LA VOIX DU NORD
"Paroles de Gueules Noires" par Radio France
"Ici sont représentés tous les bassins miniers de France. Document d'une qualité exceptionnelle."
© LES CAHIERS MULTIMEDIAS RADIO FRANCE
"Coffret de 3 CD + un livret de 56 pages entièrement consacré au monde de la Mine. Témoignage sonore de mineurs et de leurs femmes, pour que la mémoire d'un métier, d'une culture, d'une collectivité ne s'efface pas. Ici sont représentés tous les bassins miniers de France. Document d'une qualité exceptionnelle."
© LES CAHIERS MULTIMEDIAS RADIO FRANCE
« Paroles de gueules noires » par le Journal des Instituteurs
Témoignages de mineurs, France Bleu, Frémeaux & Associés et le Centre Historique Minier.
Sur trois cédés, des témoignages de mineurs restituent la période la plus émouvante de l’histoire des Houillères françaises et de leurs acteurs : celles qui va de 1946, date de nationalisation des mines, jusqu’à la fermeture des mines de Gardanne.
Françoise PICOT – JOURNAL DES INSTITUTEURS
« La voix des mineurs à lewarde » par La voix du Nord
Radio France va léguer lundi au centre historique minier de Lewarde des témoignages de mineurs et de familles de mineurs collectés dans différentes régions françaises de décembre 2000 à mai 2001 par les stations locales. La centaine de témoignages évoquent l’histoire des mines de charbons depuis 1946, année de leur nationalisation, jusqu’à la fermeture de Gardanne dont l’exploitation a cessé en février de cette année. En outre, un coffret de 3 CD rassemblant plus de trois heures de témoignages et baptisé Parole de gueules noires est co-édité par France Bleu, centre de Lewarde et les éditions Frémeaux.
LA VOIX DU NORD
« Bagnards magnifiques » par Enseignement Catholique
Les mineurs de Paroles de gueules noires, et Aurelie Filippetti dans les derniers jours de la classe ouvrière, nous invitent à transmettre l’histoire d’un « monde qui meurt ». Il suffit d’un micro, d’une main pour le tendre, et la radio dessine le monde de la mine. Avec des bouts de vies, des bouts de bruits enregistrés en Lorraine, dans le Nord, en Aquitaine, dans les Cévennes…Partout où des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants on vécut au rythme des puits. À Arenberg, Vouters, Carmaux, Firmini… Ceux qui parlent dans ces enregistrements réalisé par les Ateliers de création de Radio France sont « les derniers des Mohicans, témoins d’un monde qui meurt ». Ainsi s’achève l’histoire d’une "aristocratie du prolétariat" qui s’est construit un mythe à la hauteur de ses souffrances. Pour qu’on sache et qu’on n’oublie pas. Écoutez-les, ces « taupes humaines », dire les 40 degrés dans l’obscurité où il fallait travailler pratiquement nu. En cas d’accident grave, on reconnaissait l’homme à « [sa] lampe c’était la seul pièce d’identité du mineur au fond » - parce qu’elle portait un numéro… Dans les maisons, tout tourne autour des hommes. Leurs épouses, « Femmes de seigneurs » font « tout ce qu’il y a à faire » et puis elles attendent « le retour des mineurs, ces personnages ! ». Eux n’aiment pas qu’elles travaillent. C’est vrai que, comparée à celles des autres ouvriers, leur paye est confortable. Mais racontent-ils à leurs proches ce qu’il faut faire pour la gagner ? « Même les bagnards travaillent pas comme ça ! ». Bagnard. Le mot revient souvent. Et on comprend qu’il n’est pas trop fort : « Quand vous voyez un père qui s’étouffe, vous priez pour qu’il meure. » Ce fils, impuissant face à la silicose, est peut-être, comme bien d’autres, descendu à son tour. Soit parce que le père l’y a poussé, soit parce qu’ « ici on n’a rien fait pour implanter des collèges, des lycées ». « Ici », c’était une cité minière où la hiérarchie n’était pas un vain mot. On vivait dans « la rue des mineurs, la rue des employés, la rue des ingénieurs ». Ils s’appelaient (s’appellent) : André Ostrowski, Bruno Archanglioli, Joanny Da Silva, Stan Wiesnak…, tous ces déracinés qui s’enfoncèrent si loin sous terre. Avec Serge Lestienne, Robert Michelet…, ils « ont fait l’Europe ». Si l’on ajoute Saïd Bouchachia, Mohamed Aït Irfrane…, ils ont presque fait le monde.
René TROIN ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
« Paroles de Gueules Noires » par La Nouvelle Vie Ouvrière
La mémoire du travail, collectée et mise en forme par journalistes historiens et chercheurs, est au centre du coffret de trois CD, « Paroles de gueule noires ». André Dubuc, directeur du centre historique minier de Lewarde considère ce recueil comme « un bel hommage rendu à la grande humanité des gueules noires ». Il est vrai que tout au long du développement thématique de ces trois CD, les témoignages regorgent de paroles évoquant la solidarité parmi la rudesse d’un métier particulièrement pénible et dangereux. Dans le labeur, dans le mélange des cultures qui firent des centres miniers des hauts lieux d’immigration, dans la difficulté (accident, grèves, maladie) dans les fêtes et les fanfares, dans la cité minière et dans les gestes quotidiens, apparaît un prenant récit d’une fraternité de travail qui s’est fort raréfiée. Pour coordonner, trier et faire émerger les témoignages collectés, Janine Marc-Pezet, responsable de l’atelier Mémoire à Radio France a accompli un formidable travail. De Cramaux à Montceau-les-Mines, de Saint-Etienne à Gradanne, de Decaze-ville aux Cévennes sans oublier le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine, elle a fait émerger ses accents rocailleux ou chantants. Près de ce chtimi connu de tous. Alain Dugrand, journaliste émérite, romancier, fondateur de festival et de revues a écrit un texte simple et clair pour relayer la parole des « taiseux » arrachant au sol le charbon qui fut si précieux dans la mutation industrielle de la France. Un coffret de qualité, qui s’écoute avec intérêt et pourrait fort bien constituer un fort beau cadeau de Noël.
Dee BROOKS – LA NOUVELLE VIE OUVRIERE
« Ce métier de bagnard » par Notes Bibliographiques
Après paroles de Poilus voici Paroles de gueules Noires qui obéit à la même démarche : faire mémoire à partir de documents oraux et d'archives populaires, la dernière mine ayant fermé en 2003. Ces témoignages ouvrent les années suivant la nationalisation (1947) Mais quelques mineurs évoquent un passé plus lointain. Ils décrivent la vie au fond, le travail épuisant dans une chaleur et poussière suffocantes, les différents aspects de l’extraction et les spécialités de chacun, les conditions périlleuses de ce « métier de bagnard » dont ils célèbrent pourtant la dignité et la fierté. Parole est donnée aux mineurs de toutes nationalités – du Maroc à l’Oural – qui, par vagues successives, ont constitué de petites communautés jalouses de leur spécificité mais d’une totale solidarité au fond de la mine. Ne sont pas oublié la silicose, le grisou, les grèves, le statut de mineur… Ce sujet austère est éclairé par les accents colorés des intervenants, français du terroir ou étrangers. La même musique lancinante souligne le fatalisme émouvant de ces hommes (livret avec historique, lexique, discographie).
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
« L’unique témoignage sonore de mineurs » par Le Journal du Médecin
« Paroles de gueules noires est l’unique témoignage sonore de mineurs et de leurs femmes, pour que la mémoire d’un métier, d’une culture, d’une collectivité ne s’effacent pas. Dans ce coffret 3 CD, des mineurs racontent leur travail et les conditions au fond. “Dans ces galeries, vous savez, on a l’impression d’être enterré vivant”, confie l’un. Et un autre d’évoquer ses autres compagnons de labeur : “Les chevaux comptaient les wagonnets… Vous en mettiez neuf au lieu de huit, ils s’arrêtaient…” Des voix dans le noir… anthracite. »
Par B.R. – Le Journal du Médecin