« De formidables musiciens » par Jazzman-Jazzmag
Voici la compilation idéale pour retourner soixante ans en arrière sur la côte ouest des Etats-Unis, au temps où une bande de formidables musiciens décupla ses efforts et ses talents pour, tout simplement, vivre de son art. Shorty Rogers, Shelly Manne, Bud Shank, Art Pepper, Jimmy Giuffre, Bob Cooper, Gerry Muligan, Marty Paich, John Graas, Joe Mondragon, Bob Enevoldsen, Buddy Colette, Howard Rumsey, Barney Kessel, Lary Bunker, Howard Roberts… : le simple énoncé des (grands) noms qui incarnèrent ce style unique nommé faute de mieux west coast jazz fait surgir des images mortes – le ciel bleu et la plage, certes, mais aussi, et surtout les pochettes Pacific Jazz, Contemporary, Capitol, Tampa, Nocturne… - et bruisse de l’ineffaçable mémoire d’un son unique et doux-amer, de mélodies subtiles et d’arrangements au diapason. Les quarante-deux morceaux rassemblés dans ce double CD rendent parfaitement compte de l’étonnante variété d’un jazz inventif et raffiné qu’on a souvent tendance à réduire à quelques clichés ensoleillés. A la fois savante et agréable à lire, la story signée Alain Tercinet est le contrepoint idéal de ces délices sonores. Et comme nous avons affaire à des compilations honnêtes et cultivés, les dates et lieux d’enregistrement, ainsi que les labels d’origine, sont clairement indiqués. Recommandé. Peter CATO – JAZZMAG-JAZZMAN
"Le jazz de la côte Ouest" par la Quotidien du Médecin
[...] Le jazz de la côte Ouest était, lui, typiquement californien. « Jazz West Coast-From Hollywood To Los Angeles (1950-1958) » (Frémeaux et Associés) est un double CD qui montre à quel point cette forme de jazz, essentiellement blanche, née au début des années 1950 en Californie, a marqué l’histoire de la musique afro-américaine. Sous la direction d’un spécialiste du genre, Alain Tercinet, sont ici réunis les principaux acteurs - Stan Kenton, Shorty Rogers, Gerry Mulligan, Art Pepper, Chet Baker, Jimmy Giuffre, Lennie Niehaus (compositeur et arrangeur des bandes sons des films de Clint Eastwood), Barney Kessel, Bud Shank, Shelly Manne et tant d’autres – qui ont fait la spécificité et la particularité d’un style qui a, depuis, gagné en légitimité et sa place dans le jazz contemporain. Didier PENNEQUIN - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN
« Une bible » par Le Journal de Montréal
Si tous les musiciens s’entendent pour dire que le style Côte Ouest fut plutôt une extension du jazz cool vers des climats plus tempérés, ce double disque vous permettra de découvrir quelques grands patrons d’un genre qui séduit encore. Toujours bien dosé et avec un livret signé Alain Tercinet, qui vaut son pesant d’or, nous parcourons avec délice cette compilation qui retrace le travail de trompettiste/Bugliste, chef d’orchestre Shorty Rogers (A propos Blues Brando), du batteur Selly Manne (Gazelle), des saxophonistes Zoot Sims, Bob Cooper, Gerry Mulligan, Art Pepper et du contrebassiste Howard Rumsey. Et, bien entendu, du trompettiste/chanteur Chet Baker. Une bible. JOURNAL DE MONTREAL
"Un jazz atypique" par Regards
Le jazz dit « west coast », bref de Californie, traîne une mauvaise réputation. Trop « blanc », comme la majorité de ses principaux artistes : Chet Baker, le trompettiste Shorty Rogers, auteur plus tard de la BO de Starsky et Hutch. Et trop marqué par l’influence « corruptrice » d’un Hollywood pour lequel beaucoup pigeaient. Surtout, il apparaît bien propret durant les années 1950, alors que cette musique connaît de profondes mutations, avec les débuts du free jazz par exemple. Pourtant, cette périlleuse étiquette cache au final un swing infiniment plus original et atypique que les puristes orthodoxes ne veulent nous le laisser croire. A juger sur pièce.
K.M. - REGARDS
"Le West Coast vit sa décennie" par So jazz
« Nous n’avons jamais eu l’intention de jouer quelque chose de différent qui puisse être baptisé « Jazz West Coast » », disait Shorty Rogers. De fait, la plupart des musiciens actifs dans la région à l’époque sont originaires des quatre coins du pays, influencés par le Count Basie Orchestra, par la nonette de Miles Davis. Le Lighthouse devient le club à la mode, Marlon Brando est client. Le Gerry Mulligan Quartet révèle Chet Baker. Davantage arrangé, moins furieux que le bop, le West Coast vit sa décennie.
Par Romain GROSMAN – SO JAZZ
"Une histoire dans l’histoire du jazz moderne." par Le Quotidien du Médecin
"« Jazz West Coast - From Hollywood To Los Angeles - 1950-1958 » procède à une autre réhabilitation, surtout en France : celle du style West Coast. Née en Californie à l’aube des années 1950, cette musique, dont les principaux protagonistes furent blancs (Shorty Rogers, Art Pepper, Stan Getz, Chet Baker, Gerry Mulligan, Jimmy Giuffre, Shelly Manne, Zoot Sims, Lennie Niehaus, l’actuel directeur musical des films de Clint Eatswood, Bud Shank, Barney Kessel ), à l’exception notoire de Chico Hamilton ou Buddy Collette, est restée dans les esprits comme l’expression d’un jazz « cool », désinvolte mais rigoriste dans son écriture, créé par des supertechniciens. Une histoire dans l’histoire du jazz moderne."
par Didier PENNEQUIN - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN